"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Toujours un plaisir que de retrouver un personnage récurrent que l'on a beaucoup aimé. Voici la troisième aventure de Yoran Rosko, notre photographe du monde de la nuit. Atteint d'une incapacité à percevoir les couleurs, l'achromatopsie le contraint à fuir la lumière au profit du monde de la nuit. Il a quitté sa Bretagne pour le Japon dans l'espoir de retrouver la femme dont-il est amoureux la belle Reiko. C'est en participant à un « photo game » qu'il trouvera sur le site, une photo macabre mettant en scène le corps d'un homme en reprenant les codes de la culture nippone. Sa curiosité est piquée, il va ainsi mener l'enquête et nous allons l'accompagner dans toutes ses recherches. Un thriller qui donne une vision de Tokyo by night. L'auteur a réussi à créer une atmosphère sombre et immersive, plongeant les lecteurs dans un univers où règnent le mystère et le danger. Les descriptions des lieux, des ambiances et des paysages renforcent l'immersion et contribuent à une expérience de lecture intense. On sent l'énorme travail de recherche et de documentation en amont qui donnent une vraisemblance bienvenue. J'ai autant aimé le côté Japon ancestral représenté par le personnage de Yoriko l'ancienne geisha, que celui du Japon moderne avec ses « love hotel». Une intrigue complexe et captivante maintient les lecteurs en haleine jusqu'à la dernière page. Chaque rebondissement et chaque indice ajoutent de la tension et du suspense à l'histoire. J'ai aussi aimé voyager du Japon à l'Italie puis en République Tchèque. Plusieurs fois je suis allée chercher les références proposées sur Google pour visualiser une œuvre d'art ou écouter un morceau de la playlist proposée à la fin du livre. Un troisième tome qui confirme le talent d’écrivain de l'auteur pour trouver des sujets aussi sombres que glaçants comme on les aime. Bonne lecture.
Mon premier roman de cet auteur, dont j'ai entendu beaucoup de bien.
L'histoire est un peu longue mais bien racontée, les personnages et les lieux bien décrits, le suspense est présent tout au long du livre et on a envie de "savoir".
Un très bon moment de lecture.
Yoran Rosko, le photographe qui souffre d'achromatopsie (il voit en noir et blanc et est très sensible à la lumière), déjà rencontré dans Armorican psycho est de retour après 18 moins de soins au Rotterdam Eye Hospital. Cette aventure l'emmènera de Brest à l'extrême est de la Sibérie.
600 pages qui se dévorent, dans lesquelles on ne s'ennuie jamais. Lorsque l'action est mise de côté, c'est pour s'intéresser aux personnages qui, même pour les seconds rôles, ont une ou plusieurs pages que leur sont dédiées. Divers intervenants alternent les chapitres dont on sait qu'ils se rejoindront, mais pas où ni comment.
Ultra-documenté sur les lieux, les us et coutumes des peuples rencontrés, les engins utilisés, les activités de certains sites traversés -dont les mines de charbon de Sibérie-, sans être rébarbatif ou pédant ; Gwenael Le Guellec sait incorporer une foultitude d'informations dans son thriller, habilement, pour le rendre très crédible et instructif.
C'est aussi un roman très musical -mon seul regret est de ne pas avoir la play-list à la fin- et éclectique, de classique à la variété mais surtout du rock, de la folk et de l'électro.
Je ne sais pas si projet il y a de replonger Yoran Rosko dans une nouvelle aventure, car dans les deux romans il a parcouru quasiment la terre entière -en train surtout, il n'aime pas l'avion, ça nous fait un point commun-, mais je sais déjà que je suis sur les rails pour l'accompagner.
Pour moi, l'auteur écrit des romans d'aventures -avec certes un font de thriller (que je n'aime pas ce terme !)-qui me font forcément penser aux grands classiques du genre, un peu tombé en désuétude, ce qui est fort dommage. Ce type de romans qui vous emportent et qui, pendant le moment où vous êtes dedans vous font sortir de la réalité, de ce qui se passe autour de vous. Des comme ça, j'en veux souvent.
Pour ne rien vous cacher, j'ai été très intrigué par un Gwenael Le Guellec qui aime -presque- toutes mes publications sur la page facebook du blog et qui a même mis, je crois, un ou deux commentaires sans faire la pub de son livre, ce qui change de certaines auto-promotions ardentes. C'est assez fortuitement que j'ai découvert qu'il avait écrit Armorican psycho, et, assez tenté, je me le suis procuré via un site de livres d'occasions qui commence par mo et finit par mox. Aussi quelle surprise lorsque je déballai ce roman de 778 pages, je crus qu'il y avait 2 voire 3 livres dans le paquet ! Moi qui n'aime pas les pavés, me voilà servi. Puis, quelques jours de vacances avec une connexion wifi très défaillante et sans réseau -on ne dira jamais assez de bien des zones blanches pour la lecture, en l'occurence pas très loin de Brest- m'ont permis d'avancer vite dans ce polar qui se lit très vite tant l'intrigue est mystérieuse. Les 200 premières pages l'installent sans ennui, au contraire, puis, la tension monte jusqu'au final.
La force de ce roman est d'abord de mettre en scène un héros atypique dans une ville, Brest, qui n'est a priori pas la plus sexy ni la plus citée lorsqu'on parle polar. Et pourtant c'est également l'atypisme de la ville et la manière de la décrire qui rend le roman particulier. Gwenael Le Guellec inclut dans son récit des descriptions des lieux sans qu'ils paraissent remplir des pages, ce qui est le cas dans les gros romans policiers dans lesquels les descriptions des lieux et de la météo débutent les chapitres sans servir l'histoire, avant de passer à autre chose. Dans Armorican psycho, Brest, puis la Norvège et l'Islande ainsi que les conditions météorologiques sont dépeintes de telle manière qu'elles donnent le ton du roman, l'ambiance. Reste ensuite à y faire entre un personnage principal complexe et bien campé puis des seconds rôles très présents et eux-aussi détaillés, scrutés et une intrigue qui tient jusqu'au bout du bouquin, et le tour est joué. Tout ce que parvient à réaliser aisément -enfin, peut-être pas lui à l'écriture, mais c'est ce qu'on ressent à la lecture-Gwenael Le Guellec dans son gros roman dont j'ai tourné les pages sans en passer aucune, ce qui est presque un exploit.
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