"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Né dans une famille de la haute bourgeoisie protestante de Montpellier, voué par son père à la médecine, Bazille abandonna amphithéâtres et hôpitaux pour "monter" à Paris vivre sa passion : la peinture. En moins de dix ans, il conquiert l'amitié et le respect de ceux qui marqueront l'art de la fin du siècle : Monet, Renoir, Pissarro, Sisley, Cézanne, Zola... Il peint un des rares portraits connus de Verlaine, joue du piano avec Gabriel Fauré. Il approche les maîtres qu'il vénère : Delacroix, Courbet, Manet, Berlioz, Wagner. Il est de toutes les aventures novatrices. Atteint par une crise de doute et de scrupules, il s'engage dans la guerre où il est tué au combat le 28 novembre 1870, à vingt-neuf ans. Vivant, il eût sans nul doute donné une oeuvre considérable ; mais cette jeunesse brisée a laissé une trace importante dans le mouvement nommé "postimpressionnisme".
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