"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sous titré Les origines de Tonton, ce roman est en quelque sorte le numéro 0 de la série de Samuel Sutra. Lorsque l'on a lu et aimé 6 tomes d'une série, nul doute que le numéro 0 plaira, et c'est le cas. Ceci étant dit, quelqu'un qui ne connaîtrait pas Tonton -il paraît que ça existe des gens comme ça- peut commencer par ce tome et s'enquiller les suivants dans l'ordre. Un roman qui -presque-commence comme ça, peut-on résister : "... après être sorti d'une estafette en flamme, il était parvenu à s'en tirer sans trop de casse. Ses complices avaient eu les bons réflexes et avaient éteint les vêtements en feu de leur patron en lui assénant de grands coups de pelle. Niveau brûlure, Edmond Duçon s'en était bien sorti, tout juste s'il avait eu chaud. En revanche, les coups de pelle distribués au hasard aveint quelque peu abîmé son sens de l'initiative et sa capacité à compter sur ses doigts." (p 8/9)
Samuel Sutra alterne les phrases dans un style classique avec d'autres beaucoup plus argotiques, le tout donnant une comédie policière immanquable. Et puis, il y a les personnages, Tonton en tête et l’inénarrable Gérard. Une équipe de types dont chaque membre individuellement est un tocard donne une équipe de branquignols qui aura bien du mal à mener son affaire jusqu'au but sans surprise. Un témoin les décrit ainsi : "... bon, des cons, j'en ai vus. Mais j'avais encore jamais eu la chance de croiser l'élite." (p.151).
Attention à ne pas confondre Tonton avec celui qui vient d'être élu ce soir-là et qui n'est pas encore surnommé pareil. Notre Tonton devra faire avec un autre cador de la truande qui vise lui aussi le coup du siècle et qui se fait appeler L'épervier (un rapport avec Bruno Crémer dans le film L'alpagueur ?).
En ces temps moroses où tout fout le camp : fini le confinement affalé dans un fauteuil de jardin, le confinement bis est intérieur, les livres ne sont pas de première nécessité alors qu'ils devraient être d'une absolue nécessité (les librairies son de nouveau ouvertes, les caves n'ont jamais ferné), il est urgent de lire drôle et dépaysant. Et Tonton est là pour ça. En achat sur le site de Flamant noir ou chez votre libraire pour une double bonne action, une pour le livre et général et une pour vous.
Samuel Sutra confirme qu’il a plusieurs cordes à son arc littéraire, il manie aussi bien le genre caustique, drôle, cynique que le drame avec ce thriller-psychologique de grande qualité.
Un drame humain sert de toile de fond à cette intrigue, mettant l’accent aussi bien sur ces meurtres commis sur Paris que sur ce tremblement de terre à Haïti en 2010. Un tremblement qui a fait plus de 200 000 morts et autant de blessés…
Un sujet terrible, non seulement par l’ampleur de cette catastrophe, mais surtout parce que l’auteur nous parle de ces personnes avides et sans scrupules, dont la seule cause digne d’intérêt est la possibilité de s’enrichir, grâce à des projets immobiliers tous aussi bidons les uns que les autres. Sous couvert d’humanisme avec la présentation de cahiers des charges détaillant les besoins en matériaux pour la reconstruction, dans des normes antisismiques, les entrepreneurs véreux ont arrosé les personnes bien placées pour gagner les marchés publics et ainsi construire les logements d’un grand nombre de haïtiens, en cartons pâtes, les exposant encore plus à la misère.
L’enquête policière sert de révélateur à l’auteur pour parler des combines dignes de « salopards » pour se faire du fric sur la misère et la douleur des autres. Le tremblement de terre n’a fait qu’attiser l’appât du gain des rapaces. Ils sont tout aussi coupables que ce meurtrier qui court les rues.
L’auteur ne prend pas de pincette pour nous décrire les différents meurtres et fait monter la pression en distillant les informations au compte goutte, jusqu’à ce que nous soyons prêt, au même titre que l’équipe d’enquêteurs, à découvrir l’horreur dans toute sa splendeur…
Samuel Sutra ne se contente pas d’une simple enquête, puisque l’aspect psychologique est très présent également, avec des personnages décortiqués et bien campés affrontant des crimes, tous aussi horribles les uns que les autres, donnant une noirceur à la hauteur de celle dont est capable l’être humain… 250 pages que l’on dévore et dont on imagine le final… Mais l’auteur brouille les pistes et nous entraîne sur une autre, dont on ne soupçonne pas la possibilité tellement cela semble incroyable.
