Weill Thomas

Journaliste passionné d'écriture et de jolis mots (par exemple, rhododendron, ou même, pandiculation), Thomas Weill a essayé d'écrire un roman pour la première fois à l'âge de dix ans, peu après avoir découvert la fantasy grâce à Tolkien. Le résultat, peu probant, est abandonné au bout de quatre pages manuscrites bourrées d'incohérences. Mais l'envie d'écrire, elle, est restée. Aujourd'hui, il consacre ses jours à l'exploration de nouveaux territoires imaginaires, en s'efforçant d'écrire (et de terminer!) des histoires qui font réfléchir sur le monde, sur notre rapport aux autres, et qui en disent probablement un peu plus qu'il ne le voudrait sur lui-même.

Avis sur cet auteur (1)

Couverture du livre « Les eaux du temps » de Weill Thomas aux éditions Crin De Chimere

Les livres de Nancy sur Les eaux du temps de Weill Thomas

Lien de mon avis sur le blog : https://les-livres-de-nancy.blogspot.com/2023/06/les-eaux-du-temps-thomas-weill.html

J'ai lu ce roman en tant que jurée pour le prix des auteurs inconnus.

Aydan, le grand frère de Tara, a disparu en mer alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Des années plus tard, elle va découvrir que ses parents lui ont caché des lettres signées par Aydan écrites plusieurs siècles plus tôt où il affirme avoir voyagé dans le temps. Mais est-ce vraiment possible ?
Tara décide de partir à la recherche de son frère et de tenter de remonter le temps si c'est possible, mais pour cela, elle va devoir trouver un capitaine de navire assez fou pour la mener aux Eaux Tueuses...

Je ressors de ma lecture assez décue.
Alors que j'ai beaucoup aimé les premiers chapitres où l'on découvre Tara et l'univers dans lequel elle vit, par la suite les trop nombreuses répétitions dans les introspections des personnages m'ont fait sortir à plusieurs reprises de ma lecture.
Ces répétitions ajoutent des longueurs et alourdissent malheureusement le texte.

Après, j'ai beaucoup aimé l'univers proposé par l'auteur. Le monde dans lequel vit Tara ressemble à un univers post-apocalyptique avec des pluies acides et une très grande pollution qui oblige tous les habitants de l'archipel à porter des masques.
Tandis que Hotua, l'île décrite dans les lettes Aydan ressemble plutôt à un univers utopique sans pollution avec des ressources abondantes. La religion du poisson immémorial y est hyper présente et régit le quotidien de tous les habitants.
Au travers de ces deux univers, il y a un message écologique assez fort et également une critique des dérives du capitalisme.

Par contre, je ne me suis pas du tout attaché aux différents personnages principalement à cause de leurs introspections beaucoup trop répétitives ainsi que certaines incohérences dans leurs comportements.
Niveaux incohérences, pour citer que celle-là et évité de spoiler, Ayden accepte beaucoup trop rapidement le fait qu'il ait voyagé dans le temps. Il ne se réveille même pas paniqué de savoir où il est et il accepte directement le fait comme si c'était tout à fait normal.
Les personnages dans l'ensemble manquent cruellement de profondeur et je n'ai rien ressenti pour eux.

En bref, une petite déception. Un univers vraiment très intéressant avec un message écologique, mais des personnages qui manquent de profondeur et qui sont assez incohérents par moments dans leurs comportements.