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Lucy Keating

Lucy Keating
LUCY KEATING, écrivain et scénariste pour la télévision, a grandi à Boston mais vit aujourd'hui à Los Angeles. Elle est accro à la musique et dingue de son chien Ernie (qui a son propre compte Instagram). Si elle n'a jamais été une patiente du Centre de recherche sur les rêves, elle a toujours co... Voir plus
LUCY KEATING, écrivain et scénariste pour la télévision, a grandi à Boston mais vit aujourd'hui à Los Angeles. Elle est accro à la musique et dingue de son chien Ernie (qui a son propre compte Instagram). Si elle n'a jamais été une patiente du Centre de recherche sur les rêves, elle a toujours connu des songes incroyablement vivants et exubérants.

Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « Dreamology » de Lucy Keating aux éditions Michel Lafon

    Marie Kacher sur Dreamology de Lucy Keating

    Je sais que je clame haut et fort, régulièrement, que je ne suis pas branchée romance et que, d’ailleurs, les amourettes parasites m’indisposent fort dans un roman de fantasy ou de science-fiction … mais je dois vous avouer que jusqu’à l’âge de douze ou treize ans, je ne lisais en réalité que...
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    Je sais que je clame haut et fort, régulièrement, que je ne suis pas branchée romance et que, d’ailleurs, les amourettes parasites m’indisposent fort dans un roman de fantasy ou de science-fiction … mais je dois vous avouer que jusqu’à l’âge de douze ou treize ans, je ne lisais en réalité que des romances. Des romances pour pré-adolescentes, à base de triangles amoureux, de groupes de rock et de coups de foudre clichés à souhait. Mais il semblerait qu’à force d’écumer frénétiquement les rayonnages du CDI pour en dénicher une que je n’avais pas encore lue, j’ai fini par être à cours de munition, bien obligée de me rabattre sur un autre genre pour occuper mes récréations solitaires. A moins – et ça serait une hypothèse bien plus glorieuse – que j’ai fini par me lasser de ces romancettes plates et répétitives et à chercher des romans un peu plus consistants et profonds à me mettre sous la dent. Toujours est-il qu’à partir du moment où j’ai cessé de ne lire que cela, j’ai en réalité cessé d’en lire tout court : je suis maintenant du genre à fuir dès qu’un résumé sonne un tantinet trop romantique. Il m’arrive cependant, parfois, de me laisser tenter par une petite romance jeunesse, parce que ça me rappelle cette douce époque où la vie était bien plus simple, bien plus douce, parce que parfois, on a juste envie et besoin de guimauve et de petits cœurs pour chasser la déprime. Et c’est ainsi que j’ai fini par sortir Dreamology de la pile à lire … et ça n’a en réalité rien à voir avec ces romances pré-ados dont je raffolais, c’est bien plus profond que ça n’en a l’air au premier abord, croyez-moi !

    En apparence, Alice est une adolescente parfaitement comme les autres. Bien sûr, toutes les adolescentes n’ont pas une mère férue de grands singes qui a déserté le domicile familial pour partir à Madagascar et ne jamais en revenir, mais elle est malgré tout loin d’être la seule adolescente à vivre seule avec son père. Par contre, à sa connaissance, elle est peut-être une des seules adolescentes au monde à rêver quasiment chaque nuit du même garçon, et ce depuis sa plus tendre enfance. Depuis toujours ou presque, Alice attend le soir avec impatience, pressée de retrouver Max, qui a été son premier et meilleur ami et confident, et qui est devenu au fil du temps son premier et seul amour. Son amie Sophie, la seule au courant de cette idylle onirique, a beau lui répéter chaque jour qu’il serait grand temps pour elle de se trouver un vrai petit copain, Alice se sent parfaitement comblée avec le garçon de ses rêves. Mais voilà qu’arrivée dans son nouveau prestigieux lycée, Alice se retrouve face à face avec … Max. Ou du moins, un garçon qui s’appelle Max, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Max, mais pourtant si différent de son Max et qui agit comme s’il ne l’avait jamais rencontré. Désemparée, perdue, Alice se demande pour la première fois de sa vie qui est réellement le Max de ses rêves … et la réponse à cette question pourrait bien changer leur vie à tout jamais.

