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https://dubonheurdelire.wordpress.com/2019/02/10/ce-matin-maman-a-ete-telechargee-de-gabriel-naej/
un matin, j’ai eu la chance de recevoir un mail pour une masse critique de Babelio. Même si ma pile des livres à lire ne cesse de s’allonger j’ai accepté car le sujet du livre faisait écho à L’invention des corps que je venais de lire mais en littérature jeunesse. Comme le sujet me semblait intéressant et d’actualité, c’était l’occasion d’enrichir le sujet.
Voici la présentation de l’éditeur :
» Michèle croit avec ferveur en la métempsychose numérique. Elle y aspire fort, si fort qu elle franchit le pas et s engage dans une transmigration clandestine. Son fils Raphaël l aidera à commander incognito un avatar corporel puis le (la) ramènera à la maison. De toute façon, Raphaël habitera toujours là ; à trente-trois ans passés, il n y a aucune raison qu il sinstalle en ménage avec une autre.
Lui n est pas tout à fait de cet avis. Mais comment le dire à sa mère ? Il n y parvient qu à moitié. Par souci des convenances et par peur du qu en dira-t-on, il confine sa mère-avatar dans l appartement familial. Ce qui n’empêche pas celle-ci de s’activer sur les réseaux, de jour comme de nuit, de s’immiscer partout, de tenter par une détermination sans faille dimposer sa volonté à tous, en particulier à son fils. Excédé, Raphaël décide, dans un ultime geste d’affirmation de lui-même, de fuguer. Au cours de ses pérégrinations, il rencontre Jeanne et s’installe chez elle. Cela ne change rien au comportement de sa mère, au contraire… »
Tout d’abord, en tant que lectrice j’ai aimé le clin d’œil que l’auteur fait dans son premier roman à Albert Camus et plus particulièrement à son roman L’Etranger, et ce dès les premières lignes du roman. A tel point que j’en étais perturbée et que je recherchais derrière les phrases de Gabriel Naëj celles d’Albert Camus et certaines sont quasi identiques à quelques mots près ! On retrouve d’ailleurs un procès… L’hommage est intéressant mais je me demande dans quelle mesure des lecteurs jeunesse le verront… pour le lecteur averti et patrimonial, aucune chance de passer à côté !
Concernant l’histoire, j’ai eu quelques difficultés avec le vocabulaire très scientifique et technique de cette fiction… c’était parfois un frein à la lecture et c’est dommage car le rapport mère/fils est traité avec humour et aurait peut être mérité d’être plus développé !
Quant au caractère incongru et parfois peu crédible de cette histoire de transhumanisme, lorsqu’on le relit avec l’hommage de l’auteur à Camus, peut être peut on y voir une réflexion sur l’absurdité de notre société actuelle qui refuse la mortalité peu importe le prix !
En résumé : un premier roman qui a un thème d’actualité mais qui présente quelques difficultés pour un lecteur non averti et non spécialiste des sciences
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