"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Seul le prix du sang» peut se lire sous l'angle d'une virulente satire politique envers cette Colombie gangrenée par la corruption et la violence. Une Colombie où des forces paramilitaires éliminent tout opposant, une Colombie qui laisse ses enfants assister impuissants et terrifiés à l'assassinat de leurs parents. C'est une lecture possible comme le souligne à juste titre Santiago Gamboa dans sa préface. Le texte de Mario Mendoza s'avère être également le roman noir d'une errance urbaine (tentaculaire Bogota emprisonnant le personnage de Samuel Sotomayor, condamné à tomber de Charybde en Scylla) et psychique à travers le chemin de croix de cet homme consumé par la vengeance, pétri de culpabilité. Ce roman nous emporte surtout dans les puissants méandres de la géographie intérieure d'un homme en revisitant le mythe d'Ulysse dont l'Ithaque tant espérée lui apparaîtra - après bien des années et des métamorphoses - sous l'aspect d'une prise de conscience face à l'arrogance de sa douleur. Transcender celle-ci pour ne plus en être l'amant et renaître à soi-même car «quelqu'un qui souffre trop finit par se croire important». Une navigation vers la rédemption.
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