La citation « l’homme est un loup pour l’homme » de Thomas Hobbes, philosophe politique du 17ème siècle, n’a jamais été aussi véridique avec ce coupable de meurtres et ces coupables de génocides organisés afin de s’en mettre plein les poches.
Un roman noir, d’une réalité sombre, avec Haïti en toile de fond, cet opus de Samuel Sutra est une vraie claque, tant de par sa noirceur que par les faits avancés et réels. On ne ressort pas indemne de cette lecture, tellement la crasse humaine nous colle à la peau.
Spéciale dédicace à cette magnifique couverture, accusatrice et évocatrice des douleurs contenues dans ce livre.
https://julitlesmots.com/2018/09/27/coupables-de-samuel-sutra/
Un hôtel… Une chambre dont la porte est fermée à clef « de l’intérieur », l’unique fenêtre fermés, pas de cheminée… Une touriste russe qui se suicide… L’Ambassade Russe qui fait rapatrier le corps en quatrième vitesse… Comme pour cacher quelque chose… Mais quoi ? Le commissaire Verdier est à 6 mois de la retraite et trop de questions le hantent… Stan, ex-flic et ami vient à la rescousse.
Avec « La femme à la Mort », Samuel Sutra, fait un petit clin d’œil au « Mystère de la chambre jaune » de Gaston Leroux, qu’on ne peut qu’apprécier. Son duo d’enquêteurs atypiques va tout reprendre et décortiquer cette enquête bâclée, dès le départ…
Une équipe de choc menée par un ancien flic, aux méthodes peu orthodoxes.
Malgré une intrigue sombre, l’auteur a réussi à plusieurs reprises à me faire sourire. J’ai apprécié cette plume maîtrisée, emprunte de Légèreté, parfois burlesque. Les dialogues sont par moment jubilatoires, créant un texte unique dans son genre.
Une plume directe qui ne se perd pas en descriptions trop longues, l’auteur ferre son lecteur et l’entraine dans les tréfonds d’une enquête rondement bien menée. Des retournements de situations très bien pensés, sans tomber dans les rebondissements répétitifs qui pourraient alourdir le récit. Le tout est nourri avec une gouaille de titi qui fait penser aux vieux films où l’argot donnait du corps.
C’est le deuxième livre de l’auteur que je découvre et je dois dire que l’auteur sait manier les mots et même si dans «Coupables» sa plume est beaucoup plus sombre, il ose une écriture totalement différente, qui m’a complètement embarquée.
Publié en 2012 aux Éditions Sirius, Flamant noir a eu l’excellente idée de rééditer ce texte, permettant ainsi de redécouvrir un excellent polar avec une très bonne intrigue.
C'est le genre de roman rafraîchissant que l'on peut lire d'une traite . Outre vous offrir un bol d'air maritime ce roman vous embarque sans coup férir dans une histoire captivante grâce à son réalisme et à un style qui sait accrocher le lecteur .
Les faits : La Rochelle de nos jours , une jeune femme d'origine russe est retrouvée morte dans un petit hôtel du centre. Tout semble penser qu'elle s'est suicidée : porte de la chambre fermée à clefs , fenêtre fermée de l'intérieur , l'arme encore dans la main de la défunte . C'est d'ailleurs ce que confirme le commandant de police Marchetti présent sur les lieux du drame .
L'enquête : Malgré les évidences le commissaire Jacques Verdier demande à un ami de 20 ans , Stanislas Naja , ancien barbouze mis en retraite prématurément par sa hiérarchie, de mener une enquête sur cette mort en sous-marin . En effet certains détails le gênent et son intuition de flic lui souffle que quelque chose "cloche" dans cette affaire trop rapidement classée à son goût et qu'il n'aimerait pas garder sur la conscience à six mois de la retraite.
Il est vrai que Stan dispose de sérieux atouts : une solide expérience , une discrétion qui fait partie de la panoplie nécessaire de tout agent des Services Secrets qui se respecte et surtout un réseau parfaitement tissé au cours de sa carrière dont certaines ramifications se trouvent justement en Russie . Mais tout cela ne serait rien sans le flair de l'ancien agent doublé d'une certaine insouciance naturelle qui va lui permettre de percer les mystères qui se cachent sous cette affaire , plus complexe qu'elle ne paraît au premier abord.
Rassurez- vous , Samuel Sutra ne nous refait pas une resucée du " Mystère de la chambre jaune " , il nous propose plutôt une intrigue policière bien ficelée alliant des personnages originaux et attachants avec en toile de fond la belle ville de la Rochelle . Des déambulations d'enquêteur qui mêlent les plaisirs de la chair(e) et de l'investigation . Un suspens final total . Une belle réussite.
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