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La charge mentale, cette foutue charge mentale à la une de l’actualité, dans tous les médias, journaux féminins, internet... Il fallait bien que quelqu’un surfe sur la vague et en fasse un livre !
La charge mentale est une réalité et c’est bien qu’enfin on en parle. Ce que je reproche à Caroline Boudet c’est de l’avoir fait si légèrement (quelle probabilité à ce que Sophie retrouve son premier amour durant cette fugue?) et de façon parfois caricaturale (quand on entend les pensées de sa voisine au restaurant, on se demande en quelle année elle se retrouve!)
Dommage c’est un sujet qui aurait demandé plus de profondeur. Pour moi ce livre sera aussi vite oublié qu’il a été lu.
A LIRE ABSOLUMENT
Afin de connaître la galère que vivent ces familles au quotidien. Leurs batailles pour que leurs enfants puissent obtenir une place en crèche, école et du personnel de soutien. Faire changer la vision sur l'handicap ! NOUS FAIRE ÉVOLUER
Elle, c’est Sophie, femme, mère, épouse, parfaite…Un jour, elle craque, ne dit rien à personne, quitte tout et part. Oh, pas bien loin, pas bien longtemps, juste prendre un train qui l’emmènera de Nantes à Saint Malo. Car comme de nombreuses mères avant et après elle, Sophie croule sous les tâches ménagères, sous les câlins aux enfants, les rendez-vous médicaux, les sorties d’école, les poubelles à sortir, la cuisine, les courses en ligne… Sous tout ce quotidien qui vous pourri et vous envahi peu à peu mais si surement que l’on s’y laisse submerger sans voir venir la vague qui va vous engloutir, vous faire oublier qui vous êtes, vos envies, vos aspirations les plus profondes les plus intimes, les plus basiques même. Par exemple, passer un instant seule dans son bain, c’était quand déjà la dernière fois ? À quel millénaire ?
Un jour, Sophie prend le train et s’évade, un après-midi pour elle, puis quelques heures de plus, une nuit, un jour, à enfin se retrouver…
Dans ce roman choral, Sophie, ses amies, Loïc son mari prennent la parole à tour de rôle.
Ce que j’ai aimé ? Y retrouver toutes les femmes, celle que je suis, celles que vous êtes, celles que nous avons côtoyé dans notre vie, toutes les femmes que l’on oublie de regarder, de laisser vivre, celles qui doivent être parfaites. En tout cas c’est ce que la société, la famille, et la femme elle-même attend d’elle. Qu’elle soit parfaite, que tout soit bien planifié et réalisé, que la vie de famille se déroule comme dans un film aux couleurs sucrées et douces, que le mari soit comblé, lui qui participe aux tâches quotidiennes, enfin, un peu, si peu, surtout quand on le lui demande – mais pourquoi seulement quand on le lui demande, et pas forcément de sa propre initiative – que tout aille bien au bureau, que l’on n’évoque pas ses petits soucis, etc. Merci à celles qui réussissent à être ces WonderWoman pour tout ce bonheur distribué autour d’elles, mais à quel prix ? Alors, oui, on y retrouve toutes ces femmes-là et même si les personnages principaux en particulier sont un peu trop idéalisés, un peu trop ex-bobos parisiens, leurs réactions un peu trop attendues, voilà une lecture qui fait du bien.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/01/06/juste-un-peu-de-temps-caroline-boudet/
Un roman juste, rassérénant, revigorant dans lequel on se retrouve. Il est doux de ne pas s’imaginer un instant en mauvaise mère ingrate. Se dire qu’il est plutôt sain de ressentir ces doutes, d’avoir des envies d’ailleurs, d’autrement malgré l’amour, toujours.
J’ai souri, j’ai serré les dents, j’ai compris.
Comme une parfaite communion avec ce roman, car ce roman parle de moi, parle de nous toutes qui portons cette fameuse charge mentale, même avec le meilleur compagnon du monde ! Parce que la société nous façonne, nous modèle depuis la plus tendre enfance pour être cette fameuse femme Narta (Clap clap) et qu’il faut trouver des façons de s’émanciper mais surtout d’affranchir nos filles. Parce qu’à tout vouloir sans cesse contrôler, on ne vit plus.
Peut-être un peu oppressant tellement on s’y retrouve, comme un miroir triste et angoissant parfois qui pourrait être décourageant. Mais une fin qui allège et qui nous pousse à noyer la femme parfaite.
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