"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce matin, il a attendu le car scolaire avec les autres lycéens mais il n'est pas monté dedans. Aujourd'hui il va rester toute la journée seul sous l'abribus, à regarder passer les voitures, à laisser son regard se perdre sur la terre du 77, ce département de transition entre Paris et la glaise, à se noyer dans les souvenirs qui le lient à Enzo le Traître, à la fille Novembre, au grand Kevin. Ce premier roman parvient à créer un flux de conscience époustouflant de spontanéité, d'énergie, de vérité.
Étrange texte. Un texte qui se lit, s'écoute et qui donne envie de le lire à haute voix. Des mots qui claquent, qui nous entraînent, nous stoppent. Un texte qui prend de la vitesse par les maux-mots mais qui aussi s'arrête. Nous sommes dans cet abribus en béton, au milieu des champs, de couleur marron, dans le silence du 77, 77 le département. Silence du 77 mais pas tout à fait du silence, au loin le roulement de la Nationale, le bruit du tracteur du Père Mandrin, le bruit des pylônes de haute tension et surtout les souvenirs, les pensées du narrateur : ce matin, il ne prends pas le bus et reste seul sur le banc de béton, sous sa capuche : il va alors nous raconter le bourg, ses habitants, que ce soit le père Mandrin, sur son tracteur dans les sillons de la terre, la Vieille qui hante et se perd dans la rue principale mais il y a a toujours quelqu'un pour la ramener à la maison, où son époux l'attend attablé" face à la télévision, Daudet, le jeune fou du village, la Parisienne, dans sa veille modernisée maison, qui sent le neuf et qui lui a donné une belle leçon de vie et surtout ses trois camarades d'enfance, Enzo devenu le Traître, la fille Novembre, Katarina, le grand Kevin qui va lui donner des leçons pour qu'il devienne un vrai Homme.. Leurs jeux, leur souffrance, leur espoir.. Des phrases qui pulsent, qui claquent puis des images, des scènes qui nous apparaissent pour décrire cette enfance, adolescence et le territoire, à la marge, entre la ville, Melun puis la survivance précaire de champs, avant que les vers envahissent ou le béton, les parkings, les parisiens. Une sacrée écriture pour parler de lieux, de paysages et de gens rarement racontés dans les romans actuels : des pages hallucinantes. Un narrateur sans nom qui nous questionne sur nos vies, nos points de vue. Un premier roman percutant, avec des images qui restent en tête après avoir fermé ce livre. Un livre dont on a envie d'entendre les mots.
Lecture malaisée. Écriture fragmentée. Comme si on enfonçait du rap dans la gueule de la littérature. Billie Eilish en prose. Phrases courtes. Heurtées, cabossées. Parfois, ça déroute. Souvent, ça s’encroûte. Sans vers et contre toute… logique stylistique. Une prose libérée. Rarement créative. Enragée pour rien. Le flow n’est pas fluide. Ça patine. Sortie de route. Et puis, au carrefour de trois phrases emmêlées, succession de virgules, abus d’anaphores, répétitions gratuites, sans poses, par à-coups, comme une conduite de taxi chinois, la tête qui tourne, je perds le fil, envie de vomir, laissez-moi sortir de ce bouquin. Quand on abîme la forme, on touche le fond. Ce livre m’a fait penser à ce poisson qu’on m’obligeait à bouffer quand j’étais gosse. À chaque bouchée, je me dis que ça va être bon mais rien à faire, je trouve toujours des arêtes. Je n’ai pas parlé de l’intrigue. Quelle intrigue ? Des adolescents, sous un abribus près de Melun, s’emmerdent à mourir. Et le lecteur avec. Pour tuer le temps, ils parient sur la couleur des bagnoles qui passent à toute allure, sans jamais les calculer. Des jeunes désœuvrés, frappés par le père, oubliés par la mère, rejetés par le système. Une impression de déjà-vu. Marin Fouqué, tu peux te le garder ton 77. Ni curiosité, ni compassion. Moue dégoûtée. Des champs boueux avec des petits merdeux au milieu (rimes en… euh). Pas senti la révolte, ni la poésie. Juste l’ennui. Des bandes qui s’affrontent ? Ni Guerre des boutons ni West Side Story. Des branleurs qui ne voient plus l’horizon. Sans façon. Je m’en fous si je passe pour une classique, moi je te chro-nique, et je sauverai plein de gens. De la dépense et du néant.
