"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voilà un livre que j'ai vu passer à de nombreuses reprises sur les divers groupes de lecture que je fréquente, et c'est le titre qui m'a tout d'abord attirée...un titre très accrocheur qui m'a donné une envie folle de m'y plonger.
L'histoire se décompose en deux parties distinctes mais avec un véritable lien entre elles, celui d'un homme Louis et de son petit fils Christophe, tous deux ayant le même don pour "voir" le passé immoral des gens lorsqu'ils posent la main sur eux, un don difficile à gérer au quotidien et qui sera source de bien des ennuis...
Lorsque la mère de Christophe est hospitalisée, il est confié à ce grand-père qu'il ne connait pas et qu'il ne souhaite pas côtoyer. Les premiers jours sont difficiles mais peu à peu la relation va s'installer, les liens vont se tisser tout naturellement entre ces deux-là qui ont plus en commun que l'adolescent ne le soupçonnait. La parole est libératrice, l'ancien raconte, transmet, explique, le jeune intègre, découvre, comprend : de jolis moments vraiment.
Je ne sais pas si mon avis est très objectif parce que ce livre a éveillé en moi nombre de souvenirs de mon enfance alsacienne, j'y ai retrouvé, en suivant Christophe et sa bande de copains, une ambiance, des détails, des spécialités, des mots, des expressions... et puis des lieux parce moi aussi j'ai joué dans et autour des blockhaus de la ligne Maginot au cœur d'une magnifique forêt.... Alors forcément ce récit a fait vibrer une fibre affective très particulière...
Et puis il y a le thème, le sort des malgré-nous, dont j'ai découvert l'existence très tardivement et qui m'interpelle. Je reste terriblement troublée par l'histoire de ces hommes enrôlés contre leurs propres compatriotes d'hier.
Et c'est d'ailleurs l'histoire de Louis qui m'a le plus profondément touchée, ce destin difficile, ce camp de Tambov dont je n'avais jamais entendu parler. J'ai été captivée par tout le récit très vivant de ses souvenirs.
Mais le livre ne se repose pas seulement sur la mémoire et la transmission. Il y a aussi toute une intrigue très prenante autour de Christophe et ses amis que je me garderais bien de dévoiler. Son don va amener une cascade d'incidents dont certains seront dramatiques. Mon seul petit bémol sera pour leur réaction que j'ai trouvée parfois un peu trop désinvolte face à des erreurs extrêmement graves... mais ce n'est qu'un ressenti très personnel... qui ne m'a nullement empêchée d'aimer la fin très aboutie.
J'ai refermé mon livre avec le plaisir, outre une intrigue très bien ficelée, d'avoir plongé dans un coin de mon enfance, une sorte de petite madeleine à moi, le plaisir d'avoir découvert un peu plus sur l'Alsace et le sort des malgré-nous et je remercie mille fois Lawren Schneider de m'avoir si gentiment envoyé son roman.
Tout ce qui a trait à notre Histoire, aux guerres, tout ça, me rebute, m'ennuie, habituellement.
C'était donc un petit peu mal barré pour Les larmes des cigognes...
Mais bon, là, on ne m'a pô laissé trop le choix... puisque ce roman, on me l'a offert...
Obligation de le lire !
Alors, rassurez-vous tout de suite, non, je ne l'ai pas pris comme un cadeau empoisonné.
Parce que mon ami, avant de me l'envoyer, j'ai vu ses yeux briller, en évoquant ce bouquin. Il m'a transmis ses émotions dans sa façon d'en parler, dans ses mots élogieux...
Même pas peur, donc.
Il savait ce qu'il faisait et de mon côté, j'avais entièrement confiance.
J'ai juste attendu le bon moment pour le débuter.
Après un prologue plutôt très intrigant, l'histoire débute véritablement en 1986, avec 4 adolescents, de Gambstett, en Alsace.
Dès les premiers instants, ces 4 potes qui ont l'habitude de traîner ensemble, s'amuser, rire, parler, tout s'avouer...m'ont happée.
Parmi eux, il y a Christophe.
