"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J’ai toujours été fascinée par Marilyn Monroe. Je l’ai découverte dans ses films, j’ai été éblouie par sa beauté. Je la trouvais surtout fragile, j’avais très envie d’en savoir plus sur elle, de découvrir la femme derrière la star. J’ai lu déjà d’autres livres relatant sa vie, ses désillusions, ses rêves. J’y ai trouvé une femme intelligente, qui aimait lire, curieuse de tout. J’ai été attirée par ce roman de Norman Rosten, pour découvrir Marilyn autrement, d’une manière plus intime.
Je n’ai pas été déçue, j’ai à nouveau appris plein de nouvelles informations sur Marilyn. On va fêter au moins d’août les soixante ans de sa disparition. Et quel plus bel hommage que ce livre écrit par son ami, Norman Rosten. Ce livre est paru en 1974.
Lorsque Norman Rosten rencontre pour la première fois Marilyn, il ne la reconnaît pas. Pour échapper à la pluie, elle trouve refuge chez lui, elle est accompagnée par son photographe qui connait bien Rosten et qui pense ainsi attendre chez lui que la pluie cesse. Lorsqu’elle se présente à Norman, il comprend qu’elle s’appelle Marion. Elle n’est pas tellement reconnaissable, pas maquillée, les cheveux mouillés. C’est lorsque Hedda, la femme de Norman, demandera à Marilyn ce qu’elle fait dans la vie, qu’ils comprendront qui ils ont en face d’eux. Une profonde amitié va naître entre eux. Le couple Rosten tombe sous le charme de la jeune femme. Elle est gaie, pétillante. Elle rentrera encore plus dans leur vie lorsqu’elle fréquentera et se mariera avec Arthur Miller, ami de Norman. Les Miller et les Rosten vont passer beaucoup de temps ensemble, des dîners, des réceptions, des vacances. Et même lorsque Marilyn se séparera de Arthur, elle continuera à fréquenter Norman. Celui-ci est un grand poète et c’est ce qui attire aussi Marilyn. Car elle aussi écrit des poèmes, qu’elle fera lire à Norman. Il appréciera sa plume et son talent. Ils resteront liés jusqu’à la fin de Marilyn. Les Rosten la soutiendront toujours, même lorsqu’elle va mal et est internée. Elle était encore pleine de projets, ce dernier été de 1962, qu’elle avait soumis à Norman. Celui-ci lui a écrit une lettre ce 4 août, qu’elle n’ouvrira jamais.
J’ai été profondément émue par cette lecture. J’ai découvert une autre Marilyn encore. Très touchante, très naturelle, différente de l’image que les réalisateurs de films lui donnaient. C’est le premier livre que je lis sur elle qui souligne sa drôlerie en plus de son charme, ses failles, ses contradictions. Elle pouvait avoir de la peine pour des arbres qui meurent à cause d’un muret ou vouloir inviter un Indonésien en difficultés chez elle. On la découvre très empathique, très sociable. C’était vraiment une très belle personne, pas du tout futile comme on pouvait la montrer.
Ce livre se lit facilement, il est très prenant. Il y a des poèmes écrits par Marilyn où l’on ressent toute sa sensibilité. Les mots sont beaux, poétiques, le récit est doux. Norman Rosten parle avec beaucoup de justesse de la vie étonnante de cette femme, de ses films, de sa façon de jouer, de ses rencontres avec des hommes qu’elle respectait, Yves Montand, Joe DiMaggio, Franck Sinatra, et son très célèbre « Happy Birthday » chanté à l’occasion de l’anniversaire du président Kennedy.
Il n’y a pas de chapitre, le livre est divisé en trois grosses parties, correspondant aux moments importants vécus par Norman Rosten avec Marilyn. C’est vraiment très intéressant. J’ai lu le livre d’une traite, pour ensuite relire certains passages en particulier. Marilyn Monroe était une très belle femme, à tous points de vue. Beaucoup ont idéalisé sa vie, ont fantasmé son bonheur. Mais finalement, je ne l’envie pas et n’aurais pas aimé être à sa place. Elle a vécu tellement de déceptions, elle voulait être mère, elle aurait tout arrêté pour cela, mais elle n’a jamais pu avoir d’enfants, faisant des fausses couches. Difficile pour elle de vivre sans être mère.
Marilyn aimait beaucoup la poésie, elle savait que cela pouvait la mener au cœur des choses, au cœur des gens. Elle a fait une belle rencontre avec Norman Rosten, qui l’a toujours soutenue, qui a été un véritable ami pour elle, sans arrière pensée, comme beaucoup d’autres. Elle lui donnait ses poèmes à lire, qu’il approuvait toujours car elle savait manier les mots pour faire de jolis textes. Je vous mettrai à la suite de cet avis quelques phrases écrites par Marilyn.
Je suis très contente d’avoir lu ce livre. Et d’avoir découvert Norman Rosten. Je vais essayer de trouver d’autres livres à lire, des poèmes ou autres textes de lui car j’aime beaucoup sa façon de raconter, la profondeur de ses mots, leur beauté.
Si vous n’avez encore jamais lu de livres sur Marilyn, n’hésitez pas à aller à sa rencontre avec celui-ci. Vous découvrirez la personne extrêmement touchante qui se cache derrière les strass et les paillettes. Vous verrez qu’elle est loin d’être la personne futile qu’ont bien voulu montrer les cinéastes.
Je ressors de cette lecture toute émue. Je pense que je le relirai souvent, pour retrouver la magie des mots de Norman Rosten. Une chose est sûre, les éditions Seghers ont bien fait de rééditer ce texte. En plus l’objet livre est très beau. Il est du meilleur effet dans la bibliothèque.
Soixante ans après sa disparition, Marilyn Monroe fascine toujours autant.
Et je suis l'une des premières à être attirée par tout ce qui concerne la starlette qui était en réalité bien plus que cela, coincée dans cette image de midinette sans cervelle.
Ce récit, celui de Norman Rosten, qui a été, avec sa femme Hedda, un des plus proches amis de Marilyn du moment de leur rencontre jusqu'à sa mort, ne se veut pas une biographie de l'actrice.
Il se présente plutôt comme une suite d'instantanés, de souvenirs que l'on sent authentiques et sincères.
Une grande partie de ces souvenirs se situe durant le mariage de Marilyn avec Arthur Miller, union qui verra la comédienne s'enfoncer dans la dépression et devenir dépendante aux médicaments.
J'ai beaucoup aimé ce livre, on y sent toute l'affection et la tendresse que Norman Rosten portait à Marilyn Monroe.
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