"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Moscou ne répond plus. À quelques kilomètres de la capitale, mise en quarantaine, le village d'Anna et Sergueï s'attend au pire. Bientôt, les pillards, bientôt, le chaos... L'épidémie qui a frappé les grandes villes et paralysé le monde marche droit sur eux. Il faut fuir, le plus vite possible. Avec une poignée de voisins et l'ex-femme de Sergueï, le convoi s'organise : vivres, essence... Rester soudés, malgré les dissensions, l'égoïsme, la panique, et l'instinct de survie qui reprend ses droits et lève les masques. En ligne de mire, un lac perdu et un refuge coupé du monde : Vongozero...
Premier tome dont "Le lac" est une suite. Yana Vagner nous décrit un monde plongé dans l'apocalypse, une science-fiction qui pourtant fait penser à la pandémie du Covid 19.
Moscou est décimé par une épidémie. Dans un monde où l’électricité, le téléphone, Internet n’existent plus, Anna, les siens et un petit groupe de voisins et amis, décident de partir pour trouver refuge au bord d’un lac, loin de tout.
Mais l’homme est un loup pour l’homme et ces conditions extrêmes vont révéler le meilleur et le pire de chacun des personnages. Un seul mot d’ordre : survivre.
Inutile de dire que ce roman fait réfléchir. Comment réagirait-on, nous, si cette catastrophe arrivait ? La dépendance de certains aux technologies modernes pourrait s’avérer un sacré handicap dans ce retour forcé à la nature dans toute son hostilité, sa splendide solitude, sa cruauté. A méditer…
Moscou ne répond plus . A quelques kilomètres de la capitale , mise en quarantaine , le village d'Anna et Sergueï s'attend au pire. Bientôt, les pillards , bientôt le chaos.. Vous suivrez Anna et Sergueï tout le long de leur " fuite " pour échapper a une étrange épidémie. Bien entendue tout ne vas pas se passer comme prévu. Ils devront rester soudés pour pouvoir arriver a destination direction Vongozero. Je vous le recommande sans hésitation et j'ai hâte de me plonger dans la suite qui devrait bientôt arriver entre mes mains :-) Un huis clos très bien réussit !!!!
Un road movie glacial et presque sans fin!
Alors là ça y est, j'ai encore un coup de coeur.
C'est ici le tome 1 (le premier roman d'une auteure russe) d'une dystopie mais aussi thriller/SF sur fond de road movie avec un huis clos glacial et saisissant.
L'histoire post-apocalyptique en somme est assez banale: un virus mortel décime la population moscovite (et certainement toute la Russie actuelle). Un groupe de citadins se retrouve à fuir et à trouver refuge aux abords de la frontière finlandaise sur un lac gelé.
Nous suivons donc cet aéropage assez hétéroclite de personnages plus ou moins liés sur onze jours.
Des journées bien longues, éprouvantes, toujours en tension extrême sans temps mort (!) essayant toujours de sauver leur peau (mais pas leur âme!).
Un véritable page-turner . On se sent à éprouver de la peur, de la hâte, de l'effroi, même à avoir froid avec eux. Le texte est bien écrit (la narratrice , dans ce groupe, raconte à la première personne avec ses pensées en italique) retrace bien ses émotions.
Aussitot fini, j'ai attaqué directement le tome 2. Critique à suivre....
