"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alors que le début du roman est plutôt froid et factuel, lorsque Jacques part en Russe cela devient vraiment passionnant. Comme si le narrateur revivait en découvrant ce pays et attisait notre curiosité au fil des pages.
Même si rien ne se déroule comme il l'a imaginée, son histoire qui semble pourtant improbable est pleine de fraicheur, de spontanéité et de réalisme aussi. nous entrons dans l'intimité de la vie moderne en Russie lloin des vieux clichés qui perturbe.
Une comédie romantique bien agréable et instructive.
Ceci n'est pas un roman, mais la vraie histoire de Jacques Enaux. Et, je dois dire qu'elle est bien plus intéressante que pas mal de romans. Tout est dans ce bouquin pour que l'on passe un bon moment. De la tension, de l'amour, de la peur, du découragement et surtout des rencontres, car c'est là l'essentiel. Jacques n'a rien d'un baroudeur, d'un Sylvain Tesson et pourtant, il part au bout du monde à 10 000 kilomètres rencontrer une femme qu'il n'a jamais vue, dans une ville peu habituée à être fréquentée par des touristes, français de surcroit. Il ne parle pas russe et se balade avec son guide franco-russe qui lui permet de converser avec ceux qui ne parlent ni français ni anglais. Il n'a pas peur du ridicule, ne se montre pas sous un jour embelli, mais tel qu'il est, un mec normal, parti dans une drôle d'aventure, qui ne se déroule pas comme prévue.
Son récit est à la fois émouvant et touchant, drôle, décalé, très vif et alerte, d'une qualité littéraire indéniable. Le style est direct, fluide, franc, tout est dit sans détour ou métaphores, aucune ambigüité. Il ne se donne pas le beau rôle du Français venu chercher une très jeune femme russe -jolie bien sûr- et la ramener en France et elle forcément amoureuse de lui -et de son argent. Néanmoins, il aborde le sujet, rapidement comme une mauvaise expérience. Son récit est vraiment la genèse d'une histoire d'amour. Une rencontre qui se transforme rapidement en un amour entre deux adultes consentants. Ce qui la rend décalée, c'est le contexte général : les lieux, la barrière de la langue, les circonstances du voyage, ... Pudique, Jacques Enaux se livre pourtant assez librement sans forcer le trait.
Belle couverture, titre très bon... Laissez-vous faire par ce court texte qui vous ravira, vous laissera un joli sourire sur les lèvres. Je parierai volontiers sur le fait que Jacques Enaux n'en restera pas là, son aisance à raconter son histoire me laisse à penser qu'il pourrait se lancer dans d'autres aventures littéraires. Son livre débute comme ceci :
"Les chiffres rouges de l'horloge au-dessus du pare-brise affichent 6 heures 34. Il règne dans le bus une étrange atmosphère, mélange de douce torpeur et d'attention aiguë qui affute mes sens. Cet état de conscience instinctif rend perceptible le moindre changement perturbant l'ordre établi de fait depuis le départ : un ronfleur chronique deux rangs derrière à gauche, un paquet de chips ouvert cinq sièges en avant, une mère qui réprimande son enfant turbulent dans les places du fond..." (p.5)
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