"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La température va monter, mais vous aurez froid dans le dos...
57 adolescents, procréés par insémination artificielle et issus du même donneur, sont porteurs sans le savoir d'un virus extrêmement virulent et contagieux. Ce virus dormant totalement inconnu des laboratoires de recherche se déclenche à l'adolescence, lorsque la température extérieure atteint les 45 °C. Wade Dillon, âgé de quinze ans, décède brutalement lors d'une partie de pêche au large des côtes californiennes, contaminant en quelques instants tous les passagers du bateau. Ce n'est que la première des 57 bombes bactériologiques en puissance lâchées dans la nature.
Dans un contexte futuriste et scientifique Virus 57 m’a beaucoup plu du fait qu’il nous a projeté dans un monde mélangé au possible et à l’impossible. En effet le fait qu’il aborde la procréation médicalement assistée et les dangers de celle-ci mais avant tout les opportunités que celle-là permet aux patients concernés nous a permit de nous mettre dans un contexte réaliste. D’autre part, les auteurs ont mélangés ce fait réaliste à un phénomène de bombe biologique humaine qui nous a poussé à imaginer ce que ça engendrerait le fait que tout ceci devienne réel.
J’ai d’autant plus aimé cette œuvre du fait qu’elle soit écrite à deux mains, en effet j’aime particulièrement ce type d’ouvrage car ma curiosité me rattrape en voulant savoir quel auteur à eu l’idée de quel passage du livre et ainsi de suite.
Enfin, j’ai fortement apprécié le fait qu’en dehors de l’intrigue principale qui était de savoir si ces 57 jeunes allaient survivre ou périr en emportant la population environnante, les auteurs ont abordés des sujets tout autant intéressant et instructif qui ont eux aussi eu droit à des intrigues. En effet, entre les enfants issus d’une famille lesbienne et des histoires d’amours et d’amitiés qui se construisent entre deux enfants atteints du virus, Christophe Lambert et Sam Vansteen n’ont pas arrêté de nous exposer des sujets tous autant variés que les autres.
Virus 57 est l’un des ouvrages que je connais qui aborde le plus de sujets et de genres possibles. En effet c’est sur une base scientifique et fantastique mais aussi réelle et quotidienne, et pourtant on se retrouve avec un contexte d’enquête lorsqu’il s’agit de retrouver le donneur masculin mais aussi une base de roman psychologique lorsque l’on tente de comprendre comment évider ce virus de faire effet.
Pour conclure je dirais simplement que c’est un livre que je conseille fortement, autant à des adolescents qu’à des adultes. C’est un magnifique moment de lecture qui mérite d’être connu.
J'ai trouvé l'idée de ces 57 enfants nés par insémination artificielle, issus du même donneur et tous porteurs d'un virus diabolique se déclenchant par forte chaleur, très prenante.
Une fois commencé, je n'ai plus lâché le livre et l'ai lu en une après midi.
Les actions s'enchaînent tambour battant ne laissant pas le suspens retomber.
Si 55 des porteurs ont pu être mis sous observation, 2 sont en cavale. 2 bombes à retardement car les prévisions météo annoncent une forte canicule...
En parallèle la recherche du père biologique nécessaire pour remonter à la source du virus se poursuit. Suite à l'assassinat de son compagnon, voilà plusieurs années il a tout laissé tomber, retiré tout son argent et a disparu de la surface de la Terre. Pour quelle raison ? Où est-il passé ?...
Une course contre la montre est engagée.
Une histoire qui fait réfléchir sur le danger des virus et une éventuelle pandémie surtout avec l'actualité du moment sur le virus Ebola...
A travers l'histoire, d'autres thèmes se détachent :
- comment 2 individus sans antécédents particuliers peuvent en arriver à une émulation réciproque allant crescendo vers le négatif. La cavale des 2 adolescents, tels Bonnie and Clyde prend des proportions de plus en plus grandes et montre comment pris dans la panique d'un tourbillon infernal on peut perdre notre capacité à raisonner clairement et amener à des gestes inconsidérés.
- de manière plus ou moins sous jacente, les auteurs abordent le thème de la différence : l'homosexualité qui occupe une certaine place au sein de l'histoire (le père biologique est homosexuel et Sia, une des ados en cavale, élevée par 2 mères est une fervente militante contre l'homophobie) et d'autre part de manière beaucoup plus atténuée la différence physique à travers le directeur adjoint du centre d'étude des virus, atteint de nanisme (réactions de surprise de certaines personnes rapport à sa taille et son poste important, sa méfiance personnelle envers les autres à qui il prête parfois des intentions qui ne sont pas réelles).
En bref, outre le suspens de l'histoire, des débats peuvent découler des différents thèmes annexes de l'histoire si on aborde ce livre avec des collégiens par exemple.
Une histoire haletante avec de bons ingrédients.
Extraits :
* "La prochaine grande catastrophe ne viendra pas d'un immense astéroïde mais plutôt d'un germe impossible à voir à l'oeil nu."
* "Un de ces quatre, il y aura une épidémie contre laquelle on sera impuissants, et cette grande vague nous balayera tous. La nature aime bien remettre les compteurs à zéro, de temps en temps".
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