"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J’ai aimé ce récit tout en finesse sur la condition de la femme japonaise et sur le harcèlement scolaire.
J’ai aimé que ce roman se déroule sur deux époques différentes : l’actuelle avec Sayoko et sa fille Akari qui n’arrête pas de pleurer ; et pendant l’enfance de sa patronne Aoï.
J’ai aimé Sayoko qui impose son travail à son mari, acceptant d’être femme de ménage pour sortir du statut de mère au foyer qui ne lui convient pas : elle qui ne sait pas comment faire au parc pour que sa fille joue avec d’autres enfants ; elle qui ne parle pas à d’autres mères.
J’ai aimé l’amie de Aoï, Nanako, indépendante et n’ayant peur de rien, même pas de rester seule au collège puis au lycée. Demandant à son amie Aoï de la rejoindre loin des yeux de leurs camarades.
J’ai moins aimé Aoï elle-même, devenue patronne inorganisée qui s’impose dans la vie privée de Sayoko.
J’ai aimé que ce roman parle de solitude : celle de la mère de famille, celle de l’adolescente qui ne veut pas rester en marge.
J’ai aimé que Sayoko se rende compte qu’il faut dire, expliquer à quelqu’un les choses qui nous tracasse pour que celles-ci deviennent comique.
J’ai aimé deviner pourquoi le vide intérieur tant décrit de Nanoko : elle qui vit seule avec sa petite soeur dans un petit appartement social.
J’ai découvert qu’au Japon, on pouvait manger pour pas cher dans des discothèques, ce que font Aoï et Nanoko lorsqu’elles fuguent, dormant dans des love-hôtel pas cher.
J’ai découvert que certains appartements japonais pouvaient être ultra-crades du sol au plafond : apparence, quand tu nous tiens.
J’ai aimé que l’auteure décrive le processus de mise à l’écart du groupe : on s’invente une ennemie fictive contre laquelle on se ligue pendant un certain temps. Mais cette union est fragile.
J’ai compris la préoccupation obsessionnelle de Sayoko pour que sa fille se fasse des amis.
J’ai aimé les couleurs changeantes des ciels du japon à toutes les heures de la journée.
Un roman riche de sujets, mais tout dans le feutré, à la japonaise.
L’image que je retiendrai :
Celle de l’expression « Sucré/piquant niveau 5 » : du piquant pour se défouler après le travail, du sucré pour se réconforter, le tout en fonction du niveau de stress.
https://alexmotamots.fr/celle-de-lautre-rive-mitsuyo-kakuta/
la question du bien être de la femme est un problème d'ordre mondiale l'évoquer revient à sensibiliser les masses .
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