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Retraçant un fait divers tragique qui impliqua des morts en série aux États-Unis à la fin des années 1950, La Balade sauvage (1973) est un film dont la représentation de la violence est peut-être la plus discutée.
En effet, deux traits majeurs n'en auront jamais fini de perturber le spectateur et le critique : l'apparente neutralité psychologique et morale du cinéaste à l'égard des activités criminelles du couple (magistralement interprété par Martin Sheen et Sissy Spacek) et la splendeur de la nature dans laquelle les meurtriers évoluent. Ce premier paradoxe, le plus évident, en recouvre bien d'autres, qu'Ariane Gaudeaux dévoile au fil d'une analyse établissant de lumineuses correspondances, par exemple entre la narration en voix off de la jeune fille et l'univers des contes de fées (Alice au pays des merveilles et Le Magicien d'Oz).
Cet aspect féérique du film permet de mieux comprendre en quoi le premier long métrage de Terrence Malick inaugure un motif récurrent, et peut-être constitutif de son oeuvre jusqu'à The Tree of Life : la puissance toujours neuve d'émerveillement et de questionnement enracinée dans une nostalgie de l'insouciance à jamais perdue.
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