    Nous rêvons en moyenne une à deux heures par nuit. Imaginez-vous donc passer chaque nuit depuis plus de dix ans ces deux heures en compagnie du petit ami le plus adorable, le plus drôle, le plus attentionné qui « existe », un petit ami de rêve … et surtout, imaginez-vous vous retrouver un beau jour face à face avec ce petit ami qui est censé n’exister que dans vos rêves. Il y a de quoi être perplexe, n’est-ce pas ? Et vous le serez assurément d’autant plus quand il deviendra manifeste que ce dit garçon rêve de vous chaque nuit depuis plus de dix ans, et que vos souvenirs communs vous permettent d’affirmer que vous partagez effectivement vos rêves depuis tout ce qui temps – ce qui est scientifiquement supposé être parfaitement et absolument impossible … Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour ma part, je trouve cette idée particulièrement originale, de faire se rencontrer « dans la vraie vie » deux adolescents qui, sans qu’on ne sache vraiment comment ni pourquoi, se connaissent dans leurs rêves partagés depuis qu’ils sont tout petits. Il y a d’abord toute cette période d’incertitude, où ni l’un ni l’autre ne sait vraiment ce qu’il est supposé faire : vous vous imaginez, vous, aller aborder un illustre inconnu pour lui demander « hé, en fait, est-ce que toi aussi tu rêves de moi toutes les nuits ? oh, et d’ailleurs, tu te souviens la fois où on faisait le tour de la planète sur un nuage en barbe à papa ? » … Pour se faire une réputation de folle dingue dans un nouveau lycée, il n’y a pas plus efficace !

    Et puis, il y a ce moment où Alice se rend compte que, certes, Max est bien le garçon qui illumine ses rêves, ses nuits, et par la même occasion sa vie, mais qu’il est très différent du garçon qu’elle « connait », avec qui elle vit des aventures aussi fantasques les unes que les autres. Et même si c’est un tantinet « surjoué », même si l’autrice s’appesantit peut-être un peu trop longuement sur le désarroi d’Alice face à l’indifférence du « vrai » Max (qui continu cependant à être « son » Max dans leurs rêves), j’ai personnellement trouvé cela aussi émouvant qu’intéressant. Car on se rend progressivement compte, au fur et à mesure que les deux adolescents remontent le fil de leur passé et découvrent qu’ils ont tous deux fréquentés au même moment le « Centre d’exploration des rêves » pour les débarrasser de leurs cauchemars respectifs suite à un traumatisme, que Max et Alice ont un rapport très différents aux rêves, et donc à l’imaginaire. Tandis que le jeune homme, conscient et effrayé par le fait qu’il devenait progressivement dépendants de ces songes partagés, a fait tout son possible pour les reléguer à la seconde place, Alice s’est quant à elle jetée à corps et à cœur perdus dans cette relation nocturne, y puisant tout ce qu’il fallait pour illuminer et égayer le quotidien. Il y a donc dans ce roman bien plus qu’une simple romance originale, il y est aussi question de traumatismes, d’épreuves, et de la façon dont chacun y fait face …

    Malgré tout, on reste dans une romance jeunesse qui tourne autour des rêves : il ne faut donc pas s’étonner si c’est mignon (à la limite de la guimauve bien rose) et un tantinet déjanté (car comme tout le monde le sait, les rêves sont bourrés de loufoqueries). Entre Olivier et son vélo amoureux de celui d’Alice, Jeremiah et son lézard Socrate, le docteur Petermann et ses deux perroquets qui parlent italien, même le monde réel est rempli d’étrangetés … mais c’est aussi cela qui rend ce roman aussi rafraichissant ! C’est typiquement le genre de récit dont vous ressortez avec un sourire jusqu’aux oreilles, avec l’envie de chantonner et de virevolter sous une pluie de feuilles mortes, parce que c’est tellement doux, tellement drôle ! Et comme on sait que, de toute façon, tout sera bien qui finira bien, on ne se laisse pas trop abattre par ces quelques passages compliqués où tout semble définitivement perdu, brisé, entre Max et Alice. Et même si, parfois, on a envie de lever les yeux au ciel car c’est trop cliché, il n’en demeure pas moins que l’on ne peut pas s’empêcher de sourire, parce que finalement, on rêve tous d’avoir un Max dans nos vies … ou au moins dans nos rêves ! Car si ce livre rappelle qu’il n’est pas bon de se perdre dans nos rêves, il nous rappelle aussi qu’il est bon de rêver, et de suivre nos rêves, parfois, aussi. Ils peuvent rendre notre réalité bien plus jolie, bien moins grisâtre, bien plus colorée, bien moins sombre … Ils peuvent nous donner l’audace de lutter contre nos peurs, aussi.

