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Laurent Granier

Laurent Granier

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Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Inca Tome 2 : la grotte du Nautile » de Laurent-Frederic Bollee et Laurent Granier et Alberto Jimenez Alburquerque aux éditions Glenat

    Lionel Arnould sur Inca Tome 2 : la grotte du Nautile de Laurent-Frederic Bollee - Laurent Granier - Alberto Jimenez Alburquerque

    Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net


    Alors là ! Franchement ! Dîtes-moi que c’est une blague ? Attendre cinq ans pour lire la suite d’une série qui partait sur d’assez bonnes bases (bon dessin, bon scénario) et se retrouver avec ça dans les mains ? Je dirais que c’est un...
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    Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net


    Alors là ! Franchement ! Dîtes-moi que c’est une blague ? Attendre cinq ans pour lire la suite d’une série qui partait sur d’assez bonnes bases (bon dessin, bon scénario) et se retrouver avec ça dans les mains ? Je dirais que c’est un peu osé, surtout venant d’un éditeur que j’apprécie habituellement.

    D’abord le dessin. Certes, on est bien dans le domaine des goûts et des couleurs, mais là, franchement, même objectivement, je ne trouve pas ça terrible. Les décors, bon, ça passe. Certaines pleines pages sont plutôt réussies (notamment à l’intérieur de la montagne aux disques d’or), mais au niveau des personnages on est loin du compte. Les visages ont quelque chose de pas sympa, je ne saurais dire quoi mais c’est comme ça que je les perçois. Et du côté anatomique c’est pire, surtout quand les personnages sont en mouvement. Je ne parle même pas de la page 44 où l’on voit Amaru et Qhari courir sur une piste inca dans un élan de joie et de bonne humeur (on se croirait dans Astérix) alors que leur quête est hyper sérieuse, difficile, qu’il y a des morts et que l’Empire se désagrège… Bon, en fait si, je viens de vous en parler… Mais le contraste est tellement hallucinant que c’était impossible de ne pas la mentionner. Et pour finir, même la couverture n’est pas très jolie…

    Encore, s’il ne s’agissait que du dessin… ça pourrait aller… Mais non, le scénario est encore bien plus catastrophique… En fait, tout se passe à peu près bien jusqu’à la page 42. C’est-à-dire que le récit suit son cours à un rythme que l’on qualifiera de « normal » quand, tout à coup, la machine s’accélère… Que dis-je, elle s’emballe la maquina ! On passe directement de la seconde à la sixième… Les 20 dernières pages sont donc un résumé hyper condensé de ce qu’auraient pu (du/voulu) faire les auteurs sur les 3 ou 4 (potentiels) tomes suivants… Il y a 4 statuettes à récupérer, et au vu des distances (plusieurs milliers de kilomètres dans une nature hostile en 1533), il y avait largement moyen de faire un tome par statuette. Mais non, le héros Amaru et son acolyte Qhari te font ça fissa fissa, en quelques enjambées (cf la fabuleuse page 44), hop hop hop, et voilà que je t’enquille les centaines de kilomètres en petite foulée. Et là, très clairement, le ressenti, alors même qu’on n’a pas fini de lire la BD, c’est que cette fin est sévèrement bâclée. Il y a presque un petit côté manque de respect pour le lecteur je trouve… Parce que, de deux choses l’une, soit les gens qui ont fait ça pensent qu’on ne va pas s’en rendre compte et ils nous prennent donc pour des idiots, soit ils ont conscience qu’on va s’en rendre compte mais ils s’en fichent…

    D’ailleurs, à propos de respect des lecteurs, je me faisais la réflexion suivante : c’est cool de la part de Glénat d’avoir donné une suite à cette série (qui, après plusieurs années, semblait vouée à l’abandon) mais si c’était pour la torcher comme ça, c’était peut-être finalement pas la peine…