Frère de glace est tout sauf un roman typique, classique, linéaire. C’est un tour de force sur une thématique complexe, puisque personnelle : l’autisme du grand frère de la narratrice.
Ce thème est traité « en miroir » : fond et forme se marient admirablement.
Le caléidoscope de la vie de famille avec un jeune puis moins jeune autiste complètement dépendant des siens, la complexité des sentiments, des réactions, les difficultés inhérentes à vivre dans une famille en outre dysfonctionnelle, est retranscrit dans ce récit éclaté, telle la conscience de notre narratrice.
Ce texte est aussi avant tout celui de l’écriture, de ce qu’elle procure à la narratrice qui a besoin d’explorer ses sentiments, pour aller de l’avant dans un monde qui lui échappe parfois (difficulté de créer des liens et de vivre avec un homme, en couple par exemple).
Une métaphore filée de la glace, symbolique prégnante, fascinante et surtout parlante !
Un roman qui vous fera réfléchir sur la famille et les relations entre hommes et femmes, l’art (pas seulement l’écriture) et le voyage (avec ce fil rouge que sont l’Antarctique et l’Arctique).
En conclusion, plus une fable qu’un roman, mais quelle fable !
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