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À un moment où l'on s'efforce de combler le fossé économique, politique et psychologique qui sépare les rives nord et sud de la Méditerranée, il a paru utile de présenter une pratique peu connue - la caravane maritime - qui a, partiellement, joué ce rôle pendant un siècle et demi. Ce vocable quelque peu inattendu désignait la prestation de service que rendirent, de la fin du XVIIe au début du XIXe siècle, les marins européens aux sujets de l'Empire ottoman. Ils assuraient la plupart des liaisons maritimes pour cette immense construction politique à peu près dépourvue de navires de commerce, bien que bordant la majeure partie du littoral méditerranéen.
Après avoir exposé les conditions juridiques qui ont encouragé ce type d'association temporaire, Daniel Panzac présente les marins, la pratique quotidienne de la caravane, avant d'évoquer ensuite les affréteurs ottomans. C'est principalement à travers leurs différends que se révèlent les éphémères relations de ces hommes et leur façon de surmonter leur méfiance et leurs préjugés.
Ce faisceau dense de liaisons maritimes favorisa la constitution d'un ensemble économique, une « économie-monde », facteur essentiel de cohésion de cet État aussi vaste qu'hétérogène que fut l'Empire ottoman, ensemble dont l'effondrement dans la première moitié du XIXe siècle précéda l'éclatement politique.
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