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Imaginez une drogue qui transforme chaque petite contrariété en folie meurtrière...
Votre ex-copine vous rend jaloux ?
Vous lui tailladez la carotide.
Votre chef vous fait une remarque ?
Vous lui éclatez la tête contre un mur.
Lors de la soirée d'inauguration de la discothèque « L'A-Reine », cette nouvelle drogue fait un carnage : tout le monde s'entre-tue et rares sont ceux qui s'en sortent vivants.
Claire, flic rescapée in extremis de cette boucherie, est bien décidée à trouver le responsable de ce chaos.
Une nouvelle drogue fait son apparition à Charleroi : elle amplifie les colères et détruit les inhibitions. Elle provoque quelques meurtres puis la soirée inaugurale d'une salle de spectacle tourne au massacre.
Face à l'échec des moyens classiques d'investigation pour retrouver les responsables, Claire, la policière en charge de l'enquête, décide de changer de méthode. Aidée de Jérôme, un de ses collègues, et de son oncle William, un ancien para-commando, elle part mener la traque au Liban, s'autorisant tous les moyens, y compris les plus violents...
Il faut reconnaître un mérite à ce roman : l'intrigue est bien construite, avec un point de départ qu'on espèrera irréaliste longtemps encore, et ménageant des surprises jusque à la fin.
Le problème est que l'auteur en fait trop : trop de violence gratuite dans le massacre initial, trop de violence plus ou moins calculée chez le trio Claire, Jérôme, William, quelque peu manipulé par les services secrets israéliens. Le lecteur se sent englouti dans des hectolitres d'hémoglobines...
On comprend à la lecture que Ben Choquet est amoureux de sa ville de Charleroi. Mais à trop vouloir nous faire partager cet amour, il finit par en faire encore trop, et on s'égare dans les rues entre les anciennes et les nouvelles constructions d'une cité en cours de rénovation.
La conséquence est que tous les personnages ou presque (Lisa et Aaron sont les exceptions) ressemblent à des carricatures dont les traits de caractère sont exacerbés, qui manquent singulièrement d'humanité ou qui renoncent trop souvent à l'empathie pour la violence.
C'est dommage, car le livre est plutôt bien écrit, avec ce qu'il faut de rebondissements pour donner du rythme. Il se lit facilement et sans ennui (mais, vous l'avez compris, un peu d'agacement...).
Avec un peu moins de violence et de sang et une simplification de la description de l'environnement, les qualités de l'intrigue et de l'écriture auraient pu donner naissance à un best seller, mais à vouloir trop en faire...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/11/07/vengeances-et-mat-ben-choquet-kennes-a-vouloir-trop-en-faire/
Pour ceux qui connaissent, vous retrouverez sur la couverture de ce livre un des bâtiments de la ville de Charleroi. Une grande originalité que j’ai particulièrement appréciée dans la découverte de ce livre est d’avoir planté ses décors dans la ville de Charleroi (en Belgique, pour les non belges qui me liraient). Même si la littérature belge est assez bien fournie, les auteurs font souvent le choix de conter une histoire se passant à Bruxelles, voire parfois dans nos fabuleuses Ardennes belges.
Là, pour le coup, c’est une totale nouveauté pour moi que de retrouver des pans de la ville de Charleroi dans une de mes lectures. C’est parfois comique de se revisualiser des lieux que l’on a déjà parcourus à l’une ou l’autre occasion et qui sont finalement si proches de chez nous.
Ce n’est pas seulement un thriller mais aussi un roman d’aventure dans le style de Jason Bourne car on est vite happé en tant que lecteur par le récit. C’est peut-être parfois invraisemblable mais le fait que je ne me suis pas ennuyée et que j’ai parcouru très vite les pages afin de découvrir la suite de l’histoire de Claire font que je l’ai beaucoup apprécié. C’est assez innovateur comme récit et cette hardiesse en fait un livre à découvrir par les lecteurs belges mais pas que.
En plus, le final est loin d’être aussi simpliste comme c’est parfois le cas. Or, ici, l’auteur Ben Choquet met en place les pièces du puzzle petit à petit et livre une fin digne des grands auteurs. J’aime quand c’est doucement préparé et que tout n’arrive pas en moins deux, de manière brouillonne.
En fin de compte, c’est plutôt amusant de retrouver dans sa lecture des coins que l’on connaît bien. Quel bonheur ! J’avoue en avoir ressenti à lire des mots et des expressions, si bien de chez nous ! Ce livre, un vrai régal (non, peut-être
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Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 6 heures
Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 3 jours
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