Naïs, qui a fait sa vie à Paris, revient dans le village de son enfance après le décès de sa mère pour reprendre l'activité familiale. En instance de divorce, ses émotions sont chamboulées par ses retrouvailles avec Gabriel, mutique et distant, et sa rencontre avec Arthur, un vacancier extraverti. L'été au cœur des champs de lavande promet d'être aussi intense que mouvementé. La jeune femme tourmentée saura-t-elle faire la paix avec elle-même et son passé ?
J'ai aimé l'ambiance chaleureuse de ce roman, où les personnages se retrouvent comme une vraie famille. On s'attache à ces racines provençales douces et authentiques.
L'écriture est chantante avec des expressions familières et ensoleillées. Les personnages nous fascinent par leurs doutes et leur vulnérabilité.
J'ai aimé la complicité immédiate que Naïs noue avec Arthur et j'ai été tenue en haleine par la confusion des sentiments qui la lie à Gabriel. Il y a aussi les liens d'amitié avec Émilie et Robin, sur qui elle peut compter. Ici, on évoque le deuil, la culpabilité, et la résilience. J'ai apprécié en apprendre plus sur la récolte de la lavande et les propriétés des huiles essentielles.
Je me suis évadée au contact de cette Provence au caractère intime et secret, et j'ai le sentiment que je garderai une place pour les acteurs de cette histoire au fond de mon cœur.
Une jolie découverte, l'autrice à une plume fluide, authentique et douce, c'est un roman de terroir et une histoire sentimentale. Dans de magnifique décors du Lubéron la cueillette de la lavande, la savonnerie et la distillation des huile. Des personnages attachants, une histoire captivante avec quelques twist plot, je vous conseille cette lecture pour cet été.
Un matin, une petite fille de 10 ans et sa sœur aînée sont envoyées en pension à la ville sans explication. Leur mère, femme douce et soumise n’a pas son mot à dire, elle ne reverra jamais ses filles. Les deux sœurs sont les enfants d’un couple de la petite bourgeoisie locale et industrielle. Leur père est le propriétaire de la fabrique de soie du village : autoritaire et incapable de montrer ses sentiments.
A la mort de son père, elle devient l’héritière de la filature avec une clause bien spécifique : être mariée dans l’année. Mais Eulalie est bien décidée à ne pas reproduire le destin de sa mère et à prendre son destin en mains. Elle reprendra elle-même l’usine. Mais on est en 1910 et la société patriarcale ne va pas l’aider et cherchera à briser ses velléités d’indépendance.
J’ai aimé le parti pris de l’auteure de commencer le roman sur un mystère qui obtiendra réponse au fil des pages. Pourquoi le patriarche exile-t-il ses filles à la ville ? Quel objectif, quelle pensée secrète la mère de famille avait-elle en glissant une lettre dans les bagages de sa fille cadette. Pourquoi l'aînée des deux sœurs a-t-elle été bannie ?
Nous allons suivre Eulalie dans ses combats pour apprendre les métiers de la filature et gagner en autorité, pour braver les mauvaises langues du village, pour faire entendre les droits des femmes et des ouvrières. Nous allons assister à son initiation politique au socialisme.
Le cœur des fileuses est un roman historique qui dépeint la vie d’une région française, les Cévennes, l’industrialisation, la condition ouvrière et la condition féminine. Eulalie est un personnage attachant par ses valeurs qu’elle s’est forgées. C’est aussi une femme de convictions dans un monde où les femmes ne sont pas censées penser.
Malemort
Un été à Caméline
Le coeur des fileuses
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L'un pour l'autre
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