"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je suis tombée par hasard sur ce livre à la médiathèque, la couverture m'a interpellée, tiens pourquoi pas ? et j'ai accroché dès le début.
Maddie est accroc à l'alcool et à la drogue, devenue violente et incontrôlable, elle finit dans un centre de désintoxication. Là, les règles sont strictes : partage des tâches, un minimum de biens, des soins réguliers et un suivi psychologique, mais surtout, pas de relations sentimentales ! Maddie est une ado désenchantée, qui finit par se faire une amie avant de rencontrer Stewart. Une séance de cinéma a lieu tous les mardis soirs, dans un vieux bâtiment et seul un bus peut conduire les patients, c'est là que les deux adolescents se rencontrent et nouent une amitié d'abord, puis tombent amoureux, au risque de se faire virer du centre.
Maddie est la première à sortir du centre et son amour pour Stewart va la conduire à se recentrer sur ses études et à nouer des liens avec d'autres jeunes. Stewart, de son côté, amoureux certes de Maddie, va de nouveau perdre pied peu à peu, malgré le soutien de la jeune fille, avant de la quitter pour une autre, puis de disparaître.
J'ai vraiment accroché avec le récit, intriguée par ce qui allait advenir de ces deux jeunes, désespérés mais amoureux. Par contre, j'ai été agacée par le côté silencieux de Maddie, qui encaisse beaucoup, notamment la mort d'une de ses amies du centre, les tromperies et le chantage de Stewart. Mais ce caractère de battante pour s'en sortir, au risque de perdre son amoureux, j'ai trouvé que l'auteur a su le décrire d'une belle manière. L'héroïne a ses faiblesses mais aussi ses forces, une belle histoire de volonté et de victoire, même si à la fin, elle est dans l'attente du retour de Stewart...
J’ai entendu parler de ce livre par un libraire jeunesse itinérant qui est passé dans le CDI où je faisais un stage. Sa présentation m’avait réellement donné envie de le lire, car le thème abordé me paraissait bien intéressant, et que ce cher monsieur semblait avoir apprécié sa lecture. Pour ces deux raisons, lorsque j’ai trouvé ce livre dans les rayonnages du bibliobus, je n’ai pas hésité une seule seconde avant de l’emprunter. Malheureusement, ce ne fut pas le coup de cœur escompté … Bien au contraire.
Ce livre, c’est l’histoire de Maddie racontée par Maddie. Maddie a seize ans, elle est en cure de désintoxication et a une vision assez … négative du monde qui l’entoure. Et c’est un euphémisme. Je m’attendais à lire un livre sur l’addiction à l’alcool et aux drogues, et je tombe sur une adolescente totalement désenchantée qui semble passer ses journées à critiquer le monde entier. Maddie n’est clairement pas attachante, ni même attendrissante. Elle est aigrie et agressive, et cela se ressent tellement dans l’écriture que ça ne donne pas réellement envie de poursuivre. Malgré tout, je m’accroche, en espérant que cette virulence disparaitra au fur et à mesure que Maddie ne souffrira plus des crises de manque … Effectivement, cela s’arrange légèrement vers la page 310 … autant dire qu’on se retrouve 90% du temps face à une jeune fille assez égoïste et insupportable.
Pour tout avouer, je n’ai pas vraiment réussi à cerner le personnage de Maddie. Au début, elle est effectivement très difficile à supporter, elle ne croit plus en rien et surtout pas au succès de sa cure : pour elle, elle fait cela pour « faire plaisir » à ses parents (comprendre : « pour qu’ils la laissent tranquille pendant quelques mois ») et c’est tout. Elle est agressive et violente, hait le monde entier et n’a aucun respect pour les autres. Puis arrive Stewart et, en l’espace de quelques pages, elle devient une adolescente éperdue dans toute sa splendeur, qui ne peut plus survivre cinq minutes sans toucher son prince charmant. Je suis plutôt romantique, mais là, c’était surréaliste, presque excessif. Et ça se poursuit. Après des années de décrochage scolaire, d’école buissonnière et de bagarres de rue (sans oublier les fêtes où circulaient alcool et drogues), Maddie devient une lycéenne super studieuse qui obtient d’excellents résultats après à peine deux semaines de « remise à niveau ». Dans le même temps, Maddie semble avoir renoué avec le genre humain et cherche à aider toutes les personnes qu’elle rencontre, quitte à se mettre en danger … Au final, je ne sais pas qui est Maddie, car j’ai le sentiment que les différentes parties du roman ne parlent pas de la même personne.
