"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Coïncidence ou non ; cette rentrée littéraire offre dans des registres différents (roman ici, récit à caractère autobiographique avec l'excellent Olivier Liron et "Einstein, le sexe et moi") une approche décomplexée et instructive d'une forme d'autisme ; le syndrôme d'Asperger. Si on ajoute à cela la série TV "The Good Doctor"..... on peut dire que tout cela est en phase et que c'est en soit une bonne chose.
Craig Lancaster, avec ce roman d'un peu plus de 400 pages, a pour ambition, avec tempérance, humour et une certaine gravité de plonger ses lecteurs dans la tête et la vie d'Edward Stanton, personnage attachant, fils de famille aisé dont les parents évoluent dans la frange dorée de la population du Montana ; mère au foyer et maîtresse de maison, père homme politique retors et bien conservateur...
Tout dans cet ouvrage est à la fois jouissif, pédagogique et décalé, les situations et petits travers cocasses d'Edward sont présentés et partagés avec acuité et drolerie avec le lecteur. Sous la forme d'un journal, extrêment précis et découpé en phases bien spécifiques, c'est une certaine mue d'Edward à laquelle nous assistons avec bienveillance. Entre des horaires, forcément, bien précis anecdotiques (heures de lever, de coucher, repas et plats bien précis, météo quotidienne...) et plus sérieux (rendez-vous chez une psy bienveillante, accrocs relationnels et juridiques avec son père, les confrontations avec les situations du quotidien (relations avec le voisinage, courses alimentaires, magasins de bricolage...), Edward va découvrir les sites de rencontres sur Internet, un premier RDV amoureux, l'amitié avec sa voisine et son fils tout en restant fidèle à ses passions (série vidéo policière), sa lubie de peindre et repeindre son garage, ses RDV médicaux et la rédaction quotidienne de ses lettres de protestations selon les difficultés de chaque jour...et on ne s'ennuie pas un seul moment. Personnage très attachant, en 600 heures, notre cher Edward va passer d'un monde de vie solitaire à celui d'une certaine vie sociale, sociétale, amicale et fort provisoirement amoureuse. Le mensonge, les forfaitures, la compromission, le camouflage lui étant totalement étranger, la vie à ses côtés durant ces 600 heures c'est pour nous l'assurance d'une succession d'éclats de rires, de fulgurences et le regard cru sur nos accommodements, compromissions et mesquineries quotidiennes.
Un bonheur de lecture, on en arrive même à souhaiter un second tome afin de pouvor suivre Edward encore et encore?
Je remercie les éditions Bragelonne et net galley pour l'envoi du roman 600 heures dans la vie extraordinaire d'Edward Stanton de Craig Lancaster.
Edward Stanton, trente-neuf ans, vit seul dans une petite ville tranquille du Montana. Atteint du syndrome d’Asperger et de trouble obsessionnel compulsif, il suit une routine méticuleusement établie.
Lorsqu’une mère et son fils de neuf ans emménagent en face de chez lui, le quotidien bien réglé d’Edward est bouleversé.
En l’espace de 600 heures, il s’ouvre à ses nouveaux voisins et tente de se réconcilier avec son père.
Découvrant les joies et les peines de l’amitié, Edward devra décider : est-il prêt à quitter sa vie solitaire pour embrasser le monde ?
600 heures dans la vie extraordinaire d'Edward Stanton est un très joli roman, très touchant.
J'ai apprécié de découvrir Edward Stanton, un autiste adulte pour qui la routine est quelque chose de vital. J'ai déjà lu plusieurs romans mettant en scène des autistes, mais celui-ci me tentait car l'auteur met en scène non pas un enfant mais un adulte, ce qui change de mes autres lectures.
Edward est un homme très attachant, parfois un peu agaçant du fait de ses petites mamies. Mais je trouve qu'il gère pas trop mal son handicap. Et puis viennent ses nouveaux voisins, une mère et son fils...
Je n'en dirais pas plus, juste que j'ai beaucoup aimé ce roman.
Les personnages sont très intéressants. Quand à l'histoire elle est bien ficelée. C'est un peu répétitif par moment mais cela ne m'a pas trop dérangé car c'est cohérent avec le fait que Edward soit autiste et a besoin de ses habitudes.
Je mets un très joli quatre étoiles à ce roman que je vous invite à lire à votre tour :)
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