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1951, la guerre froide, le maccarthysme et les rouges, l'amour et la vengeance, en avoir ou pas : United Colors of Crime n'est pas une publicité pour la mafia, c'est l'histoire vraie de Chaim Chlebeck, alias Ryszard Morgiewicz.
Dandy qui dégaine trop vite, Chaim se retrouve en cavale au Texas, dans un décor de western : Indiens, shérifs, voyous, tueurs maîtres-chanteurs et momie, morts en tout genre. Entre fiction et réalité, United Colors of Crime mêle aventure, amour et politique à un rythme infernal.
Un roman atypique qui m'a cueillie par surprise. La quatrième de couverture nous vend une histoire de gangsters sur fond de Maccarthysme, je me suis dit chouette, un petit roman d'action pas trop prise de tête pour faire le joint entre deux deux bouquins plus sérieux: tout faux. United Colors of Crime est d'abord un très, très bon livre, la découverte de l'écriture ciselée, tranchante, précise de cet auteur dont je n'avais jamais rien lu, et pour lequel j'ai donc -ô joie- du rattrapage à faire. C'est ensuite un roman très original, funambule en équilibre sur plusieurs genres et impossible à étiqueter. Western noir et multiforme, à la fois vivant et contemplatif, follement romantique et étouffant de cynisme, tout ensemble documentaire social et historique et roman d'aventures, c'est un des meilleurs bouquins que j'aie lu cette année et un des plus inclassables. C'est dur. Noir. Violent. Et beau. Le personnage improbable de Chaim né Ryszard, mafieux Juif polonais mort et rené à Monte Cassino, protégé de Lucky Luciano et Indien de substitution réinventé par l'amour d'une Indienne borgne, va me suivre un moment, je crois. Merci infiniment à Lecteurs.com pour cette découverte.
Texas 1951 : De la chaleur, des paysages loin des villes, de la surconsommation et de la suprématie de l’argent… Un monde arrêté ?
Chaim, ancien tueur surdoué et respecté par ses pères, décide de prendre une retraite très anticipée, pour qu’elle soit le plus dorée possible, il a dérobé quelque argent à la mafia, qui n’a pas du tout l’intention d’en rester là…
En pensant rejoindre sous peu le Mexique, il va rencontrer des méchants, des blancs bien blancs nés dans cette Amérique qui s’érige en donneuse de leçons de démocratie mais qui a massacré les indiens, des indiens enfin surtout une indienne avec un œil de verre : O temps suspends ton vol… Une autre vie est-elle possible ?
Roman d’aventure, un style très sec, aride, mais chaque séquence nous amène à dévorer la suivante… Un très bon western
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