"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1980, quand Agatha Stewart apprend le décès du thérapeute qu'il a aidé trente ans auparavant à gérer ses crises d'épilepsie, cela a créé en elle de vives émotions. De Los-Angeles à Phoenix, elle décide d'entreprendre le voyage clef, dans sa quête ultime de guérison.
Aux côtés d'Agatha, nous opérons un retour en arrière à l'intérieur de ses maux. Elle nous décrit les prémices de sa maladie, son environnement, ses envies, ses doutes et ses peurs.
Le contexte des années 50 encore très patriarcal dérange et contribue, on le comprend grandement à son mal-être. Peu encline à faire confiance aux hommes de la famille qui la dirige vers l'opération, elle jette son dévolu sur l'allopathie, et plus précisément l'hypnose.
Sa rencontre avec l'éminent psychiatre Milton-H Erickson est déterminante. On fait la connaissance d'une méthode moderne qui donne au patient une place importante, sinon primordiale dans la nécessité et la compréhension de son traitement.
L'écriture est fluide, romancée, subjuguante. La relation intime et de lâcher-prise est très bien décrite. On met à nu les blocages, et on encourage à les accueillir, bien avant de les affronter. Le Road-Trip est sensoriel et émouvant. On ressent l'impériosité d'aller jusqu'au bout dans une maîtrise autonome et de pleine conscience.
Ce récit est puissant et exprime le mal-dit qui conduit trop souvent à la maladie. Mais il donne aussi la voie et le pouvoir de changer les choses, de mûrir et de s'autoriser à être libre de ses choix.
Une jeune femme est retrouvée pendue à un arbre, éviscérée. On dépêche très vite Erin, profileuse, pour déterminer le profil psychologique du tueur et mettre toutes les chances de son côté pour le retrouver. La chasse à l'homme peut dés lors commencer...
Céline Spreux nous envoie direct en enfer avec des crimes d'une violence et d'une abomination extrême. C'est de l'ordre du défoulement, du visuel, du choquant. Pour Erin et l'équipe avec qui elle collabore, c'est un défi ombrageux contre la montre à mener.
Erin est à la fois sombre et flamboyante, on aime son énergie, sa ténacité. Avec elle, on se glisse dans la peau d'un tueur, on entre en transe. L'enquête est rigoureuse, méticuleusement menée. On cherche des indices, on rassemble, on décortique. On se rapproche de l'assassin et de son histoire, en revenant dans le passé. Les victimes se succèdent avec des points communs qui nous rapprochent de la résolution possible.
On aime l'esprit de camaraderie franche et dynamique de nos équipiers. Ils nous tiennent en haleine tout au long de notre lecture.
L'écriture est addictive, sous tension. On assiste à des drames, on découvre des horreurs. Et pourtant, il y a des révélations qui ne nous surprennent qu'à moitié. Les éléments s'enchaînent imperturbables, tout s'accélère quand l'auteure donne l'estocade ultime, que cette fois, on n'a pas vu venir.
Pour les amateurs de références cinématographiques et de sensations fortes, un indispensable !
Caroline, trente-cinq ans, se réveille confuse à l'hôpital. Elle aurait été retrouvée deux jours auparavant dans un parc inconsciente et blessée. Amnésique, c'est tout naturellement qu'on lui propose de se diriger vers l'hypnose pour rafraîchir sa mémoire, à moins qu'elle n'évoque d'autres démons...
L'auteur nous plonge ici au point de départ, dans un trou noir avec Caroline, qui ne comprend pas, ne sait pas ce qui lui est arrivé. Il y a d'abord un côté rassurant à être orienté vers un médecin pour une prise en charge. Et puis on s'enroule dans quelque chose de trouble, équivoque, malsain.
Avec Caroline, on a du mal à distinguer le réel, du fantasme, les phases de conscience, du délire. On s'accroche à des bribes de souvenirs qui reviennent sous forme de cauchemars, de flash. En parallèle, les comptes-rendus psychiatriques échelonnent l'état, l'évolution de la patiente au cours de sa thérapie.
L'écriture est habile, cruciale, captivante. Elle nous saisit, elle nous électrise, elle nous fait douter. On rentre ici dans l'intime, le secret de la psyché dans ce qu'elle a de plus trivial, d'inavouable. Il y a une volonté de provoquer, de déstabiliser dans ce récit. On se laisse inquiéter, surprendre, séduire de manière subtile et néanmoins tenace et durable.
Ce qui se cache derrière une mémoire oubliée en dit beaucoup plus que l'on veut bien le dire, le croire ou le penser. Le cerveau ici n'a pas fini de vous étonner par ces rouages insaisissables et insoupçonnés... À découvrir !
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