Une épidémie de fièvre hémorragique inconnue (une saloperie du genre Ebola) ravage le monde entier. Partout sur le globe, dans les capitales comme dans les campagnes, aux quarantaines succèdent le les fosses communes, le chaos, la violence, les pillages. Dans la banlieue de Moscou, Anna, son mari Sergueï et son fils adolescent Micha envisagent de fuir vers le nord, vers la Carélie (pas loin de la frontière avec la Finlande). Serguëi sait que la bas, il y a une maison qu’il connait bien, isolée sur une île (Vongozero) au milieu d’un lac, ils y seront en sécurité et pourront y survivre en autarcie le temps que les choses s’arrangent. Des voisins se joignent à eux, puis le père de Sergueï, puis sa première femme et leur garçonnet. Anna va devoir faire 700km dans un pays en plein chaos, pour aller vivre au milieu de nulle part dans une minuscule maison avec des gens qu’elle n’a pas choisi, mais la survie est à ce prix. Prenez « The Walking Dead », enlevez les zombies et placez le tout en Russie et en hivers et vous obtenez « Vongozero » ! C’est un premier roman, mais si on ne le sait pas on ne peut pas le deviner ! A la lecture, on est impressionné par la maîtrise de Vagner, son sens du récit, son style sobre, percutant et efficace. Avec un suspens bien dosé, crédible (pour ce que je peux en juger), le personnage d’Anna est immédiatement sympathique et franchement, on la plaint de devoir subir une épreuve physique et psychologique comme ce voyage interminable vers le grand nord. A l’exception des premiers chapitres, l’ensemble de « Vongozero » retrace le voyage du petit groupe : rencontres inquiétantes, embuscades, obstacles naturels, manque de nourriture, de chaleur, de carburant, le moindre petit problème peut devenir insurmontable et fatal dans un pays à la dérive où tout le monde est livré à lui-même et où règne une anarchie terrifiante. Difficile de lâcher « Vongozero », tout y semble si plausible et tout y est si angoissant qu’on se surprend souvent à penser qu’en cas de réapparition de la grippe espagnole, ce que décrit Vagner deviendrait vite réalité. Le roman de termine de façon un peu abrupte mais une suite vient de sortir, « Le Lac », et j’ai déjà très envie de la lire…
Dans la lignée d'un "Ravage" de Barjavel ou de "La Route" de McCarthy, Yana Vagner, jeune auteure russe confronte les personnages de "Vongozero" avec une situation extrême, de celles qui font se révéler les personnalités les plus enfouies et réveillent les instincts les plus primaires. Avec finesse, elle évite l'écueil de la psychologie de bas étage en choisissant de dépeindre des femmes et des hommes absolument normaux, ce qui facilite grandement le processus d'identification.
Anna vit avec Sergueï depuis trois ans dans une belle maison tout en bois et baies vitrées à proximité de Moscou. Une vie classique de famille recomposée avec son fils adolescent, Micha tandis que le jeune garçon de Sergueï vit en ville avec sa mère, Irina. Lorsque Moscou est mise en quarantaine pour tenter de stopper la propagation d'un virus inconnu et mortel, il est déjà trop tard. Anna apprend, impuissante, la mort de sa mère restée bloquée en ville tandis que les chaînes de télévision délivrent des nouvelles des plus alarmantes. Dans le monde entier, c'est le chaos, les principales villes sont fermées, aucun espoir de vaccin ne permet de d'espérer une issue positive avant bien longtemps. Anna et Sergueï sont brutalement sortis de leur torpeur par l'arrivée de Boris, le père de Sergueï qui oblige toute la famille à passer à l'action. Alors que les médias s'éteignent les uns après les autres et que les villes meurent, la crainte de voir déferler bientôt des vagues de fuyards, malades ou pillards oblige la famille à décider de partir se réfugier dans le nord, à la frontière avec la Finlande, sur une île située au milieu du lac Vongozero.
Pas facile de laisser sa vie derrière soi. Anna s'occupe l'esprit avec les préparatifs du voyage - trouver de la nourriture et des réserves de carburant pour les centaines de kilomètres à parcourir - évitant de penser au cadavre abandonné de sa mère, aux voisins moyennement appréciés qui partent avec eux et surtout à Irina et Anton que Sergueï est parvenu à extirper de Moscou pour les embarquer avec eux. Sur la route, le danger est constant, l'hiver rend les conditions de circulation difficiles, la promiscuité est une souffrance, une panne d'essence serait synonyme de mort, le convoi avance dans l'inconnu.
La force du roman c'est l'empathie que provoque l'héroïne, Anna, dont l'état d'esprit varie au rythme du voyage et des dangers sans jamais perdre de vue son statut d'être humain. L'auteure reste très soft sur le contexte, on devine l'horreur sans qu'elle ait besoin d'en écrire la moindre description ; elle s'intéresse en priorité à la psychologie de ses personnages qui s'appliquent à sauver leurs vies sans trop renier ce qu'ils sont malgré les dangers, l'absence de repères, les provocations et la tentation de laisser l'instinct gouverner la raison.
J'avoue que, compte tenu du thème, je n'aurais certainement pas lu ce livre s'il n'avait pas fait partie de la sélection du Prix des lectrices de ELLE ; je dois reconnaître que sa lecture a été agréable, plutôt une bonne surprise grâce à la finesse de l'auteure et à son art certain de la narration. A découvrir ne serait-ce que pour se demander : et moi, quel serait mon comportement dans pareilles circonstances ?