Quant aux autres personnages, le souci est le même : ils sont très stéréotypés. Certains sont attachants, ou tout du moins suffisamment esquissés pour être intéressants. C’est le cas de Martin qui est à mes yeux le personnage le mieux construit du roman : sa personnalité est claire, ses comportements logiques et son évolution positive. Ce n’est pas le cas de tous. Alors certes, le roman traite d’un sujet difficile, et c’est parfaitement normal que tout ne soit pas tout rose. Mais ici, tout est poussé à l’extrême et verse dans le caricatural. Et au fond, c’est cela qui m’a le plus dérangé dans ce livre. L’idée de départ était très intéressante, mais toutes ses exagérations ont eu raison de mon intérêt. L’histoire ne fait absolument pas réaliste, et il est donc difficile de s’émouvoir ou de s’attacher aux personnages.
Autre problème : le rythme. Au début, tout est très lent, trop lent. Il m’a été très difficile de rentrer dans l’intrigue. Et ensuite, c’est l’inverse : tout va trop vite, et nous n’avons pas le temps de comprendre et digérer les évènements que déjà on passe au mois suivant. L’auteur a eu à cœur de faire évoluer son personnage principal, de faire grandir Maddie, de la faire retrouver gout et foi dans la vie et l’avenir. Et ça, c’est vraiment bien. Mais le faire trop rapidement, ça empêche le lecteur de bien se représenter cette évolution, et c’est bien dommage car c’est ce qui aurait dû donner sa force au roman.
En bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment été déçue de ce livre, d’autant plus que j’en attendais beaucoup au vu du thème abordé. L’idée de départ était vraiment intéressante, mais de trop nombreuses exagérations et un rythme très inégal m’ont empêché d’être réellement happée par l’histoire et touchée par les personnages. Il n’y a pas que du mauvais dans ce livre, mais les points négatifs ont masqué les bonnes idées, les bonnes intentions. Pour tout dire, je suis véritablement triste de ne pas avoir accrochée avec ce roman, car il avait du potentiel et que je croyais vraiment que j’allais apprécier …
Selon certains avis, ce livre peut prétendre trôner aux côtés des romans de John Green et de Jay Asher. J’ai donc voulu vérifier ces dires par moi-même. Et sans vouloir insulter ou rabaisser les sublimes écrits de ces deux auteurs, je leur ai préféré ce roman. Il m’a réellement touchée.
On suit cette histoire du point de vue de Maddie, qu’on rencontre en cure de désintoxication. On apprend à la connaître, on « l’apprivoise ». Durant cette période, elle fait la connaissance de Trish, qui devient sa meilleure et unique amie. Elle va avec elle aux soirées cinéma du mardi soir, jusqu’à ce que celle-ci finisse sa cure de désintoxication. Pourtant, Madeline continue à se rendre aux soirées ciné, où elle rencontre Stewart, lui aussi en cure de désintoxication. Elle en tombe amoureuse. Ils se rapprochent et se fréquentent, bien que ce soit interdit par le règlement du centre. L’appréhension s’installe tandis qu’approche le départ de Maddie.
Son retour au lycée n’est pas évident pour elle, cependant, Martin, un geek, un loser, se met en tête de l’aider à reprendre sa vie en main. On la voit remonter la pente tout doucement, reprendre pied, se refaire des amies. Elle revoit Stewart peu après sa sortie du centre.
Cependant, la série catastrophe n’est pas finie. Avec ses antécédents, elle a peu de chances d’intégrer une bonne université, et elle se brouille avec Martin peu après l’enterrement d’une de ses amie (je ne vous dit pas qui, ça gâcherait la surprise !)… Bref, il lui faut s’accrocher pour sortir la tête de l’eau.
Une plume agréable à lire, des personnages tout en profondeur et une histoire réaliste, qui pointe du doigt tous les déboires possibles dans ce monde, toutes les calamités qui entourent la jeunesse.
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