    En bref, vous l’aurez bien compris, même si on reste dans une petite romance jeunesse tout ce qu’il y a de plus classique, ce roman a vraiment été une bonne lecture, un baume au cœur bienvenu en cette période où la nuit tombe de plus en plus tôt et où le brouillard incessant nous empêche de nous ressourcer au soleil. L’autrice nous offre vraiment une histoire mignonne à souhait, avec tout ce qu’il faut d’émotion, de mystère, d’action et d’humour pour faire passer au lecteur un moment très agréable en compagnie d’Alice, Max et leurs amis (à deux ou quatre pattes) ! Certains trouveront assurément que la résolution du « problème » se fait bien trop rapidement et facilement, certains trouveront également assurément que tout s’arrange bien trop vite et aisément entre Max et Alice, mais je répète qu’il faut bien garder à l’esprit que c’est avant tout une romance à destination de la jeunesse : il est donc parfaitement logique que le récit soit moins « complexe » qu’un roman policier pour adultes aigris et exigeants. Pour savourer pleinement ce roman, qui a sent bon le chocolat chaud et la tarte aux pommes, il faut renouer avec son âme et son cœur d’enfant, cette âme et ce cœur qui ne désire qu’une seule chose : s’évader le temps de quelques centaines de pages, rêver le temps d’un roman, d’un monde un tantinet différent de celui qui nous entoure. Un monde expurgé de tout ce qui fait mal, de tout ce qui fait peur, un monde de douceur et de bonheur …

    https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2022/01/dreamology-lucy-keating.html

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    Couverture du livre « Dreamology » de Lucy Keating aux éditions Michel Lafon

    Léa Le Diouris sur Dreamology de Lucy Keating

    EN CONCLUSION, une très, très bonne découverte ! Je ne m’attendais vraiment pas à autant apprécier cette lecture.
    Elle est simple sans l’être tout à fait, basée sur une idée très bonne et intéressante qui nous captive tout au long de notre lecture.
    Voici donc un roman que je ne peux que vous...
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    EN CONCLUSION, une très, très bonne découverte ! Je ne m’attendais vraiment pas à autant apprécier cette lecture.
    Elle est simple sans l’être tout à fait, basée sur une idée très bonne et intéressante qui nous captive tout au long de notre lecture.
    Voici donc un roman que je ne peux que vous conseiller à 100% : vous l’apprécierez à coup sûr !

    Chronique complète : http://lectureavie.blogspot.fr/2016/02/dreamology-lucy-keating.html

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    Couverture du livre « Dreamology » de Lucy Keating aux éditions Michel Lafon

    Lire délivre (des livres) sur Dreamology de Lucy Keating

    Dreamology m'a intriguée dès que j'en ai entendu parlé, la première fois sur internet et la seconde lors du SLPJ de Montreuil. Une fille qui rêve d'un garçon - dont elle tombe amoureuse - et finit par le rencontrer dans le monde réel... ça m'a rappelé pas mal de choses. Et pas mal de livres...
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    Dreamology m'a intriguée dès que j'en ai entendu parlé, la première fois sur internet et la seconde lors du SLPJ de Montreuil. Une fille qui rêve d'un garçon - dont elle tombe amoureuse - et finit par le rencontrer dans le monde réel... ça m'a rappelé pas mal de choses. Et pas mal de livres aussi, c'est dire ma curiosité. Cela n'a pas été facile de lui résister depuis deux mois, mais j'ai tenu bon ! Fini récemment, il s'avère que Dreamology n'a rien à avoir avec les romans auxquels j'ai pensé en en entendant parler. Frais et pétillant, c'est une romance toute mignonne qui vous attend !

