"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De la fascination qu'a exercé l'orient sur les occidentaux tout au long du xixe siècle, on cite volontiers les témoignages dans la peinture, la littérature, la musique, le théâtre. mais cet orient de rêve a été aussi visité par les photographes amateurs ou professionnels, qui entre 1850 et 1880 ont produit des milliers de clichés à l'attention des voyageurs, qu'ils soient touristes, archéologues, historiens de l'art ou artistes. les premiers photographes, que ce soit le littérateur maxime du camp accompagné de flaubert ou le jeune archéologue john b. greene se sont servi du négatif sur papier (calo type) pour rapporter des images scientifiques des monuments de l'égypte ancienne dont la beauté et la maîtrise font oublier le but premier. a cette première génération succède rapidement à partir des années 1860, un grand nombre de photographes professionnels, la plupart du temps installés sur place, comme félix bonfils à beyrouth par exemple. parmi cette production commerciale, on trouve des oeuvres de grande qualité fort loin de limagerie colonialiste à laquelle on assimile trop souvent la production photographique faite au moyen-orient. la période 1850-1880, qui correspond à une plus grande ouverture de l'orient à loccident, avant le tourisme banalisé de la fin du siècle, est celle d'un âge d'or de la production photographique où labondance, la diversité et la qualité des images est sans égale. très marquées par les canons esthétiques hérités de la peinture ou par les exigences scientifiques de l'archéologie alors en plein essor, il se dégage cependant de ces oeuvres une beauté proprement photographique qui ne doit rien à la couleur mais joue sur lombre et la lumière, la construction rigoureuse de l'image, les rapports complexes entre réalité et fiction. ce livre présente à travers les oeuvres d'une vingtaine de photographes, sans compter les anonymes, un panorama de la production photographique en égypte, syrie, liban, palestine et turquie choisie dans les collections de la bibliothèque nationale de france et commentée par sylvie aubenas. précédé d'un texte de jacques lacarrière sur le regard du voyageur occidental sur l'orient et lincidence de la photographie sur la notion d'exotisme en occident, à la fin du xixe siècle.
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