Bilan :
Livre trop compact ... impossible à lire, sans respiration.
Heureusement que de temps en temps il y a des voitures qui passent ...
Étrange texte. Un texte qui se lit, s'écoute et qui donne envie de le lire à haute voix. Des mots qui claquent, qui nous entraînent, nous stoppent. Un texte qui prend de la vitesse par les maux-mots mais qui aussi s'arrête. Nous sommes dans cet abribus en béton, au milieu des champs, de couleur marron, dans le silence du 77, 77 le département. Silence du 77 mais pas tout à fait du silence, au loin le roulement de la Nationale, le bruit du tracteur du Père Mandrin, le bruit des pylônes de haute tension et surtout les souvenirs, les pensées du narrateur : ce matin, il ne prends pas le bus et reste seul sur le banc de béton, sous sa capuche : il va alors nous raconter le bourg, ses habitants, que ce soit le père Mandrin, sur son tracteur dans les sillons de la terre, la Vieille qui hante et se perd dans la rue principale mais il y a a toujours quelqu'un pour la ramener à la maison, où son époux l'attend attablé" face à la télévision, Daudet, le jeune fou du village, la Parisienne, dans sa veille modernisée maison, qui sent le neuf et qui lui a donné une belle leçon de vie et surtout ses trois camarades d'enfance, Enzo devenu le Traître, la fille Novembre, Katarina, le grand Kevin qui va lui donner des leçons pour qu'il devienne un vrai Homme.. Leurs jeux, leur souffrance, leur espoir.. Des phrases qui pulsent, qui claquent puis des images, des scènes qui nous apparaissent pour décrire cette enfance, adolescence et le territoire, à la marge, entre la ville, Melun puis la survivance précaire de champs, avant que les vers envahissent ou le béton, les parkings, les parisiens. Une sacrée écriture pour parler de lieux, de paysages et de gens rarement racontés dans les romans actuels : des pages hallucinantes. Un narrateur sans nom qui nous questionne sur nos vies, nos points de vue. Un premier roman percutant, avec des images qui restent en tête après avoir fermé ce livre. Un livre dont on a envie d'entendre les mots. Un de mes coups de coeur de cette nouvelle rentrée.
Que dire sur ce roman indigeste, de par sa conception, aucun chapitrage, des lignes qui se suivent et n'en finissent pas, sur des pages et des pages. Si le sujet avait été intéressant, peut-être aurais-je fais l'effort de continuer ma lecture malgré la lassitude et le manque d'oxygénation du texte. Mais l'histoire d'un jeune du 77, qui prend le car chaque matin avec un groupe d'adolescents dont les personnalités frôlent la caricature, se remémorant le temps d'une journée d'école buissonnière, comment ils se sont connus et les liens qui se sont tissés entre eux, et surtout le pourquoi qui les a séparé un beau jour, pour ma part ne m’a pas transportée.
Le roman n'est que tristesse, grisaille, à vous donner un cafard monstre rien qu'en lisant les premières pages. Un style pourtant intéressant, actuel, reflétant la misère des bas quartiers et des provinces délaissées. J'ai habité pendant des dizaines d'années proche du 77, dans le 93, et pourtant je n'ai jamais ressenti autant de malaise qu'à la lecture de ce roman, pourtant ma ville comptait parmi les plus défavorisées “Bobigny”. Le monde est moche, notre société régressant de jour en jour, il n'y a peut être pas besoin de rajouter des lectures qui ne font que nous désoler et nous déprimer un peu plus. Un conseil, si vous désirez passer un bon moment, passez votre chemin.
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