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Kiril Zlatkov

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    Couverture du livre « Quand je garde le silence » de Kiril Zlatkov et Zornitsa Hristova aux éditions Six Citrons Acides

    Géraldine C sur Quand je garde le silence de Kiril Zlatkov - Zornitsa Hristova

    Le mois de décembre chez la masse critique de Babelio fut pour moi celui de la jeunesse et de la Bulgarie. Ce bel ouvrage en format cartonné cousu, qui rend sa manipulation fort agréable, a été publié en novembre dernier par la maison d'édition jeunesse et création Six citrons acides, il est...
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    Le mois de décembre chez la masse critique de Babelio fut pour moi celui de la jeunesse et de la Bulgarie. Ce bel ouvrage en format cartonné cousu, qui rend sa manipulation fort agréable, a été publié en novembre dernier par la maison d'édition jeunesse et création Six citrons acides, il est destiné aux enfants de trois à six ans et constitue le troisième titre de la collection "Around the langue", Zornista Cristova en est l'autrice, Kiril Zlatkov l'illustrateur, Marie Vrinat-Nikolov, la traductrice vers le français. le parti-pris des artistes est celui de la sobriété et du minimalisme qui s'accordent au sujet traité, celui du silence. L'illustrateur a choisi l'utilisation du noir et blanc, par le biais d'un stylo noir très fin, dont la précision est telle qu'il donne l'impression qu'un crayon a été utilisé. Il n'empêche que l'on ne peut que saluer le travail exécuté à partir d'un simple stylo, dans la précision des traits, dans la constitution et les nuances de l'arrière-plan. J'ai eu un gros coup de coeur pour le portrait du cheval, et son regard d'une expression saisissante.

    Quand je garde le silence est la traduction littérale du titre bulgare, Когато искам да мълча : alors qu'en français, le silence couvre autant l'absence de bruits que l'absence de parole, la langue bulgare fait, quant à elle, la distinction, et le mot bulgare мълча traduit par le silence se rapporte précisément à l'absence de paroles. Conformément à son titre, le texte est réduit à son minimum et imprimé en gros caractères : ceci n'est pas une histoire, je dirais que ce sont des aphorismes sur l'importance des mots, et il faut se rappeler que cela est destiné à des enfants en plein apprentissage de la lecture ou sur le point de le faire, des enfants auxquels tout du moins on raconte des histoires, qui commencent à comprendre que le monde se traduit par les langages quels qu'ils soient. Mais aussi, par ces silences qui traduisent l'incapacité, ou l'impossibilité de s'exprimer par l'usage de mots. Et, qu'est-ce qu'il reste quand les mots n'existent plus ? le regard, le touché, la musique, les dessins, la richesse de la communication est sans limite.

    C'est une histoire de langue et de mots, de l'utilité de savoir parler et écrire, de maîtriser sa langue pour mieux se connaître et a contrario, l'histoire du silence, celui qui ne peut être exprimé, celui qui ne trouve pas sa place : c'est court, c'est succinct, c'est joliment et visuellement poétique, c'est "écoute ce que je dis, entends ce que je ne dis pas, surtout ce que je ne dis pas". Et finalement si cet ouvrage se place du côté de l'enfant, qui n'a pas possession de tout le vocabulaire qu'il lui faudrait, l'adulte avec toute l'étendue du vocabulaire qu'il possède de son côté est tout de même conforté à ce constat : "Les mots ne contiennent pas les rêves des autres que tu t'efforces d'entendre ", nos propres rêves et désirs sont quelquefois indicibles ou inaudibles.

    C'est un bel objet que ce livre pour enfant et adultes, chacun y prendra ce qu'il a envie, des dessins à contempler, un texte à trouver, des silences à penser, je comprends l'enthousiasme des éditrices qui expliquent que cette oeuvre fut un coup de foudre pour elles. C'est parfois en en disant le moins qu'on en dit le plus, notamment à travers les dessins de qui mettent l'accent sur les attitudes et regards de l'ours et autres animaux, entre autres, qui m'ont particulièrement touchée. Parce que tout ne se passe pas forcément dans les mots, et que pour les enfants, utiliser un ours en peluche comme un cheval, un oiseau, cela reste encore l'un des meilleurs moyens pour qu'un enfant s'identifie et développe ses capacités à s'exprimer au-delà de sa-ses langue-s maternelle-s.

    C'est un beau livre à s'offrir ou à offrir, il a connu un beau succès dans son pays d'origine avec plusieurs milliers d'exemplaires vendus. Ici, il a fait le bonheur de l'un et de l'autre de mes enfants, subjugués par les dessins et la qualité de l'ouvrage. Il m'a permis de faire la connaissance avec Six citrons acides, dont j'aime assez les choix éditoriaux, celui du langage (et pas seulement celui des mots) comme vecteur principal de l'épanouissement de l'enfant. Merci encore aux Editions Six citrons acides !

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