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Il est des signes qui ne trompent pas. À Paris, André Gill n'a droit qu'à une impasse qui commence rue des Martyrs. Cela va assez bien à ce maître de la satire dessinée. Dans l'histoire de la caricature, il a inventé un nouveau genre. Il y avait les traditionnelles représentations outrancières, il y avait les parfaits portraits dessinés par Daumier, il y a le portrait-charge de Gill où la critique n'est pas absente mais les visages sont d'un maître dessinateur. Qui maîtrise aussi l'allégorie.
Archétype des victimes de la censure, ses amitiés, de Gambetta à Vallès, de Daudet à Courbet, jalonnent une vie qui commence dans une honnête misère, se poursuit dans une bohème à la Murger, s'établit dans la renommée. Il donne ses premières oeuvres à un grand nombre de journaux condamnés à disparaître en raison des lois réglementant la censure. Ceux qu'il crée subissent le même sort. Sa verve et la force d'évocation de ses dessins l'ont conduit devant les tribunaux de la monarchie, de l'empire, de la république.
Ainsi est-il un des témoins importants de la deuxième moitié du XIXe siècle, tant sur le plan artistique - il est peintre reconnu - que par son regard sur le monde politique.
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