Chris a des visions depuis quelque temps.
Un secret lourd à porter pour lui...
Qu'il a besoin de confier. A ses amis, évidemment.
Qui eux aussi, joueront le jeu.
Des révélations qui ne seront pas sans conséquence...
Un don qui nous ramènera, en 1943, à Tambov, camp 188, en Russie, avec le grand-père du jeune homme, réquisitionné par l'armée Allemande - un "malgré-nous".
Une seconde partie absolument captivante elle aussi, qui m'a appris un morceau de l'Histoire que j'ignorais.
L'intrigue est prenante, passionnante...
Le lien entre les 2 périodes est intéressant et superbement bien amené.
Tout est parfaitement maitrisé.
Un moment de lecture délectable, instructif, palpitant...
Je n'ai pas pu lâcher ce roman avant de l'avoir achevé.
Merci à l'ami qui m'a permis de découvrir cette histoire, merci à Lawren Schneider pour le bel hommage rendu aux "malgré-nous".
Je vais être honnête avec vous.Quand je vois trop d'avis positif sur un livre , ça me coupe l'envie nette de le lire. Parce que généralement les livres trop appréciés me déçoivent énormément.
Les larmes des cigognes ont été tout le contraire pour moi.J'ai pris beaucoup de plaisir à tourner les pages et à faire défiler les chapitres sans le lâcher.J'ai aimé certains personnages surtout Louis et j'en ai un peu détesté certain.On n'a aucun mal à imaginer l'histoire et on trouve aucun temps mort pour nous laisser respirer.
C'est le premier livre que je lis de l'auteur et je suis assez impressionnée par le fait que cette plume a réussi à m'aspirer dès les premiers chapitres .Bravo Lawren Scheinder parce que je suis difficile à satisfaire.
J’ai découvert l’auteur avec son premier opus « l’héritage de Lizzie » qui ne m’avait pas complètement convaincu…
Pourtant, avec ce titre, cette couverture et ce quatrième de couv, j’ai été intriguée. La couverture simple, avec cette faux ensanglantée, ne pouvait qu’attiser ma curiosité et le titre « bizarre » selon mon fils est typiquement le genre qui me titille…
J’ai donc embarqué à bord des « larmes des Cigognes » et le voyage a été un grand plaisir. L’auteur s’éloigne du style « polar » ou « thriller » classique pour présenter au lecteur un livre qui mélange les genres et retrace avec maitrise tout un pan de l’histoire alsacienne, pour livrer une intrigue de qualité, avec un zest de paranormal…
Lawren Schneider fait le lien avec deux périodes, 1986 à Gambstett (Alsace) avec ces 4 ados dont la vie va basculer et Tambov (Russie) 1943, Louis, son passé qu’il traîne comme un fardeau et ces alsaciens déportés de force dans l’armée allemande…
J’ai été embarquée dans le récit, aussi bien par l’intrigue en elle-même, que par la trame historique, qui se révèle chargée d’informations et surtout lève le voile sur un pan de notre histoire, pour beaucoup (en tout cas pour moi) méconnue… On sent que l’auteur a fait des recherches pour que sa trame historique tienne la route, sans jamais tomber dans le la mièvrerie malgré l’horreur.
La part de paranormal glissée dans l’intrigue, trouve sa place dans ce thriller-historique, sans jamais le rendre illogique, j’ai trouvé que cela rendait l’histoire plus humaine… Du moins, elle n’entache en rien le souhait de l’auteur, qui est de rendre hommage à ces hommes, déchirés et enrôlés malgré eux.
Un livre diablement bien construit, des personnages incroyables, maîtrisés, qu’on lit avec avidité, avec une pointe de déception lorsque l’on voit la fin arrivée… J’aurai souhaitée lire quelques chapitres supplémentaires… Pour en savoir plus… Pour comprendre…
Un livre qui rend hommage à l’Alsace, à ces hommes confrontés à l’horreur, un devoir de mémoire…
La plume de l’auteur a mûrie depuis son premier opus et je trouve que ce type d’intrigue et de récit est beaucoup plus réussit et travaillé.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !