"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pino (pour Giuseppino) Lella a dix-sept ans, se passionne pour la musique et les intérêts de son âge tout simplement, lorsqu’il est confronté à la guerre : lors d’une sortie au cinéma avec son petit frère, survient un bombardement par les Alliés. Il avait invité à cette sortie une jeune femme rencontrée dans la rue, et qui lui avait tapé dans l’œil (et qui n’est jamais venue).
Les bombardements continuent et un jour, l’appartement de ses parents est détruit. Ces derniers décident de l’envoyer dans un camp de vacances où il est allé tous les étés, plus jeune, ce qui ne lui plaît pas du tout (il se trouve trop vieux pour y aller !). Le prêtre lui impose des promenades, escalades même à un rythme soutenu et finalement il le forme dans le plus grand secret à faire passer la frontière à des Juifs. Situation souvent périlleuse car les brigands considèrent que la montagne leur appartient pour leurs trafics.
Ses parents le font revenir à Milan (il a l’âge de la circonscription, pour être enrôler chez les Allemands) et à son grand dam, le pousse à « collaborer »… Son oncle et sa tante (Allemande) l’encourage lorsqu’un général allemand, bras droit d’Hitler himself, impressionné par la manière dont il a dépanné sa voiture, l’embauche comme chauffeur. Il va ainsi espionner pour le compte des Alliés les faits et gestes de Leyers, la manière dont il construit la défense pour arrêter la progression des Alliés, utilisant des esclaves qu’il tue à la tâche.
Travail compliqué car il doit se faire passer pour un adepte de la cause hitlerienne, et donc se fait traiter de collabo, car personne ne doit être au courant même ses parents pour ne pas le mettre en danger. Son frère s’engage dans la résistance et le méprise, le traitant de lâche.
J’ai adoré suivre les traces de ce héros « ordinaire », ses hauts le cœur devant les exactions de Leyers, grâce auquel il rencontre le Duce qui est pitoyable, prêt à n’importe quoi pour sauver sa peau et celle de sa Clara.
J’ai lu beaucoup de livres, romans, témoignages, et autres sur la deuxième guerre mondiale, mais je connaissais très peu l’histoire de la résistance italienne. Cela se limitait à la fameuse rencontre Mussolini Hitler où sciemment tout est organisé pour que le train s’arrête toujours à côté du tapis rouge, Hitler trônant sur le marchepied pour mieux asseoir sa domination, ou encore la mort du Duce pendu la tête en bas avec Clara…
Le propos n’est jamais triste, car une histoire d’amour se tisse entre Anna, (la jeune fille qu’il avait invitée au début) qui s’avère être la femme de chambre de la maîtresse de Leyers.
Mark Sullivan nous livre aussi des pages superbes consacrées à Puccini, « Nessun dorma » extrait du 3e acte de Turandot, et notamment le concert improvisé sur la colline avec le père de Pino au violon et Beltramini, le père de Carletto, son ami d’enfance, en ténor.
Mark Sullivan s’est livré à un travail de fourmi pour reconstituer la vie de ce jeune Italien, véritable héros de la deuxième guerre mondiale, engagé dans la lutte contre les nazis et le fascisme à l’âge de dix-sept ans et qui serait resté un héros très discret voire totalement inconnu, s’il n’était pas tombé sur cette histoire par hasard alors que son roman avait fait un flop…
Il a partagé la vie de cet homme qui ne s’est jamais considéré comme un héros et se prétend lâche ! son enquête a été difficile car dit-il : « je me suis heurté à une sorte d’amnésie collective concernant l’Italie et les Italiens d’après-guerre »
J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a donné l’immense envie de Pino.. comme toujours, quand j’ai un coup de cœur pour un roman, j’ai du mal à rédiger ma chronique…
Un grand merci à NetGalley et à Amazon Publishing France qui m’ont permis de découvrir cette pépite.
#SousUnCielécarlate #NetGalleyFrance
Sous un ciel écarlate, de Mark Sullivan. NetGalley, Amazon Kindle Direct Publishing
Parution le 16/10/19
Les romans nous donnent habituellement à voir la 2nde guerre mondiale côté Américain, Anglais, ou Français. Cette fois, Mark Sullivan nous emmène en Italie pour suivre les aventures de Pino, jeune homme de 17 ans qui aime la musique et les filles. Pino va se retrouver coincé entre deux feux dans la grande Histoire et on suit avec passion ses aventures pour survivre.
Plus 500 pages, pas un seul moment d'ennui !
#lecture #livres #chroniques #SousUnCielEcarlate #MarkSullivan #NetGalleyFrance #AmazonPublishingFrance
Le quatrième de couverture :
Milan, juin 1943. Pino Lella a 17 ans quand la guerre rattrape cet adolescent insouciant.
Il fait la connaissance d'Anna, dont il tombe aussitôt amoureux, mais elle ne le rejoint pas alors qu'il l'a invitée au cinéma et que les Alliés pilonnent la ville.
Pour le protéger, ses parents l'envoient à la montagne, dans l'école du père Re, où il allait étant enfant. Skieur émérite et bon connaisseur des chemins alpestres, Pino aide bientôt des Juifs à fuir vers la Suisse.
À 18 ans, il s'engage dans l'organisation Todt, chargée de génie militaire, pour éviter l'enrôlement de force sur le front russe. Blessé lors d'un bombardement, il passe sa convalescence à Milan, où par hasard il devient le chauffeur du général Hans Leyers, bras droit d'Adolf Hitler en Italie.
Comme Pino l'accompagne dans tous ses déplacements, il est contacté par la Résistance et devient un "infiltré" au sein du haut commandement allemand. Un soir, alors qu'il conduit Leyers chez sa maîtresse, il y retrouve Anna, qui leur ouvre la porte...
Pino, aux premières loges pour assister aux exactions commises par les nazis, poursuit ses missions de renseignement. Un double jeu dangereux qui le fait passer aux yeux de certains pour un collaborateur...
La fin de la guerre approche, Anna a été exécutée, et Pino doit livrer Leyers aux Américains...
Sous un ciel écarlate est le récit du courage sans faille d'un jeune homme, pris dans les affres des heures les plus sombres de l'Histoire.
J’ai lu ce roman en même temps que se déroulaient les jeux olympiques de Rio.
Même si je n’ai pas du tout suivi cet évènement je l’ai tout de même perçu différemment. A la fin je me suis même laissée imaginer comment aurait été perçue cette attaque parallèle à toutes celles qui se passent malheureusement à travers le monde.
Je pense que c’est vraiment un roman d’actualité parce que peu importe la situation il ne faut pas oublier que derrière chaque attaque il y a des civils qui eux n’ont rien demandé et se retrouvent au cœur du sinistre…
Ce qui est original c’est qu’il se passe plusieurs enquêtes. Au début c’est un peu déstabilisant mais James Patterson et Mark Sullivan exposent clairement les choses et font en sorte que tout soit clair pour le lecteur.
Je pense que James Patterson a écrit d’autres romans avant celui-là avec les mêmes protagonistes. Je ne les ai pas lus et même si parfois on se doute qu’ils ont vécu d’autres aventures on comprend tout de même l’histoire sans problème.
Les idées sont intéressantes et prenantes. Dès le début on est plongé dans cette aventure sans avoir envie qu’elle se termine.
Les retournements de situations ne sont présents que lorsque c’est nécessaire. Les descriptions de la vie quotidienne nous permettent de nous familiariser avec les personnages.
Ces derniers sont soit attachants soit cruels mais tous ont leurs logiques et finalement leur raisonnement est justifié…
Pour ce qui est des descriptions, certaines sont bien approfondies mais j’aurais tout de même bien apprécié avoir plus de détails concernant les lieux surtout. Je ne suis pas arrivée à complètement voyager jusqu’à Rio. J’aurais bien voulu parcourir les rues touristiques de cette ville mais aussi les quartiers plus pauvres.
Pour les personnages c’est selon moi un peu trop sommaire mais peut-être que ces derniers ont été décrits dans les précédents livres.
En résumé, un roman intéressant de deux auteurs que je ne connaissais pas. Je pense que je lirai d’autres romans pour découvrir d’autres aventures et d’autres personnages.
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2016/08/affaire-n222-menace-sur-rio-de-james.html
Ne boudons pas notre plaisir, c' est un peu long mais le plaisir de lecture est là et bien là.
Ecriture assez accrocheuse, construction intéressante puisqu'on suit trois groupes distincts, personnages plaisants ni tout blanc ni tout noir qui ne sombrent pas dans leur pathos. Ce roman ne fera pas partie des livres que j' oublie sitôt lus.
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