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A chaque instant de notre existence - même en nous libérant momentanément, le plus complètement possible, de toute préoccupation pratique, comme en ce moment pour lire ce texte - nous devons satisfaire aux exigences de notre vie, au sens biologique le plus concret, avec une ferme attention.
Il faut au moins respirer, car on peut mourir en " l'oubliant ", comme cela se produit dans une apnée nocturne. nous ne pouvons longtemps nous affranchir des multiples obligations imposées par notre situation d'organisme vivant dans les contraintes de l'espace et du temps. presque toute notre énergie mentale et vitale est consacrée à satisfaire les nécessités impératives imposées par notre survie, mais aussi les besoins, sans limite dans leur principe, issus des contraintes intérieures et externes qu'exercent sur nous les puissantes programmations de l'espèce animée homo dont notre personne est issue.
Le besoin d'être reconnu comme un ayant droit à l'existence, d'établir des sympathies réciproques, et l'amour si possible, de se percevoir estimé dans son être et ses actes, le désir de se reproduire, avec son vague mirage de survivance, face à notre condition mortelle, toutes les aspirations venues des profondeurs composites de notre champ intérieur, résultent d'une telle situation d'individu séparé, et pourtant inséparable de la multitude des autres vivants.
Cet appel fondamental à rétablir une certaine unité existentielle dans une humanité fragmentée, apparaît trop bien dans l'épreuve psychique constituée par la privation de travail professionnel, malgré toutes les récriminations que les actifs peuvent exprimer à propos de leur métier. car, même lorsque se réalise cette vocation profonde à se relier - non seulement à des proches, mais aussi à toute l'aventure humaine - il se pose la question du sens de cette relation, de notre rôle en son sein, et de la façon dont nous y sommes reçus.
Dès lors, d'une manière plus libre, essentielle à l'être de nous-même, va peu à peu se déployer l'interrogation, aspirant à l'explicite, sur le sens même de notre présence fugace dans un corps et dans un monde périssables, où, à travers la mort et la fragilité universelles, transparaît pourtant la pérennité d'une harmonie immanente, née de l'invisible, et commune à toute manifestation de bon vouloir, que les humains ont nommée la vie de l'esprit.
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