"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La prochaine fois que l'on parle des femmes et mères de famille dans les camps djihadistes en Syrie, pensez à ces femmes et mères de familles, infirmières, enseignantes, secrétaires qu'a compté dans ses rangs le régime nazi...
Non la femme n'est pas innocente, oui la femme peut participer grandement et de diverses manières à des crimes de masse : injection létale, mauvais traitement, papier signé, rééducation... le régime nazi sans ces femmes n'aurait pu être aussi efficace.
"[...] Mais ces lignes montrent que des secrétaires officiant sur le terrain avaient conscience du rôle impérialiste qu'elles jouaient ; elles montrent aussi de quelle façon l'idée que ces femmes se faisaient du projet nazi s'exprimait dans la terminologie raciale et colonialiste que l'on a coutume d'attribuer à des conquérants ou dirigeants mâles.
Se figurant appartenir à une race souveraine, ces femmes exercèrent dans les territoires à l'Est un pouvoir sans précédent sur une "sous-humanité" désignée. On leur reconnaissait le droit de maltraiter et même de tuer ceux qui étaient perçus, pour reprendre les mots prononcés après la guerre par une secrétaire affectée dans les environs de Minsk, comme le "rebut de la société"." p.21
Pourquoi ces femmes ont participé à ce régime, alors que la femme est réputée souvent si douce ? Pour l'argent, l'honneur, le pouvoir, sortir de sa condition, parce que l'uniforme grise l'humeur comme l'alcool.
Mais bien plus qu'un déroulé de portrait de ces femmes nazies et de leurs exactions, ce livre nous montre le laxisme de la justice avec ces dernières (sauf quelques exceptions). Il nous montre également comment le régime nazi voyait les femmes et leur utilité dans la société. Comment également elle fut éduquer.
Un livre rare à lire, pour prendre conscience du rôle de la femme dans le régime nazi.
Extrait : "Bien qu'elles fussent des militantes actives du mouvement nazi, ce ne furent pas les Allemandes qui portèrent Hitler au pouvoir. Celui-ci ne fut d'ailleurs pas démocratiquement élu, mais nommé chancelier par une clique d'homme d'âge mûr issus de la haute société qui se croyaient en mesure de manœuvrer ce jeune arriviste pour écraser la gauche et restaurer le conservatisme." p. 42
http://encreenpapier.canalblog.com/2024/08/les-furies-de-hitler-comment-les-femmes-allemandes-ont-participe-a-la-shoah-de-wendy-lower.html
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