La Bibliothèque des Refusés est un établissement des plus singuliers : elle recueille - plus encore, elle sauvegarde - tout texte ayant essuyé refus sur refus de la part des éditeurs. Littérature, poésie, mémoires, récits épistolaires... tous les écrits trouvent leur place sur les étagères de la Bibliothèque des Refusés. L'arrivée impromptue d'une insupportable bibliothécaire américaine, l'imposture d'une actrice se faisant passer pour une étudiante dans l'idée de voler des idées pour son prochain film, la menace de cambrioleurs convaincus de trouver là le gros lot, sans compter l'irruption de nombreux aspirants écrivains... autant de mésaventures qui viennent perturber l'ordre tranquille de la Bibliothèque.
Entre personnages hauts en couleur et situations cocasses, le tout dans un irrésistible humour british, La Bibliothèque des Refusés est également une merveilleuse déclaration d'amour aux livres et aux manuscrits en tout genre.
Traduit de l'anglais par Olivier Lebleu
Dans cette bibliothèque nichée au cœur de la campagne anglaise, la quiétude règne. Les rayonnages regorgent de manuscrits que le monde a ignorés, rejetés par des éditeurs bien-pensants. C'est un lieu singulier, peuplé d'une équipe de bibliothécaires tout aussi inhabituels. Irving Finkel nous invite à nous perdre dans cette oasis littéraire, un refuge pour les écrivains méconnus, où le "so british" s'entremêle à l'absurdité avec une délectation contagieuse.
Lorsqu'on s'aventure dans les couloirs et les étagères de cette bibliothèque, on y découvre un mélange irrésistible d'humour britannique. Les personnages, haut en couleur, ont un charme excentrique qui ne manque pas de nous séduire. Le Dr. Patience, conservateur en chef de la bibliothèque, nous guide avec un sérieux presque comique, et sa passion pour ces manuscrits rejetés est contagieuse. On se prend à sourire face aux situations cocasses qui émaillent le récit.
Mais une légère frustration persiste. La couverture, la 4ème de couverture et on s’imagine déjà des manuscrits prendre la parole et crier à la révolte et à la libération ! J’aurais souhaité un peu plus que des aperçus des manuscrits refusés. Les extraits ou les témoignages de ces écrits non publiés auraient ajouté une dimension captivante à l'histoire, un peu comme une fenêtre ouverte sur l'univers secret de ces écrivains méconnus et de ces histoires qui ne demandent qu’à prendre la parole. Se pose encore une fois la question de cette 4ème de couverture qui en dit soit trop soit trop peu, y trouver un équilibre est parfois complexe. Mais ici, mon imagination est partie complètement en roue libre, d’où une pointe de déception.
Au-delà de cette petite frustration, Irving Finkel réussit à transmettre une véritable déclaration d'amour aux livres sous toutes leurs formes. Les lecteurs se reconnaîtront dans cet hommage à la diversité littéraire, où chaque livre, peu importe sa notoriété, mérite d'être lu au moins une fois. Cela m’a aussi fait du bien, dans le sens où je persiste à penser et à dire dès que je le peux, qu’un livre aura toujours son public, qu’il peut plaire ou non pour diverses raisons, mais qu’il est aussi très intéressant de comprendre les différents points de vue. L’édition, on ne le cache pas, est aussi question financière, donc si un livre plaît au plus grand nombre, c’est que cet objectif est atteint.
"Au Paradis des Manuscrits Refusés" est un roman qui, malgré quelques attentes non comblées, offre un voyage divertissant dans un monde où les mots et les livres sont rois. Pour ceux qui apprécient le charme de l'humour britannique, les personnages loufoques et une perspective originale sur la littérature, cette aventure littéraire vaut la peine d'être explorée. C’est un livre léger et plaisant, et on y passe un bon moment.
Sentiments partagés au sujet de ce livre.
L'idée de départ est brillante, loufoque, pleine de promesses. Les lettres de refus qui jonchent le livre sont savoureuses. Certains passages sont croustillants (par exemple, cette réunion d'éditeurs, où l'un d'entre eux qualifie les auteurs qui leur adressent à tous le même "maudit" manuscrit d' "aliénés mentaux").
