"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un type a priori normal, ce Nathan ! Une vie presque ordinaire (à la limite de la sociabilité parfois), des manies étonnantes et presque cocasses (dormir avec la lumière allumée, écouter sa voisine de palier se masturber, constituer un arbre généalogique avec des photos d'inconnus...) qui construisent un personnage sympathique et attendrissant dont on devine pourtant une blessure grave.
Jusqu'à ce que le roman bascule, avec un meurtre-suicide d'une brocanteuse en phase terminale d'un cancer puis la disparition de la fameuse voisine. On retrouve alors Nathan, complètement mutique, en train de jouer aux échecs dans un hôpital psy. Petit à petit, sa personnalité et son enfance traumatique se dévoilent...
C'est un roman qui réussit le tour de force d'être tour à tour drôle et grave, qui fait entrer le lecteur dans la psyché de ce garçon étrange et fragile dont on ne parvient finalement pas à savoir s'il est simplement toqué ou extrêmement intelligent et retors.
C'est très fin, déroutant, à la limite du polar, et servi par une narration aux phrases courtes et percutantes !
J'ai adoré cette histoire qui ne manque pas de traits d'humour (bien grinçant parfois !), j'ai aimé être surprise par ce gaillard et ses élucubrations, ne pas être sûre de ce que son esprit cache.
Il faut s’accrocher pour lire ce roman : d’abord à cause du style très haché, ensuite à cause de l’histoire.
J’ai été déroutée par le style : nous sommes dans les pensées de Nathan Lucius, qui pense par phrases courtes – sujet, verbe, complément. C’est un peu raide. Parfois ses pensées digressent (là, j’ai sauté des paragraphes entiers).
Ensuite l’histoire : à cause de longs paragraphes de digressions, il n’y a pas vraiment d’action dans ce roman. Seule la seconde partie a commencé à éveiller ma curiosité, jusqu’à la phrase finale qui aurait mérité d’arriver plus tôt.
Je ne vous en dirai pas plus sur l’histoire, car ce serait de la divulgachion, je ne voudrais pas vous ôter le plaisir de la découverte.
Un roman à la voix originale et à l’aspect psychologique profond, mais un peu trop fouillis à mon goût.
L’image que je retiendrai :
Celle du foulard rose, ou peut-être rouge, qui sait.
http://alexmotamots.fr/je-mappelle-nathan-lucius-mark-winkler/
Ce livre est très étrange, car il est à la fois drôle et triste, léger et lourd, le lecteur ne sait plus où il en est au niveau émotion. On suit les pensées de Nathan Lucius, le lecteur est dans sa tête, il le suit dans sa vie de tout les jours, sa vie de trentenaire, ses habitudes, ses amis. Ce qui pourrait être banal est en fait très recherché très fouillé et il y a pas mal de rebondissements. Petit à petit le lecteur se rend compte qu'il est bizarre, qu'il y a quelques choses de bizarre avec lui, qu'il est psychologiquement pas si stable qu'il ne laisse paraître. Je ne veux pas dévoiler l'histoire mais c'est un livre humaniste, Lucius va être confronté à un choix difficile quand son amie va lui demander de l'aider à mourir, va t-il accéder à sa demande ?
J'ai beaucoup aimé l'écriture et l'histoire qui est assez originale, l'auteur nous donne à réfléchir, on s'interroge. Une belle réussite et une bonne surprise.
VERDICT
Pour les lecteurs qui aiment être surpris, qui aiment les rebondissements.
https://revezlivres.wordpress.com/2017/02/19/je-mappelle-nathan-lucius-mark-winkler/
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