"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après le premier tome dynamique et plein de rebondissements, j'ai retrouvé avec joie la suite des aventures de Liza.
Contre toute attente elle avait réussi toutes les épreuves imposées par Connor et était ressortie en vie de l'arène. Elle en était ressortie ainsi grandie, plus forte, plus riche aussi d'émotions, d'amis et de famille. Car elle a retrouvé sa sœur faite prisonnière par Connor mais aussi d'autres membres qu'elle n'espérait pas de sa famille. Cela l'avait forgée et nous l'avait rendue fortement touchante.
Ils étaient ainsi partis de la ville et vivaient dorénavant loin de ce lieu de malheur et de corruption.
Mais les rebelles, motivés par les actions et réussites de Liza face au tyran, décident enfin de se réveiller. C'est ainsi que va débuter ce tome 2.
Et là où j'en attendais au moins autant d'actions, de rebondissements et de rythme j'ai été un peu déçue. Attention certains moments restent cependant forts en émotions.
Mais cette intrigue met plus en avant l'aspect politique. Il est ainsi beaucoup plus question de révolte, de soulèvement, d'insoumission face au régime en place que dans le premier tome. Là où les épreuves de Liza constituaient une bouffée de nouveautés dans le genre, ce tome 2 retombe dans la « routine » dystopique.
De plus nous savons bien qu'Anna, la petite sœur de Liza, n'est pas une enfant ordinaire, que son « pouvoir », ses visions, sa force réside dans ses connaissances mais voir tout le monde suivre ses directives aveuglément, même les adultes m'a parfois fait tiquer. Elle a beau avoir tout lu, l'entendre réagir comme si cela lui donnait l'expérience en plus de la connaissance rendait le contexte un peu bizarre. N'ayant jamais quitté sa maison depuis sa naissance elle semble tout connaître de la société. Malgré cette maturité que je lui concède grâce à son ascendance génétique, il y a parfois une limite fragile entre le suffisant et le trop et je pense que ce tome l'a frôlé un peu trop souvent.
Même si Calim et Jack vont suivre Liza dans ce plan fou de retourner en ville aider la rébellion. Même si l'idée de cette suite m'avait enthousiasmée, la réalité a été plus diffuse.
Les choses semblent aller trop vite, les actions s'enchaînent trop facilement. Le scénario du fait de ce retour à la routine dystopique en prend un coup et s'amollit. Non pas dans le qui reste égal et bien construit mais dans cette propension à trop ressembler aux autres.
Par contre on peut la féliciter pour le personnage de Connor, un bon, vrai, méchant bien pourri jusqu'à la moêlle. Pas de rédemption pour lui, il reste fidèle à sa ligne de conduite, à son autoritarisme et son besoin de pouvoir. On continue à aimer le détester.
Je reste pourtant sur un avis mitigé pour ce second et je suppose dernier tome au vu de cette fin sans ouverture et au dénouement peu crédible.
Corbeaux de Juliette Lemaître est une dystopie française qui m'a beaucoup plu ! J'ai eu peur pendant les trois premiers chapitres en découvrant des phrases assez courtes, qui m'empêchaient de vraiment entrer dans le récit. Mais cette peur a disparu par la suite, grâce à plus de détails et une ambiance haletante. J'étais littéralement captivée ! Le duo de soeurs composé par Liza et Anna m'a sincèrement touchée par son amour, son courage et sa dévotion. Et d'autres personnages en général, comme Judith, Jake, Calim et Connor [je le confesse] n'ont pas manqué de m'émouvoir également par leur histoire.
Je vous recommande chaudement ce récit, qui mêle - comme son titre l'indique -, famille, amour et manipulation dans un univers dystopique bien construit !
https://liredelivres.blogspot.fr/2017/05/corbeaux-juliette-lemaitre-manipulation.html
La dystopie est un genre que j’affectionne beaucoup, et lorsque j’ai découvert qu’une jeune auteur francophone allait prochainement être publiée, j’ai eu très envie d’en savoir plus.
Manipulation raconte l’histoire de deux sœurs : Liza et Anna. Elles mènent une petite vie tranquille dans laquelle Liza s’occupe de tous les travaux pénibles et physiques pour bien faire tourner la maison, et Anna, 8 ans, passe son temps dans les livres, en affûtant son intelligence bien au-dessus de la moyenne. Elles vivent en dehors de la Société, loin de la poigne de fer et l’œil de lynx de Connor, le président. Hélas, un jour, Anna se fait capturer par la Milice et est retenue captive au cœur de la Société. Liza est prête à tout pour sauver sa sœur et déjouer les plans tordus du président.
Manipulation entre dans cette catégorie de dystopies young-adult qui sont légion actuellement dans nos librairies. Les premières pages tournées, je savais que j’allais passer un moment agréable, et si la trame en elle-même n’avait rien de très novateur, elle était néanmoins suffisamment prenante pour tenir en haleine de bout en bout.
La Société est – comme je m’y attendais – oppressive et tyrannique. Les faits et gestes de tous les citoyens sont observés, décortiqués et surveillés. Les libertés de chacun sont étouffées et c’est dans ce contexte peu reluisant que l’on suit les aventures de Liza et Anna.
Les deux sœurs sont aussi différentes que complémentaires. Liza est la travailleuse du duo, celle qui chapote toute leur vie et se charge de ramener de quoi manger jour après jour. Anna, plus cérébrale, est handicapée et trouve son bonheur en nourrissant son esprit de connaissances.
D’autres personnages viendront jalonner leur petite vie, et on les apprivoise assez rapidement. Juliette Lemaître crée des enjeux différents pour chacun, ce qui donne souvent lieu à des situations intéressantes. N’importe qui peut se retrouver en eux, même si on se fait un plaisir de détester le président, aussi voyeur qu’insupportable.
Au niveau de l’intrigue, on reste sur de la dystopie tout ce qu’il y a de plus classique. Les éléments s’enchâssent progressivement les uns avec les autres, si bien que les pages se tournent très vite. Je déplore néanmoins certaines facilités prises par l’auteur (notamment concernant Anna et son handicap qui – soudainement – n’en est plus vraiment un). Ça m’a empêché de totalement de croire en certains événements. Dans l’ensemble, le scénario est assez prévisible, même si le plaisir de découvrir les pérégrinations des héroïnes, lui, est intact.
En résumé, Manipulation est une saga qui commence plutôt bien, avec une bonne dynamique et un univers dystopique qui présente un beau potentiel, malgré quelques incohérences imputables au fait qu’il s’agit-là d’un premier roman. Grâce à une plume simple et fluide, Juliette Lemaître entraîne son lecteur dans une aventure où on ne s’ennuie pas un instant.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/dystopie/manipulation-juliette-lemaitre
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