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Le vivant est à nos portes, tout autour de nous. Nous-mêmes nous en faisons bien évidemment partie, et pourtant nous avons plutôt tendance à le mettre à distance, à vouloir le contrôler, à vouloir agir dessus, d'une façon ou d'une autre, pour qu'il ait une valeur à nos yeux. Mais d'où nous vient cette idée de donner une valeur, de vouloir posséder quelque chose qui ne nous appartient pas ?
Pour réfléchir à ces questions et à bien d'autres encore, je vous invite à partir en balade avec Victor Noël.
Victor Noël est un jeune naturaliste militant de 17 ans, qui vit en Moselle. Vous pourriez vous dire que, vu son âge, il n'a rien à vous apprendre de la vie. Si c'est le cas, détrompez-vous.
Au fil de la balade, au fil des pages, ce jeune homme nous parle de la nature qu'il y a autour de nous, mais nous interpelle aussi sur des sujets sociétaux, politiques, qui ont un impact sur le vivant (capitalisme, artificialisation des sols, agriculture intensive, surconsommation, chasse et pêche...).
On en apprend plus sur les plantes et les animaux (la vie des libellules, la communication entre plantes, l'importance des fiches...), et en même temps, on se questionne sur notre rapport au vivant. Le vivant, qui ne l'oublions pas, fait partie de nous. Sans lui, nous n'existerions pas.
Je vous conseille cette lecture, car elle est vraiment très fluide. Cette idée de balade à travers divers milieux est très bonne. On a réellement l'impression de se promener à ses côtés, au bord de l'eau, près d'un hêtre, dans des friches, en ville, dans la forêt, dans un champ, lors d'une fête de village, dans la nuit, à l'aube...
De plus, son discours est très posé, ce qui est plus questionnant que culpabilisant. Il se désole de certaines choses, il exprime son point de vue, mais on ne ressent jamais de colère. Pourtant, y aurait de quoi en avoir, surtout pour quelqu'un de sa génération.
Je me reconnais un peu en lui. Je me souviens de mon amour de la nature depuis toute petite. Je me rappelle comment je défendais les fourmis, tellement il m'était incompréhensible de tuer des êtres vivants juste pour s'amuser. En grandissant, c'était la nature plus éloignée qui m'intéressait plus. Et puis, il y a eu le déclic (bien plus tardif que lui, lors d'une qualification BAFA), que tout le vivant doit avoir notre considération, notre respect : même le minuscule collembole qui aide à la décomposition, même le moineau insignifiant aux yeux de certains, même le plantain qui pousse là où l'on piétine...
Tout le vivant mérite qu'on le protège.
Surtout que nous en faisons partie.
Ce livre fut écrit juste avant les dernières présidentielles, avec l'espoir que les choses changent dans le bon sens... Bon ben désolée Victor, je crois que c'est encore râpé pour cette fois. Je ne sais pas si l'on a grand-chose de positif à attendre des politiques.
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