"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fabienne Perineau, dans Oser, sortir et crier, livre un roman sensible et émouvant sur son parcours de comédienne, son cheminement personnel où la lumière qu’elle a choisi de suivre rayonne comme la blondeur de sa chevelure, malgré les douleurs chuchotées avec pudeur à nos oreilles.
« Gros gras grand grain d’orge quand te dégros gras grand grain d’orgeras-tu? » Le théâtre a ouvert ses bras dès l’adolescence de Fabienne Perineau. La carrière de la comédienne commença par Elle d’Agatha de Marguerite Duras à peine vingt ans.
– « Agatha, c’est moi. C’est ça, avoir l’âge du personnage. Toute ma vie, elle aura mon âge. J’en ai dix-neuf et elle en a dix-neuf. J’en aurais quarante, et elle aura quarante. Même à quatre-vingt-dix ans, elle aura mon âge, parce qu’Agatha, c’est moi », ose-t-elle déclarer devant une Marguerite Duras, médusée devant tant de hardiesse !
Combat avec l’art pour soutien
Un texte comme un étendard porté en lumière pour prononcer des mots qui ne peuvent se dire dans la vie de tous les jours. L’âge venant il semble temps de regarder enfin en arrière, non pas pour regretter, absolument pas, mais pour révéler que les mots d’une autre ont porté jusqu’à son inconscient pour lui permettre de ne jamais être touché par le venin inhibiteur de la souffrance.
La lumière, Fabienne Perineau la choisit pour ne jamais la quitter, comme un parti pris face aux vicissitudes de la vie. L’amour, le désir et l’ambition ont porté la jeune toulousaine issue d’un milieu bourgeois guindé aux planches des théâtres parisiens et aux différentes scènes françaises puis sur les écrans, petits et grands.
Toute une vie pour apprendre à dénicher son désir, à savoir dire non quand ce n’était que le désir de l’autre qu’elle ressentait et à ne plus faire de concessions sur ses choix, loin des projecteurs et de l’amour tendre de Samuel L, au bel imperméable qui protège encore un jour par an.
Difficile de dire la séparation entre le roman et l’autobiographie, car le texte devient hybride avec ce style sec, qui pose les événements d’une vie en reprenant le Elle de Marguerite Duras.
Je découvre avec Oser, sortir et crier la voix littéraire de Fabienne Perineau. Pudique, rayonnante et sincère, celle-ci raconte une vie où la passion pour l’art a permis de dépasser l’indicible, de cheminer vers sa liberté et trouver enfin la sérénité.
Un témoignage rare d’un combat de lumière !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/09/08/fabienne-perineau-oser-sortir/
Une femme sauvée par Marguerite Duras ; une femme qui se veut actrice et n’aspire qu’à jouer Ag atha de Marguerite Duras. Une plongée tête baissée dans ce texte de théâtre pour survivre aux fantômes du passé qui remontent à la surface.
C’est le premier roman que je lis de Fabienne Périneau et j’ai été conquise par la façon si discrète d’aborder des sujets intimes, par son écriture aux phrases courtes, très courtes, au style ciselé, heureux mélange de délicatesse et de force.
C’est un roman qui se lit très vite, dont on ne se relève qu’en le refermant et qui traduit merveilleusement bien les pouvoirs de la littérature sur la vie d’une femme, la force des sentiments et le théâtre comme bouée de sauvetage.
J'ai eu le plaisir d'accueillir "Je ne veux pas être jolie" de Fabienne Périneau dans ma bibliothèque !
Ce roman a reçu le prix de l'été. C'est un livre qui ne peut pas laisser indifférent...
Tout d'abord, la couverture, le titre, donne tout de suite le ton. On sait que l'irréparable sera commis. Ce titre a également intrigué ma petite puce de 8 ans et m'a permis de lui rappeler que son corps appartient à elle seule et que personne ne peut y toucher sans son accord. Car en tant que maman, ne devons-nous pas écouter et protéger nos enfants ?
Hélas, ce n'est pas le cas de la maman de "Jo" qui choisi le silence pour protéger toute la famille, qui fera de sa jolie petite fille une enfant vitrine avec toujours de beaux habits fait sur mesure qui les éloignera l'une de l'autre.
Mais si on souffre avec l'héroïne du comportement de sa mère, on se souci de sa cousine, on se désespère des réactions d'incompréhension de sa famille et de tous ces silences volontaires.
Un livre poignant !
Giorgia est une jeune femme aimante mais révoltée, à vif.
Elle aime tendrement ses deux enfants, passionnément son amoureux, énormément son travail.
Mais en elle, une grande colère est tapie.
Contre qui ?
Sa mère vient de mourir et remontent en elle les souvenirs de l’été de ses huit ans.
Que s’est-il passé ?
Elle en veut terriblement à sa mère, à sa famille.
Mais de quoi ?
J’ai beaucoup aimé Georgia, sa souffrance, sa force de vie.
Elle mène son combat seule, envers et contre tout.
C’est bien écrit
C’est bien construit.
C’est émouvant, poignant.
*Les réponses à nos questions ne viennent qu’en fin de livre.
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