"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le titre est à lui seul tout un programme. Par Personkrets 3.1, l'administration de la ville de Stockholm désigne ceux qui vivent dans la marge. Dans la pièce, alcooliques, drogués, prostitués, psychotiques, SDF et chômeurs peuplent Sergelstorg, une place du centre de Stockholm, dont la matière première est le béton. Lars Norén a quitté l'univers clos des explosions familiales, le champ de bataille des couples de la tradition strindbergienne, pour celui des marginaux.
La pièce est un long fleuve de répliques et d'actions, qui forme un univers micro-dramatique minutieusement contruit, sous-tendu par une ironie constante et des critiques cinglantes. Description intense de ceux qui s'inquiètent chaque jour de leur survie, elle provoque chez le lecteur/spectateur « la pitié et la terreur » dont parlait déjà Aristote : « Quand nous présumons que nous pourrions nous aussi en être victimes, ou quelqu'un des nôtres, et que le danger paraît proche de nous », on s'identifie et éprouve alors de la compassion. Il est curieux de constater qu'une pièce qui semble à des années-lumière de la dramaturgie classique provoque finalement les mêmes effets.
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