"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Artis s'en va en Chine... mais il ne le sait encore. Fuyant l'ennui de son petit jardin qu'il aime tant, il embarque un matin - car les aventures s'envisagent mieux de bon matin - sur le premier navire en partance. Là, il fait la connaissance de personnages grotesques et attachants qui lui apprennent bientôt que le vaisseau, parti pour un long voyage, les mènera dans les plus lointains pays d'Asie, jusqu'en Chine. C'est ainsi qu'Artis - jeune homme toujours affable et parfois exaspérant, aussi naïf que précautionneux, bref héros improbable ! - s'engage dans une odyssée pleine d'insolite au coeur d'une Chine imaginaire.
Artis ne sait rien encore du terrible abordage qui marquera le début de son périple, ni des passes d'armes entre roitelets locaux dont on jurerait qu'ils bataillent pour atteindre les sommets de la bêtise. Il ne sait rien non plus de l'admirable Général Zhou ni de la caverne de la Cité de jade, de la Monture des immortels ni de la veste magique... autant d'épisodes qui mettront ses nerfs, et parfois sa vie, à rude épreuve !
Et s'il vous venait à l'idée de douter de la véracité des aventures d'Artis, sachez qu'on les tient pour sûres du récit qu'en fit à son retour le Baron de Maubriand, cet homme au long nez qui avait l'oreille du roi, et que notre héros rencontra dès la première heure de son périple sur le navire où il embarqua.
Quant à Artis, il semble qu'il ait encore d'autres vies à mener loin de son petit jardin puisqu'il décida, à l'heure du retour, de ne pas rentrer tout de suite.
Chers parents, chers voisins,
Ma petite maison, avec mon chat, mon jardin et son petit arbre au milieu, est sûrement le lieu le plus délicieux en ce bas monde. L'ennui, hélas, me tient compagnie. Je pars mener ce mauvais sentiment un peu plus loin pour m'en débarrasser sur le chemin du retour.
A tout de suite,
Aristide de Bonne-Fortune.
Ici-même, le 28 septembre 1759
N.B. : Il reste de la soupe de potiron dans la marmite sur le poêle. Ne pas donner de poisson au chat.
Ainsi commencent les aventures d'Aristide de Bonne-Fortune (appelez-le Artis), parti noyer son ennui à l'autre bout du monde. Entre personnages farfelus et situations abracadabrantes Artis a fort à faire, mais rien ne parvient à tromper un ennui tenace, si ce n'est - pour un temps - la confection de fleurs de lotus en papier...
J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse plein d'humour et d'inventivité. La lecture, fluide et très agréable, n'est pas du tout simpliste ; la succession des courts chapitres donne un rythme rapide à l'histoire, et l'on ne s'ennuie pas une seule seconde, au contraire du pauvre Artis. J'ai eu un coup de cœur pour l'épisode des "montures des immortels" que j'ai trouvé très poétique, avec en prime une morale à toute épreuve.
Dépaysement, humour, imagination débordante : que vous soyez jeune ou adulte, ne passez pas à côté de ce très bon roman !
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