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Vérité et politique Tome 1 : Platon

Couverture du livre « Vérité et politique Tome 1 : Platon » de Herve Goupayou Goupayou aux éditions Connaissances Et Savoirs
Résumé:

Comment Platon relie-t-il vérité et politique dans sa République, et comment la dialectique engendre-t-elle la justice ?
Dans la République, Platon établit un lien étroit entre vérité et politique.
Après avoir contemplé la vérité, rejeton du « Bien », au sommet de la caverne, le dialecticien... Voir plus

Comment Platon relie-t-il vérité et politique dans sa République, et comment la dialectique engendre-t-elle la justice ?
Dans la République, Platon établit un lien étroit entre vérité et politique.
Après avoir contemplé la vérité, rejeton du « Bien », au sommet de la caverne, le dialecticien platonicien a l'obligation de descendre dans la cité former l'élite dirigeante et instaurer la justice. L'éducation des futurs philosophes-magistrats y est hautement soutenue par les études mathématiques. Le but des connaissances mathématiques est de conduire à la connaissance du bien et à l'enracinement des vertus permettant de réaliser la justice dans l'âme individuelle et dans la cité.
La justice ne se conçoit que comme un ordre à réaliser entre les éléments de l'âme individuelle et de la cité. C'est la justice qui donne à l'âme de chaque citoyen son unité et à la cité sa cohésion. La justice, en tant qu'ordre et harmonie, est le fruit de la vérité issue de la recherche dialectique.
Chez Platon, la dialectique est une exigence épistémologique. Elle est une critique rigoureuse de la connaissance, de son objet, de son fondement, de sa méthode et de ses enjeux pédagogiques et éthico-politiques. En tant que méthode, elle a une double fonction : la première est une constructive et la seconde critique.
On peut reconnaître dans ces deux fonctions, deux moments de la pensée rationaliste idéaliste qui prend son point d'appui, tantôt dans l'exigence de l'absolu, tantôt dans la démarche du sujet connaissant. Dans le premier cas, elle constitue une ontologie ; dans le second cas, une théorie critique de la connaissance. Elle prend pour principe, d'une part Dieu ou le Bien, l'absolu transcendant, de l'autre le « je pense » et son activité transcendante. Dans la philosophie platonicienne, ces deux moments s'articulent différemment suivant que l'un ou l'autre se voit attribuer la priorité. La vérité contemplée par la dialectique, comme la cité idéale de Platon, doit comme toute hypothèse être questionnée perpétuellement. C'est en cela que consiste la dialectique dans sa fonction radicale.

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