Les contributions du volume prennent pour objet le voyage français et francophone vers les pays de la Méditerranée orientale, de l'Afrique et de l'Asie au fil du XXe siècle. Ils s'interrogent sur les relations de l'écriture du voyage avec les discours hégémoniques au temps des Empires, sur les idéologies politiques du monde postcolonial ainsi que sur le voyage entendu comme « mission » politique. Aussi aboutissent-ils à mettre en valeur le regard néo-colonial dans le récit de voyage et le cosmopolitisme en tant que réarticulation de la subjectivité moderne, en croisant Ella Maillart, André Malraux, Andrée Viollis, Germaine Tillion ou Nicolas de Staël. Fondés sur des textes parfois inédits ou peu connus, le textes ici rassemblés n'évoquent pas seulement le voyage au sens propre mais aussi au sens figuré, à travers le voyage allégorique, le voyage en tant que discours utopique, le voyage corrélé aux processus mémoriels et à la quête identitaire, le voyage articulé à des discours genrés, et enfin le voyage forcé dans un contexte de migrance et d'exil, avec la symbolisation de l'espace et la rhétorique du retour au pays des origines.
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