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Baudelaire critique d'art ne cesse jamais d'être poète : «Il m'arrivera souvent, écrit-il, d'apprécier un tableau uniquement par la somme d'idées ou de rêveries qu'il apportera dans mon esprit.» Autrement dit, il décrit comme il flâne, avec une acuité de perception que seule rend possible une disponibilité parfaite à l'oeuvre contemplée. C'est à ce titre qu'il encense Delacroix, «peintre essentiellement littéraire», et qu'il raille la ligne dure du dessin d'Ingres. Cette connivence entre peinture et poésie revêt des formes multiples : de la relation classique d'une exposition à la définition de l'«art philosophique», en passant par un éloge en règle du dandysme ou du maquillage, ses écrits sur l'art témoignent d'une pensée toujours mobile, insoucieuse des genres et des hiérarchies, fécondée par les correspondances qu'elle décèle.
Ce volume comprend : Exposition universelle de 1855. Salon de 1859. L'Art philosophique. Le Peintre de la vie moderne. Peintres et aquafortistes. L'oeuvre et la vie d'Eugène Delacroix. Lettre à Manet du 11 mai 1865.
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