Mais tout ceci ne fait pas une intrigue, et il n'y en a pas dans le livre. C'est donc en fait une succession de nouvelles, se déroulant dans un même lieu (assez charmant) et avec les mêmes personnages. A chaque lecteur de voir si cela lui est suffisant.
Une bibliothèque qui ne collecterai que des ouvrages refusés, des personnages" so british " à la verve tout aussi anglaise. L'ambiance de ce roman est à l'évidence proche de la bienséance d'un épisode Miss Marple. L'idée m'a emballé, l'écriture beaucoup moins.
Je me suis ennuyé.
Je crois que c'est ce que l'on peut appeler une lecture de vacances.
Un humour british, des personnages loufoques et des situations cocasses. Venez découvrir les rayonnages et les employés de cette bibliothèque pas comme les autres. Bien sûr c'est vite lu, bien sûr ça manque de profondeur mais c'est un excellent moment de détente.
Drôle de bibliothèque que celle ci perdue au fond de la campagne anglaise... Ils n'acceptent que les romans refusés par les éditeurs et esseulés. Une collection éclectiques, des personnages tous un peu bizarres mais aux personnalités bien nettes..
Ce livre est un peu un OVNI dans son genre... J'ai parfois eu un peu de mal à faire un lien entre les différents chapitres, un peu comme ci ces derniers n'étaient pas vraiment reliés entre eux..
Mais au final le livre est plaisant, et c'est vrai qu'il est bon de se dire qu'il pourrait être exister une telle bibliothèque pour ces pauvres livres esseulés...
Le concept du roman est assez original, puisqu'il se base sur l'idée qu'un groupe de bibliothécaires passionnés constituent une institution ayant pour vocation d'accueillir tous les manuscrits refusés par des éditeurs, et demeurés dans l'ombre.
Idée au demeurant excellente, qui donne lieu à des réflexions intéressantes sur ce qui fait la qualité d'un manuscrit et sa légitimité (est-ce qu'un manuscrit non publié est a fortiori moins intéressant et moins légitime qu'un manuscrit publié?), cependant le parti pris de l'auteur est de se cantonner aux tribulations quotidiennes de ce petit groupe de personnages farfelus, ce qui est certes amusant, mais n'est guère ambitieux, si bien que l'on oublie vite la lecture une fois le roman refermé.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/05/au-paradis-des-manuscrits-refuses.html
Alors que le dernier livre de David Foenkinos, le Mystère Henri Pick était présent sur toutes les ondes, dans les colonnes de journaux et sur ma liste à lire. Voilà que sur la table d’un libraire, je découvre à ses côtés comme pour faire écho Au Paradis des manuscrits refusés.
La Bibliothèque des manuscrits refusés est un lieu étrange. Pour être admis, il faut bien évidement que son manuscrit ait été refusé, mais il doit être obligatoirement être accompagné d’une lettre motivant le refus.
"Cher Monsieur,
En dépit des quarante-sept rudes années que je viens de passer dans l'édition, je ne parviens pas à comprendre comment quelqu'un peut oser écrire un manuscrit tel que celui que vous nous avez envoyé. C'est peu de dire que cela relève d'un scandaleux gâchis de papier dactylographié.
Vous êtes, monsieur, un affront vivant à tous les arbres qui poussent sur cette planète."
Le ton est donné! La bibliothèque est administrée par le bon Docteur Patience, lui-même entouré par une armé de bibliothécaires et conservateurs tous aussi loufoques les uns que les autres, typiquement So British et prêts à tout pour défendre l’institution.
C'est une histoire sympathique qui prête souvent à sourire, une succession de saynètes, de situations cocasses, de dialogues fulgurants bourrés d’humour qui donne du rythme à l’histoire. On y croise une insupportable spécialiste des "poissons d'argents" venue en stage, des cambrioleurs manquant de jugeotes et quelques écrivains en manques d'inspirations. Des visiteurs devenus une menace au point de devoir rédiger un guide du visiteur inopportun.
Au paradis des manuscrits refusés un livre pour passer de bons moments !
Irving Finkel réussi à nous plonger au cœur de cette bibliothèque et à être les témoins de l'espièglerie de ses personnages. C’est une lecture pour retrouver le sourire, qui ne restera peut-être pas en mémoire.
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