Ce livre est la très attachante autobiographie d'un danseur étoile né en Chine au début de la Révolution culturelle, dans une famille d'acteurs.
Issu des milieux les plus pauvres d'une des provinces chinoises les plus reculées, mais enfant de la balle, Gang Peng réussit à s'élever peu à peu et à gravir la plus haute marche, celle qui mène à l'Académie de danse de Pékin. Il y restera quatre ans et deviendra l'un des plus grands artistes de sa génération. Beaucoup de livres ont été écrits sur la Chine de Mao et la Révolution culturelle. L'originalité de celui-ci tient au regard espiègle de Gang Peng et à sa façon décalée et savoureuse de raconter ce qu'il a vécu : les bagarres sur les tables de l'école d'une bande de sauvageons de la petite ville de Wuhe, les soirées au « Théâtre du Peuple », mais aussi la vie de pensionnaire au conservatoire, avec ses jalousies, ses intrigues de dortoir et le travail acharné pour devenir un « artiste au service du peuple ».
Il y a un côté picaresque dans cette manière de raconter l'enfance puis l'adolescence pris dans les griffes de l'Histoire. Malgré le dénuement, la faim qui taraude, la violence, les slogans permanents, ce jeune garçon naïf, mais très intelligent, parvient, grâce à une volonté peu commune, à survivre aux années maoïstes et à faire son éducation d'homme pour vivre et réussir.
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