Un virus inconnu, une épidémie foudroyante, la mise en quarantaine, la panique, les survivants qui tentent de s'enfuir, les pillages… Tous ces "ingrédients" ne sont pas inédits dans le roman noir et l'on aurait pu craindre que le livre de Yana Vagner provoque une désagréable impression de déjà-vu. Il n'en est rien. Sans doute parce que la romancière évite soigneusement les écueils inhérents à ce genre de situation, à savoir s'étendre abusivement sur les réactions des autorités et sur les scènes de violence ou de pillage. À ces considérations habituelles, elle préfère la psychologie des personnages et privilégie l'observation de ce groupe de huit personnes, hommes, femmes et enfants, placés dans une situation de crise. En arrière-plan seulement, le délitement des structures sociales, l'absence d'autorité politique et l'individualisme de survie.
Le groupe est d'abord lié par des liens familiaux – Anna, son mari, son fils -, d'amour, d'amitié ou de voisinage mais ces liens vont peu à peu évoluer, le désir de survie ainsi que la force collective engendrée par la réunion de leurs forces individuelles devenant un élément absolument essentiel, surpassant les antagonismes antérieurs.
La décision de partir est provoquée par la fermeture de Moscou, où plus personne ne peut entrer ni sortir, et la destination choisie est Vongozero, sur une île d'un lac située en Carélie, tout près de la frontière finlandaise, un lieu si isolé que l'épidémie risque peu d'y sévir. Anna est la narratrice de ce périple, une narratrice unique qui se concentre sur le récit sans s'étendre en de longues descriptions ou considérations. D'abord effacée, Anna s'affirme peu à peu, devient plus abrupte dans l'expression de ses sentiments sous la pression extérieure. Plus ils avancent, plus les problèmes surviennent, augmentant tensions et craintes. Cet équilibre précaire des relations contribue très largement à l'atmosphère pesante du livre, renforcée encore par la peinture sombre de l'environnement, gris, froid, dévasté, hostile. Au fur et à mesure de leur progression se pose la question de savoir si l'on peut conserver ses principes, ses valeurs et ses qualités dans l'adversité, dans un monde menaçant, et même si cela est pertinent lorsque cela met en danger sa propre sécurité. Évitant tout manichéisme, Yana Vagner crée plutôt une sorte d'emboitement entre Anna, le groupe autour d'elle qui la protège et le monde extérieur, mystérieux et multiforme, tout à la fois menaçant et potentiellement salvateur. Les perceptions d'Anna évoluent et se modifient au gré des circonstances, tandis qu'elle-même change aussi.
La tension va crescendo à l'approche de Vongozero, d'autant plus que l'on ne sait ce que les personnages vont trouver là-bas – si tant est qu'ils y parviennent.
L'écriture de Yana Vagner est puissante, intense, tendue, parfaitement adaptée au récit de cette terrible crise, qui place des personnages somme toute ordinaires dans des situations qui remettent en cause leurs codes habituels. Les descriptions sont fortes et subtiles, participant à la création d'une atmosphère tourmentée et au suspense soutenu tout au long du récit.
Le lecteur est happé dès la première page et tenu en haleine jusqu'à la dernière. En attendant, peut-être, une suite…
C'est un heureux hasard qui m'a conduite à ce livre, il est arrivé dans ma boîte aux lettres un jour (j'avais participé à un jeu concours mais je n'avais pas été mise au courant que j'avais gagné) et je ne l'ai plus lâché !
Un virus tueur envahit Moscou, les routes sont bloquées, l'électricité est coupée et la violence - inhérente à l'humain quand il craint pour sa vie - commence à s'emparer des villes alentours. C'est dans ce contexte qu'un groupe de riches banlieusards, qui n'ont franchement pas trop d'atomes crochus, décide de tout quitter et de faire route vers le Nord. Direction Vongozero ! Une zone que l'épidémie n'a pas encore atteinte.
C'est ce voyage que nous raconte Yana Vagner. Les mots sont justes, prennent aux tripes. On y croit, on est parmi eux, on subit ce qu'ils subissent, on craint pour leur vie. L'atmosphère est pesante mais les pages se succèdent sans que l'on puisse arrêter. Un vrai plaisir de lecture comme je n'en avais plus eu depuis longtemps.
N'hésitez pas une seconde, ce livre est une merveille.
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