"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vous n'avez vu le mouvement des "Gilets Jaunes" qu'à travers le prisme des médias mainstream, vous n'avez pas voulu (osé ou pu) manifester malgré votre colère ?
Ce roman vous décrira au plus près les mouvements des foules, les blessures, les armes de guerre, les mutilations, les décisions politiques et policières…
Terrifiant, glaçant de vérité, un roman qui colle tellement à la vérité, rédigé par un journaliste qui nuit après nuit, visionne les vidéos, les vérifie et les signale à Place Beauvau. Il en a tellement vu qu'il en pleure sur le plateau de télévision.
Tout y est dans ce roman : les doutes, les colères, les violences, les souffrances : les images et les mots explosent.
J'ai juste regretté le style journalistique, descriptif, sans dégager d'émotions.
Merci à David Dufresne pour son travail de journaliste, un vrai, qui a été récompensé par ses pairs.
Grâce à ce témoignage, on ne pourra jamais dire "on ne savait pas".
Fermez la télé, ouvrez vos cerveaux et lisez "Dernière sommation"
Un état des lieux de la France insurrectionnelle depuis le mouvement des Gilets Jaunes débuté en octobre 2018. Guerre sociale, guerre des laissés pour compte, subite, non structurée, incontrôlable, réprimée violemment.
L’analyse est acide, sans concession sous la plume d’un journaliste, Etienne Dardel, qui s’inspire de l’expérience de l’auteur lui-même, journaliste indépendant ayant couvert tous ces épisodes.
David DUFRESNE a choisi le roman en campant des personnages dans les deux camps : fonctionnaires de police sous tension, politiques cyniques et prêts à tout, médias orientés, manifestants déterminés.
Le récit met bien en lumière l’usage des réseaux sociaux, nouvelle arme de mobilisation. D’ailleurs l’auteur lui-même a recensé toutes les violences policières, blessures et mutilations subies par les manifestants et les journalistes – un travail de fourmi grâce à son compte Twitter « Allo Place Beauvau ».
Une dénonciation nécessaire qui met en évidence les dérives de l’état sous couvert de maintien de l’ordre.
C’est un récit intéressant à la portée sociologique indéniable.
Petit bémol : il oscille entre document et roman et c’est un peu la limite. Il m’a manqué de l’émotion, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, le récit est très haché, entrecoupé de démonstrations qui nuisent un peu au déroulement fluide du récit.
Et il est une chose qui n’emportera jamais mon adhésion, c’est le recours à la violence, quelles qu’en soient les motivations et quel que soit le camp. C’est juste mon avis bien entendu.
En résumé, un récit éclairant, engagé, militant, documenté qui mérite une lecture attentive en dépit de son parti pris.
David Dufresne a choisit la forme du roman pour raconter l’histoire presque en direct de l’insurrection qui a agité la France pendant l’hiver 2018/2019 et les violences policières qui ont été relevées sur Twitter par le # Allo @Place_Beauvau – c’est pour un signalement. 860 tweets du compte @DavDuf interpellant le ministère de l’intérieur, relayés dans la presse un mois et demi après son premier tweet.
David Dufresne a reçu le Grand prix du journalisme 2019 pour son travail d’investigation qui l’a absorbé jours et nuits pour vérifier les informations qu’on lui transmettait, répondre aux nombreux courriels reçus, déjouer les comptes troll d’insultes, etc.
En créant Étienne Dardel, un « presque double en mieux » dit l’auteur, un journaliste indépendant qui, un jour, s’arrête sur un rond-point et découvre la colère de ses occupants. Par son passé d’ancien journaliste chez Actuel, à Libération puis à Médiapart qui utilise internet comme source d’information et contre-pouvoir, et après avoir vu le premier rond-point de France, l’Arc de triomphe, au prise à une violence de part et d’autre injustifiée, il devient dépositaire de messages, de vidéos et de témoignages qui rapportent les dérives d’un pouvoir confronté à un mouvement social spontané et insurrectionnel qui entre dans l’histoire de la France.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2019/10/18/derniere-somation-david-dufresne/
Journaliste indépendant, David Dufresne a potassé son sujet pendant plus de trois ans. Aujourd'hui loin de l'agitation médiatique suscitée par "l'affaire Tarnac", il publie un récit passionnant. Le livre se lit comme un roman, alternant une narration à la première personne et la mise en avant de documents officiels (procès verbaux de police, compte rendu de garde à vue, dépêches de presse..). Le journaliste s'implique dans ce récit, il y met toute sa sensibilité et un peu de lui-même. Son écriture est vivante et non dénuée d'humour. Il nous présente les protagonistes de l'histoire, par des allers-retours entre les deux camps (les accusés comme les juges et policiers...), nous fait vivre ses rencontres avec eux. Au delà de la question de la culpabilité ou non des intéressés, David Dufresne s'attache à démonter cette "affaire" pour essayer de comprendre ce qui s'est joué réellement. Une affaire complexe à laquelle se mêlent querelles de pouvoir entre services de police/gendarme rie, instrumentalisation de la police par le politique, emballement médiatique et fantasmes collectifs... Il ne s'agit pas juste d'une affaire de sabotage de lignes ferroviaires (transformée d'ailleurs en affaire de terrorisme) mais bien de maintien de l'ordre, de lutte contre la pensée subversive et d'une belle opération de "storytelling".
Passionnant et très instructif.
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