"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous revoilà à bord de La belgica dans les pas de Jean cette jeune docker d'Ostende.
Le premier tome nous déclinait les premières étapes d'une expédition scientifique. On y découvrait la vie en mer d'un équipage qui ne demandait qu'à être grisé par le souffle de l'aventure
À présent Tony Bruno se concentre sur la période la plus connue mais aussi la plus éprouvante de leur périple...l'Antarctique.
Alors qu'ils vont être prisonniers des glaces l'équipage va être mis à rude épreuve par des conditions extrêmes. Le récit est intimiste et nous montre comment Jean va évoluer et passer du statut de clandestin à celui de Marin respecté.
En parallèle nous allons suivre Elke qui désespérant de revoir un jour son homme va se lancer dans un profond combat pour le droit des femmes en Belgique. Un combat peut être presque aussi éprouvant que celui de Jean...
J'ai trouvé intéressant l'idée de Tony Bruno d'exploiter un peu plus ces deux personnages et leurs évolutions grâce à cette double narration. Cela donne un rythme un peu plus vivant, animé et un côté sentimental à ce second tome.
Le dessin est toujours aussi plaisant et adapté. J'adore particulièrement le choix du Noir et blanc et le tacheté à l'encre des pages donne un côté vintage et aventureux au livre.
En bref voilà la conclusion d'un beau et intense voyage qui vous offrira grand bol d'air marin !
La Belgica c'est avant tout l'histoire d'un homme, celle de Jean ce jeune docker qui ne vit que pour ce boulot qu'il aime tant et pour ça chère Elcke.Ce témoignage c'est celui d'un homme qui aura faire preuve de cupidité un cours instant mais pour qui les conséquences seront une réelle mise à l'épreuve. Le récit est intimiste et nous livre les secrets d'une cohabitation pas toujours très saine dans un équipage en pleine mer. Des tensions vont naître mais également des amitiés inattendues, le temps comme les vivres vont en faire voir de toutes les couleurs à ses hommes qui vont devoir faire preuve de caractère pour parvenir à Rio.
On sans un réel travail de recherche de l'auteur qui nous embarque à bord en prenant soin de nous faire vivre ce récit à travers plusieurs protagonistes ce qui rend l'aventure enrichissante.
Graphiquement l'auteur choisi de nous propose une bichromie (avec divers teintes de noir) qui pour ma part pages après pages donne une impression de dureté que ce soit au port comme sur le bateau. Ce choix met parfaitement en avant un coup de crayon tout en maîtrise.
En bref La Belgica c'est un voyage impromptu qui vous offrira un moment d'évasion totale à travers les sublimes planches de Tony Bruno.
Je ne savais rien de « la Belgica » avant de lire cet album. Et pourtant, on parle là d’une expédition devenue légendaire, passant 15 mois dans les glaces de l’Antarctique de 1897 à 1899.
Mais c’est davantage la petite histoire dans la grande que nous conte Toni Bruno, celle de Jean, passager clandestin malgré lui, qui va grâce à ce long voyage, trouver un sens à sa vie.
Le dessin m’a charmé instantanément : cette vieille bouteille d’encre des années 1900 (voir le somptueux cahier graphique final) fait des merveilles dans un lavis bleuté. J’ai eu parfois du mal à m’y retrouver parmi les ellipses, les personnages mais le récit fonctionne porté par cette atmosphère très réussie.
Au final, un très bel album d’aventures et une histoire dont on a évidemment envie de connaître la suite, en espérant qu’il reste de l’encre dans cette fameuse bouteille.
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