"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Brünhilde Blum déteste son prénom. Elle déteste encore plus ses parents adoptifs, qui dirigent une entreprise de pompes funèbres. C'est pour cela que, à 24 ans, elle décide qu'il est temps pour eux de mourir...
Huit ans plus tard, elle a tout pour être heureuse : un époux aimant, deux adorables fillettes, et l'entreprise familiale qu'elle a modernisée.
Jusqu'au jour où son époux Mark, policier, passe sous les roues d'un chauffard. L'enquête qu'il menait autour d'une sans-papiers Moldave, séquestrée durant cinq ans, serait-elle à l'origine de cet « accident » ? Blum décide alors de venger Mark. Or, quand il s'agit de tuer - on l'a vu -, Blum n'a aucun scrupule. Encore moins de remords...
Avec Vengeances, Bernhard Aichner vous propose une immersion dans les pensées d’un personnages des plus atypiques : Blum. Soit : vivre et ressentir à travers elle... ses plus sombres moments.
Le point fort de ce roman est sans conteste son héroïne. Blum – je ne ferais pas l’affront de l’appeler par son prénom tant j’ai adoré ce personnage – est jeune propriétaire d’une entreprise de pompe funèbres, mère dévouée, femme comblée. Cependant, elle cache un côté sombre. Je plaide coupable, malgré son côté froid, sans sentiments, sans aucune compassion, j’ai adoré Blum, que voulez-vous ? On retrouve quelques caractéristiques d’un bon psychopathe qui monte en puissance. Je l’ai trouvé fascinante, attachante. Elle a sa propre définition de la justice, de la moralité et c’est cela qui la rend facilement humaine, dès lors on la comprends et son comportement est quasi excusable malgré la gravité de ses actes.
Alors finalement Vengeances est-il un thriller hypnotique ? Addictif ? Dans l’ensemble, sans être pointilleuse.... oui ! L’histoire est intéressante, même passionnante, prenante par moment. L’auteur a distillé assez de noirceur, de froideur sans être gore. L'histoire se lit facilement, tant on veut découvrir Blum, sa quête de vengeance, de vérité. On veut absolument savoir qui se cache derrière ces masques, derrière les atrocités commises par ceux qui ont enlevé, séquestré et torturé.
On veut l’identité de ces hommes : Le photographe, le prêtre, le chasseur, le cuisinier et le clown. Le tout est renforcé par des chapitres courts, un style incisif qui donne un bon rythme à l’histoire, qui arrive à nous tenir en haleine.
Si j’ai adoré la noirceur qui se dégage de Blum, cette héroïne si particulière et dans l’ensemble apprécié l’histoire, j’ai quelques reproches à faire. Tout d’abord la facilité avec laquelle Blum retrouve les coupables manque à mon goût d'un peu de réalisme. Son petit côté prévisible pour la fin avec son lot de révélations aussi. Alors je vous rassure cela reste assez sympathique, correcte dans l’ensemble mais si on est habitué aux thrillers, il se peut qu’on soit moins surpris par ces révélations, ce qui est un peu dommage à mes yeux.
J’ai été plutôt surprise par le fait que Vengeances se révèle être le premier tome d’une trilogie sur Blum même-ci cette dernière laissera une empreinte indélébile dans votre esprit. Selon moi, l’histoire se suffit en elle-même. Reste que, comme j’ai bien aimé Blum, je suis plutôt curieuse de découvrir la suite des aventures de cette héroïne énigmatique, amorale, tuant sans scrupule.
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