"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un documentaire sensible et interpellant, abordant un sujet dont je ne connaissais pas du tout la problématique.
Ce fut une lecture très instructive mais aussi effarante !
J'ai été atterrée et choquée de la situation dramatique que vive le peuple Ouïghoure en Chine.
Les Ouïghours sont des turcophones et à majorité musulmane sunnite habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang.
Les autorités chinoises, sous couvert d'éradiquer le terrorisme islamique, les déportent dans des camps ou des prisons.
Les hommes, les femmes, les jeunes, sont surveillés, accusés, interrogés, enfermés, violentés…sans aucune raison ou motif valable.
C'est tout un peuple qui est amené à disparaitre !
Persécutés par le gouvernement chinois, les Ouïghours font face à un génocide de leur communauté, sous le silence du monde entier.
C'est incompréhensible.
Ce sont des millions d'êtres humains qui sont enfermés dans des camps de rééducation ou en prison parce qu'il sont Ouïghoures.
"On nous a demandé de renier ce que nous étions. De cracher sur nos traditions. De critiquer notre langue. D'insulter notre peuple. Celles comme moi qui sortent des camps ne savent plus qui elles sont. Ce sont des ombres, des âmes mortes."
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Avec ce récit, le lecteur a un témoignage informatif, poignant et révoltant de ce qui se passe au Xinjiang, et ce, grâce au courage de Gulbahar Haitiwaji qui raconte son calvaire, emprisonnée à tort, pendant trois ans.
Elle témoigne des horreurs qu'elle a subi ainsi que tous les autres compatriotes.
Les abus et les violences faits à cette minorité turcophone et musulmane du Xinjiang.
C'est une femme incroyablement forte, combattive qui n'a jamais baissé les bras pendant sa captivité, se battant pour retrouver sa liberté.
Depuis sa libération et son retour en France, elle continue sa lutte pour dénoncer le calvaire des Ouïghoures dans les camps de rééducation.
Une lecture forte et essentielle pour connaitre la vérité sur un peuple opprimé au XXIe siècle.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2021/03/rescapee-du-goulag-chinois.html
"Pendant trois ans, Gulbahar Haitiwaji a enduré des centaines d’heures d’interrogatoire, la torture, la faim, la violence policière, le bourrage de crâne, la stérilisation forcée, le froid, les nuits sous le néon d’une cellule, les mécanismes de la destruction humaine. Née dans le Xinjiang, la province des Ouïghours en Chine, Gulbahar vivait en France depuis de longues années quand, un matin de novembre 2016, sa vie a basculé au cours d’un voyage dans sa terre d’origine. Ce qu’elle a vu, entendu, vécu dans les entrailles du système concentrationnaire chinois est terrifiant. Aujourd’hui, plus d’un million de Ouïghours a été déporté dans des camps de « rééducation » par le Parti communiste chinois, qui prétend lutter contre « le terrorisme, l’infiltration et le séparatisme ». Les Xinjiang Papers, révélés par le New York Times en novembre 2019, dénoncent une répression s’appuyant sur une détention de masse, la plus foudroyante depuis l’ère Mao. Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l’URSS. Les Ouïghours subissent un génocide : nous ne pourrons pas dire, cette fois, que nous nous ne savions pas. Sauvée grâce aux tractations acharnées de sa fille et du quai d’Orsay, Gulbahar est la première rescapée des camps chinois à témoigner. Sa voix est essentielle. En publiant ce livre, elle prend des risques terribles pour elle et sa famille restée au Xinjiang. Un récit de vie brûlant, historique, auquel l’Occident ne peut rester insensible."
Gulbahar Haitiwaji est une chinoise de l’ethnie Ouïghour. Lors d’un voyage en Chine, dans la province du Winjiang, dont elle est originaire, elle est arrêtée par les autorités chinoises. S’en suivront deux ans et demi d’incarcération.
Ce livre fait froid dans le dos. La première chose qui m’a interpellé c’est que cette personne a quasiment le même âge que moi. Alors c’est vrai à notre époque (l’arrestation a eu lieu en 2016) les camps de concentration, la torture morale et physique, les lavages de cerveaux existent bel et bien encore.
Gulbahar raconte ce qu’elle a subi dès l’instant où elle a posé le pied en Chine. Malgré tous les moments difficiles elle ne lâchera rien. En France sa famille s’activera à tout faire pour la sortir de là. Elle en reviendra mais à quel prix…. Toujours courageuse elle a entrepris de raconter son histoire à travers ce livre, aidée en cela par Rozenn Morgat. Rozenn Morgat a su choisir les mots qu’il faut pour que le lecteur se sente impliqué dans cette lecture. Ce n’est pas un simple récit journalistique.
On sort de cette lecture avec plusieurs sentiments. Celui de la révolte dans un premier temps. Révolte contre le système chinois qui a mis en place ce génocide et qui le nie. Celui- de l’incompréhension également ; comment comprendre que des êtres humains infligent de tels traitements à d’autres. Enfin il y a un sentiment de tristesse de voir tant de vies gâchées dans l’indifférence et la méconnaissance générale.
Alors si acheter un livre chez un libraire indépendant est déjà un acte militant, militez davantage en achetant le livre de Gulbahar Haitiwaji afin que l’histoire des Ouïghours soit connue du plus grand nombre.
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