    Alice rêve de Max depuis qu'elle est toute petite. C'est le garçon de ses rêves, celui qu'elle retrouve chaque nuit et dont, au fil des années, elle a fini par tomber amoureuse. Dès qu'elle s'endort, c'est une autre vie qui l'attend : une sortie en Thaïlande, une balade à dos d'éléphant, une visite particulière du MoMA, une discussion sur des nuages. Un monde où elle oublie le départ de sa mère, son absence quotidienne, son manque d'intérêt pour elle. Max est-il seulement le fruit de son imagination ?

    Sans surprise, Max existe bel et bien, ce qu'on finit par vite savoir. Alice le rencontre après son déménagement, alors qu'elle part habiter la maison de sa grand-mère avec son père. Étonnement il se montre distant et semble ne pas la connaître. Pire que tout, notre héroïne ne reconnaît pas en lui le garçon qu'elle voit chaque nuit, qu'elle fréquente depuis son plus jeune âge, qu'elle connaît sous toutes les coutures. Ajouter à cela le fait qu'il soit déjà avec quelqu'un...
    Si bien que les premiers chapitres m'ont paru un peu puérils/superficiels. On se doute tout de suite que les réactions de Max sont feintes. Si les efforts d'Alice pour en savoir plus sur lui (et lui tirer les vers du nez) sont assez intéressants, j'ai moins apprécié l'attitude de Max, qui a un côté un peu gamin (dans ses réponses, son expression). Max donne une première impression très déstabilisante, parce qu'il n'est pas le Max d'Alice, mais aussi à cause de son côté froid, envers Alice comme envers Oliver. Oliver, c'est le personnage qui va apporter une touche d'humour en plus, aussi fougueux qu'Alice peut être maladroite.
    Mais passés ces détails, une fois que l'on entre dans le vif du sujet, Lucy Keating nous fait perdre pied avec la réalité à notre tour et nous plonge dans son imaginaire. On déconnecte, on lâche prise, et on suit Alice, Max et Oliver avec enthousiasme. Les deux premiers essaient de comprendre pourquoi ils rêvent l'un de l'autre, le troisième copine avec Alice (ce qui a le don de mettre Max légèrement hors de lui). À la fois fantastique et contemporain, l'auteur évoque la thématique du rêve, de l'inconscient, autant que des sujets plus profonds comme le premier amour, l'amitié, l'absence d'un parent. Le rêve, loin d'être abordé avec légèreté, étoffe l'intrigue d'un fond scientifique détaillé - sans en être lourd.
    Dreamology s'est révélé être très loin des romans que j'ai eus en tête lorsqu'il m'a été mentionné. C'est finalement un récit drôle, rafraîchissant, qui n'en fait pas des masses mais ne perd rien en efficacité. Pas prise de tête pour deux sous, pas de grosses révélations, pas de gros secrets, ça fait du bien de temps en temps. Beaucoup d'amitié, de sentiments, d'amour, avec un petit côté loufoque/décalé, c'est bon aussi ! Et un côté sérieux, une réflexion sur la frontière entre le rêve et la réalité, qui montrent les recherches faites par Lucy Keating pour cette partie de l'intrigue, tout en nuançant la légèreté du roman.
    La fin nous prend quelque peu par surprise, dans le bon comme dans le mauvais sens. On commence par le mauvais... J'ai été perturbée par l'impression que tout se passait trop vite : il n'y a pas de réelle explication quant à ce que cherchaient Alice et Max. Ils suivent une piste, et voilà. Ce n'est pas hyper gênant, mais sur le coup, je me suis demandée si je n'avais pas sauté quelques pages. Pour le bon côté, c'est de ne pas avoir vu le temps filer ! La plume de Lucy Keating est agréable, j'ai aimé me plonger dans les rêves (fous) d'Alice et Max, j'ai apprécié l'humour d'Oliver. Bref, je n'aurais pas dit non à des chapitres supplémentaires, juste par gourmandise.

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