"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Boom comme les larmes qui ont coulé de mes yeux et heurté le sol. C’était à prévoir. Cette collection ‘D’une seule voix’ et cette quatrième de couverture ont ému mon petit cœur de pierre. Encore une fois, pas déçue de cette lecture. Je vous en dis plus, sortez les mouchoirs.
Timothée et Étienne sont amis depuis trois ans. Timothée, le gentil, un vrai Molière. Étienne, le rebelle, le souillon. Deux personnalités et deux caractères tout aussi différents que liés par une forte amitié fusionnelle. « Trois ans de confidences, de joie, de gueule de bois. Trois ans de gueule de joie, c’est ça. » Afin de donner un peu de piment à leur scolarité ils décident de postuler pour un voyage à Londres et sont sélectionnés. Il aura fallu une voiture folle, un attentat sur le pont de Westminster pour briser à jamais cette jeunesse. « J’apprends ta disparition et ça grésille. Mon corps s’éteint et la planète entière devient une machine détraquée. Je deviens zinzin. Je perds le goût des aliments, le sens des couleurs, chaque émotion. Ma mémoire flanche. » Timothée n’est plus. Étienne s’en veut, culpabilise de ne pas avoir été présent pour son ami à cet instant.
Julien Dufresne-Lamy livre la seule voix d’Étienne dans son récit. Celle de cet ado en mal-être, qui souffre de la perte de son meilleur ami et ne sait comment s’en remettre et continuer à vivre. « Tu es parti avec ma tranquillité. Je ne dors plus, je vis mal, mes nuits sont bruyantes et mes journées deviennent de longs tunnels silencieux. » Dans son monologue il s’adresse à lui, évoque des souvenirs bons, doux, joyeux, tristes, conflictuels, de leur rencontre jusqu’au drame. C’est la voix du vivant, qui doit affronter ce deuil et tenter d’avancer, de vivre, seul contre celle de celui qui est mort. « Tu es mort, Timothée. Quand je l’écris, ça me lance. Comme une piqûre vive et lancinante. C’est dans mes bras et dans mon crâne. Dans un coin quelque part. Je ne sais plus localiser. »
Boom est un ouvrage court mais très intense et profond. L’auteur parvient à taper là où ça fait mal avec une grande précision dans ses mots, sans jamais heurter le lecteur car du fait des actualités le sujet d’attentat était un peu risqué. Chaque mot est posé au bon endroit, poétique, chantant et illuminant le texte.
Boom est une déclaration d’amitié. On pourrait se dire que trois ans ce n’est rien, mais en avons-nous le droit ? Ces deux jeunes s’aimaient, d’amitié certes, mais ils étaient liés et Étienne le montre bien à travers son récit. Il parle de son ami, de sa moitié, partie trop tôt, de son MacGyver aux 400 coups, de cette épaule sur qui compter. Ses confidences sont sincères, émouvantes et les lire donne des frissons tant nous pourrions être à leur place.
Un texte indispensable au fait de dire plus souvent je t’aime aux gens avant que ne survienne un évènement dramatique.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/11/26/37818612.html
Boom a fait le coup de foudre entre Etienne et Timothée, au détour d'un regard. Boom répétait Timothée comme un tic. Boom savait lire Etienne sur les lèvres de son ami. Boom faisaient les coeurs d'ados en partage. Boom c'était le bruit de la vie qui les avait réunis. Boom, c'était l'explosion de joie de deux amis embarqués dans un voyage scolaire pour Londres.
Boom ! ...
Boom, ce n'est plus que le souvenir du tic de langage d'un Timothée disparu. Boom, c'est le bruit trop grand autour alors que la mort de Timothée a creusé un vide immense. Boom, c'est le bruit de ces derniers instants que l'on se repasse en boucle. Boom, c'est le bruit du coeur d'Etienne qui explose chaque fois qu'il appelle le répondeur de Timothée pour tenter de tromper le réel. Boom, c'est le bruit du coeur d'Etienne qui s'en veut de battre encore. Boom, c'est le bruit du coup qu'il faut donner quand on touche le fond pour pouvoir remonter.
