2032. Cela fait treize ans que Nina et Mick se sont déchirés, et chacun a refait sa vie. Tout n'est pas rose pour autant : Nina vit avec un homme de pouvoir jaloux de l'attraction qu'elle exerce chez les autres, tandis que Mick doit composer avec la dépression de son épouse. Les deux anciens amants l'ignorent, mais leurs quotidiens sont liés. Contemplatifs ou rythmés, les instants se succèdent dans ces vies croisées qui questionnent le désenchantement du sentiment amoureux.
Peut-on lutter contre les sentiments ? Se persuader de faire sa vie sans l’autre ? Quand des amants sont attirés comme des aimants ou enflammés comme des roues qui chauffent le bitumes… la volonté peut-elle suffire ?
Jaouen Salaün met en scène Mickaël et Nina dans un chassé-croisé de leur vie respective dans un mode futuriste où la notion d’écologie plane.
L’auteur nous sert des planches sublime avec une mise en page et des cadrages où la luminosité est maîtrisé pour notre plaisir des yeux. Son crayon livre une belle galerie de personnages et des décors relevés par une colorisation chatoyante jouant avec les ombrages… j’ai adoré.
Bémol pour la narration, pourtant la chronologie est présente, cependant le rythme peut paraître saccadé entre 2 scènes, du coup je ne me suis pas attachée à ses vie qui se mêlent et s’entremêlent. On constate malgré tout la réflexion sur l’amour et nos choix voir nos désillusions.
Mitigée certes, mais la découverte de l’auteur et de sa composition graphique est une bonne surprise.
Il y a tellement d’albums en cette rentrée (et des bons !) que le risque de passer à côté d’une pépite est élevé… Cette couv m’avait interpellé… Je me suis lancé, bien m’en a pris !
Un futur assez proche, un couple qui se déchire… on retrouve les même personnages un peu plus tard, leurs vies respectives ont changé, ils se croisent sans le savoir, le poids du passé pèse lourd…
J’ai été bluffé par le travail graphique… D’abord un peu déconcerté, je me suis laissé emporter par ce dessin moderne et très travaillé, ces teintes différentes selon le moment du récit, ces trouvailles futuristes mais pas trop, c’est fin et surtout c’est vraiment très beau, les moments de calme, très cinématographiques alternent avec des scènes d’actions rythmées avec une belle maîtrise…. Impressionnant !
Le mot final de l’auteur m’a aidé à mieux saisir le fond de l’histoire, je dois l’avouer… le concept d’amour sinusoïdal m’a plu, l’idée que l’amour s’en va et revient… que les carrefours de la vie nous impose des choix… ou qu’ils s’imposent à nous…
Au final, une belle pépite qu’il ne faut pas laisser dans l’anonymat de cette rentrée BD chargée, une très belle découverte graphique, un auteur que je vais suivre de près !
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