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"De nos jours, le dessin est considéré comme le parent pauvre des arts graphiques. Pourtant, si l'on admet assez facilement qu'"un bon dessin vaut mieux qu'un long discours", on peut constater le quasi abandon de la pratique de ce mode de communication simple, immédiat et transculturel au profit du verbe, bien incommode lorsqu'il s'agit de décrire un objet complexe. Malgré cela, le dessin documentaire botanique continue à survivre, en douce, comme en une sorte d'apnée. Et à chaque apparition à l'air libre, il parvient à retrouver son public qui fait preuve d'une patiente fidélité."
Philippe Danton, botaniste, attaché au Muséum d'histoire naturelle
"Ce livre soulève une question qui m'intéresse depuis longtemps, explique Francis Hallé : celle de savoir s'il convient de privilégier le dessin ou la photographie pour représenter un arbre." La réponse est sans appel : en botanique, seul le dessin - dont la pratique remonte au XVIe siècle - permet une approche complète et exhaustive de la plante. Pour Francis Hallé, "le dessin excelle dans des domaines où la photographie s'est révélée impuissante, par exemple lorsqu'il s'agit de séparer l'arbre de la végétation qui l'entoure". Ainsi, dans cet ouvrage, David Dellas a choisi de mettre en scène les arbres champêtres, à travers toute une série de dessins d'arbres, représentés avec une telle précision et une telle sensibilité que leur identification devient aisée et presque immédiate. Outre sa beauté, le dessin présente les éléments de l'architecture de la plante : orientation spatiale des tiges feuillées, contrôlant la captation de l'énergie ; limites des "unités de croissance", qui permettent la datation ; position terminale ou latérale des inflorescences, déterminant la dynamique de la croissance ; présence des racines.
Ce sont ainsi des plantes entières qui revivent sous le crayon de David Dellas, des arbres indispensables, qui nous sont presque devenus invisibles, indifférents, mais qui jouent pourtant un rôle clé dans le devenir de notre agriculture, des arbres communs, dont on a oublié la noblesse et qui s'épanouissent sans engrais, sans terreau ni arrosage. David Dellas propose donc une "flore" accessible à tous pour apprendre à connaître et à reconnaître ces arbres et arbustes de notre quotidien, sorte de plaidoyer pour la biodiversité ordinaire. Ces arbres et arbustes à la beauté subtile poussent spontanément : ils sont là, à portée de main, gracieusement offerts par la nature. Or, depuis longtemps, on importe des essences variées, dont les tentatives d'acclimatation se soldent le plus souvent par des échecs, alors que les végétaux autochtones sont totalement en mesure de répondre à l'ensemble de nos besoins.
Aujourd'hui, ces arbres retrouvent une utilité et reprennent peu à peu leur juste place. À l'heure où les énergies fossiles s'épuisent, ils représentent une alternative pour couvrir nos besoins en énergie et en biomasse. À l'avenir l'homme devra se réconcilier avec les arbres, et commencer par (ré)-apprendre à les connaître : c'est ce que propose ce livre, qui permet à chacun d'être acteur de la reconquête des arbres champêtres.
David Dellas est conseiller technique au sein de l'association Arbre & Paysage 32. Au quotidien, il se consacre à la sensibilisation et à l'accompagnement des réalisations à partir d'arbres et de haies champêtres. Au-delà de son activité professionnelle, il met à profit son talent de dessinateur pour faire connaître et reconnaître les "essences de pays".
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