Boom se lit dans un souffle. Ode à l'amitié, de celle qui vous occupe tout entier, vous laisse des traces indélébiles, Boom est aussi le récit de l'absence, du manque, du deuil, de la culpabilité, de la vie après. Un récit à la fois intime et universel qui aborde les attentats, ses pertes fracassantes, ses questions sans réponse. Intense et bouleversant. "Boom" a fait mon coeur de lectrice.
Étienne à travers ses mots écrit une lettre ouverte à Timothée son meilleur ami tué lors de l'attentat du 22 mars 2017 sur le pont de Westminster qui a fait 5 morts et 44 blessés
Ce roman est un bel hommage aux disparus, aux familles, aux amis.....pour lesquels le deuil est impossible
Très gros coup de coeur
Le meilleur ami d'Etienne, Timothée est mort à Londres, lors d'un voyage scolaire, fauché par un fou. Il laisse un grand vide dans la vie d'Etienne. Son absence est pesante. Etienne pense à lui à chaque instant, se souvient des bons moments passés ensemble, de leur amitié si forte et si évidente.
"Je ne te demande jamais pourquoi tu dis boom tout le temps. C'est sûrement un tic. Une façon de te dérober. Comme les caissières qui disent hop, hop, voilà ! gentiment assises derrière leur console. Toi, tu dis boom.Tu dis boom lorsque tu es stressé. Tu le fredonnes au bahut, dehors, dans la voiture de tes parents avant tes compétitions de natation. Sur le plot du départ, avant le grand plongeon, je les lis aussi sur tes lèvres. Des boom timides avant le coup de sifflet. Tu dis boom tout le temps.
Ce n'est même pas énervant."
Boom.
Comme une lettre ouverte à un ami parti beaucoup trop tôt. Un hommage à une amitié inconditionnelle, dans les bons comme les mauvais moments.
Boom.
D'un trait. J'ai lu ce texte d'un trait. En retenant mon souffle. Presque en apnée. Impossible de respirer.
Boom.
J'ai tremblé au fil des souvenirs d'Etienne, au fil de ses regrets, de ses questionnements. Au fil de sa culpabilité.
"Tu aurais entrepris de grandes choses.
Une grande école, une carrière prometteuse, des marinières et des vacances sur l'île de Ré, des marmots beaux à en pleurer. C'est dégueulasse. Pardon, injuste. Je rectifie en automatique.
Tu sais, j'aurais échangé ta vie contre la mienne sans hésiter. Parce que je sais que tu aurais mieux vécu que moi."
Boom, mon coeur a fait Boom. Mes émotions ont fait Boom. Mes yeux ont fait Boom. Ils se sont mouillés à la lecture de cette vie brisée.
"Tu meurs de mauvaise humeur
parce que ce jour là, j'ai été minable."
Un hymne à l'amitié, à la vie, à la jeunesse. Un texte qui tout en pudeur et en sensibilité invite à profiter de chaque instant.
Boom.
Boom.
Boom.
Je n'ai pas vraiment de mots pour parler de ce livre, si ce n'est : lisez le, vraiment.
Après les Indifférents, Julien Dufresne-Lamy m'a encore touchée en plein coeur, je n'ai pas su retenir mes larmes... Son style est fluide, les phrases courtes, les mots tous choisis avec soin, ce texte est une pépite. Julien Dufresne-Lamy, vous êtes un artiste des mots. Merci de nous livrer un nouveau bijou.
Boom est un livre à lire absolument. Un récit court. Intense. Un livre que je garde précieusement pour mes fils, dans quelques années.
Merci à Babelio et Actes Sud Junior pour cet envoi.
https://ellemlireblog.wordpress.com/2018/06/22/boom-julien-dufresne-lamy/
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