"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a des romans comme ça, pour lesquels le titre annonce clairement le contenu.
La mélancolie des baleines, ça sent la poésie, le voyage, le dépaysement, la tristesse aussi un peu.
Et en effet, c'est un magnifique et douloureux voyage que j'ai entrepris avec les personnages de ce roman.
Qu'il s'agisse de Guðmundur, le conducteur de bus sur la route 1, d'Ayden et Sasha, revenus sur des lieux qu'ils ont tant aimés, mais accompagnés cette fois de leur fils Eldfell, ou d'Arna, de retour dans la maison de son enfance, après s'en être tenue éloignée pendant 25 ans ; chacun d'entre eux suit un chemin qui semble tracé de longue date, répond à un appel auquel il ne peut se soustraire.
Y a-t-il beaucoup de terres à la présence aussi forte que celle de l'Islande ?
Des terres dont le seul fait d'accueillir une histoire suffit à donner à celle-ci une couleur, une poésie, une magie sans pareilles ?
Je suis peut-être plus sensible que d'autres à l'attrait de ce pays mais le climat, les paysages, les croyances, tout m'embarque.
J'ai été très touchée par ces personnages, prisonniers de leur tristesse, touchée par leur rencontre. J'ai été très émue également par le récit des échouages massifs de cétacés sur les côtes islandaises, par les efforts des sauveteurs pour les aider, par la fatalité à laquelle on ne peut parfois échapper.
Il y a une grande pureté dans ce texte ; Eldfell, le petit garçon, m'a d'ailleurs souvent fait penser à Robbie dans Siderations de Richard Powers, pour celles/ceux qui l'ont lu.
Il s'agit ici de "porter soin", se porter soin à soi, porter soin aux autres, porter soin aux animaux...
Une magnifique lecture que je ne peux que vous recommander afin de vous laisser gagner par la mélancolie des baleines.
"La quantité de coïncidences nécessaires pour rassembler deux destins."
"Toute cette beauté a existé pour toi. Pour toi aussi. Elle doit toujours rester une inspiration et un élan. Ce n'est que poésie. La poésie est tout ce qui reste quand le monde est en morceaux."
Lu dans le cadre du Prix Nouveau Talent Cultura 2021. Je remercie Cultura et les Editions Gaïa pour l’envoi de ce roman.
J’ai eu du mal au début à entrer dans cette histoire. Je n’arrivais pas à faire du lien entre ces 5 personnages qui alternaient au fil des pages.
Puis je me suis laissée prendre par l’écriture de Philippe Gerin qui rend parfaitement l’ambiance des paysages de l’Islande, des croyances des Islandais et de leurs caractères. Son style m’a beaucoup fait penser à celui de Herborg Wassmo (Le livre de Dina).
La poésie qui se dégage des pages finit par mettre au jour les liens que l’Univers a tissé entre les 5 protagonistes de l’histoire afin de les réunir et de combler la peur que chacun porte dans son coeur.
Le personnage de Eldfell, petit garçon malade, et les baleines échouées sur la plage noire permettront aux adultes de se réapproprier leurs vies.
Finalement un excellent moment de lecture. Il faut se laisser emporter par le souffle et la poésie de cette histoire.
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